Salut à tous ! :)

D'abord, merci d'être là! :)

Je vous présente une petite fiction surprise ! Pour ceux qui me suive sur "Le Monde des Rêves", vous savez que j'ai écris cette histoire principalement entre mes séances de rééducation ! ;)

Quelque mot sur cette fiction : Kara a depuis peu quelque "petit" problème avec ses pouvoirs et pourtant, elle essaye de le cacher aux yeux de tous. Mais, la situation finit par lui échappé. Et, tout ça avec en fond un Supercorp qui se dessine gentiment tous au long de cette aventure.

Cette petite histoire disposera normalement de cinq chapitres, je ne suis pas contre le fait d'ajouter un épilogue. Au début ça devait être un OS mais avec plus de 38 000 mots… je me suis dis "il faut pas déconner" et j'ai préférer faire plusieurs parties.

Les personnages de la série ou du comics Supergirl ne m'appartiennent pas.

Je vous souhaite une bonne lecture et je vous retrouve en bas ! :)

oOoOo

Je suis… Supergirl !

Partie n°1 – Perte de contrôle

Merde, merde, merde ! La poignée de la porte est dans ma main. Elle ne devrait PAS être dans ma main ! Pourquoi ça m'arrive ? Qu'est-ce que je suis censé en faire ? Comment je dois agir ?

Respire Kara et SURTOUT agit normalement.

Putain ! Mon patron arrive ! MON PATRON ARRIVE !

Je regarde à droite, à gauche… ma main avec cette foutue poignée et… le pot de fleurs. J'ai l'impression d'avoir eu une idée de génie. Je suis persuadé que je peux l'atteindre sans me faire remarquer et sans ne rien fracasser.

Je n'ai besoin que d'une seconde, après tout, je suis super rapide. Il cligne des yeux. GÉNIAL ! Je fonce et me débarrasse de l'objet du délit sans le moindre accro et tout ça juste avant que mon patron n'arrive devant moi.

Je n'ai plus qu'à agir NORMALEMENT !

J'ai le droit à un salut bougon et comme toujours, il passe devant moi et me regarde à peine. Un soupire de soulagement m'échappe. Encore une fois, j'ai sauvé la situation in-extrémiste. Je me dirige vers mon bureau en traînant des pieds. Je m'affale sur ma chaise. J'observe d'un air absent mon écran en réalisant que cette situation m'épuise.

Tous à commencer en début de semaine. J'étais de bonne humeur, je venais de passer un super week-end et je savais déjà à quel sujet j'allais m'attaquer. Et puis c'est arriver d'un coup, j'ai commencé à taper mon article tranquillement et d'un coup il y a eu ce bruit : SCRACK- SCRACK SCRACK- SCRACK SCRACK- SCRACK SCRACK- SCRACK. Je me suis d'abord demandé ce qui se passait puis mes yeux se sont posés sur mes doigts. Je venais de BOUSILLÉE mon clavier. Il était mort de chez mort !

Évidemment, comme rien n'est jamais facile, c'est le moment qu'a choisi James pour débarquer. J'essaye encore de comprendre ce qui m'a pris mais j'ai presque arraché mon clavier et je l'ai balancé par la fenêtre avant de me lever pour aller à sa rencontre. Je me convins depuis que sans cadavre, il n'y a pas de meurtre.

C'est vrai que si je lui avais dit la vérité, je serais certainement moins stressée. Sauf que je n'ai RIEN envie de lui dire. Ni à lui, ni à PERSONNE!

Depuis c'est une guerre de chaque instant contre mes pouvoirs qui déraillent complètement.

-Qu'est-ce qui s'est passé avec cette porte ?!

OUPS ! Mon patron c'est enfin réveiller. Je me fais toute petite et essaye de me concentrer. Il n'y a aucune chance qu'il pense que je sois la coupable. Un nouveau soupire m'échappe avant que je ne commence à travailler.

Depuis l'incident du début de semaine, il m'arrive fréquemment de fixer mes doigts d'un air menaçant pour éviter qu'ils ne fassent une nouvelle bêtise.

Je suis donc du genre concentrer à 100 % lorsque des dossiers s'écrasent sur mon bureau. Un cri m'échappe. Je me penche un peu trop en arrière. J'entends le craquement d'un des pieds de ma chaise avant de me sentir tomber.

Je me retrouve donc à même le sol. J'envoie un regard des plus noir à mon stupide parton. Sérieusement Snapper Carr est le pire de tous les idiots. Je n'ose pas me relever parce que j'ai très bien senti le sol se fissurer sous ma paume gauche.

-Vous allez bien Denver ?

-Très bien monsieur. Je pense que le matériel est à changer. Il tombe vraiment en lambeau.

-Si vous le dites. Je peux savoir où est votre papier sur le nouveau projet de Luthor Corp ?

Le nouveau projet de Luthor Corp… Lena…

Je n'ai pas osé l'approcher depuis que je suis hors contrôle. Je ne l'ai donc pas revu depuis ce qui me semble une éternité. Je soupire pour ce qui me semble être la millième fois aujourd'hui. Je me relève en faisant attention à bien cacher les nouveaux dégâts que je viens de causer.

Je baisse les yeux pour être certaine qu'on ne voit rien. Un petit sourire satisfait se dessine sur mes lèvres avant que je n'accorde de nouveau mon attention sur mon patron. J'affirme :

-Je travaille dessus.

C'est un mensonge, un HORRIBLE mensonge mais il n'a pas à le savoir.

-D'habitude quand vous travaillez sur Luthor Corp on vous voit à peine.

Merci ! C'est vraiment super sympa de remuer le couteau dans la plaie !

-Mademoiselle Luthor ne peut pas me recevoir en ce moment.

MENSONGE ! Non mais quelle horrible menteuse je fais… pardonne-moi Rao !

-Très bien, quand pensez-vous finir ce papier ?

Dès que je n'aurai plus de problème avec mes stupides pouvoirs ! Donc j'espère, AU PLUS VITE ! Genre, maintenant se serait parfait…

-Bientôt.

Non mais qu'est-ce qui me prend ? Pourquoi je viens de lui répondre "bientôt" ? Et si rien ne rentrait dans l'ordre ? Je suis mal, je suis mal, je suis MAL !

Je suis sauvée de mon début de crise de nerf par la sonnerie de mon téléphone. Je n'ose toujours pas bouger à cause de la fissure dans le sol. Je fixe mon parton qui lève les yeux au ciel avant de disparaître, se n'est pas trop tôt. Je décroche en relève ma chaise et l'appuie contre mon bureau pour éviter qu'elle ne tombe avant de dire :

-Salut Alex.

-Hey ! Je me demandai si tu avais un peu de temps ?

-Pour toi ? Toujours !

-Tu pourrais venir au DEO ?

-Maintenant ?

-Ouais, ce serait génial, on n'a trouvé des écritures extraterrestre mais aucun algorithme ne fonction.

-Très bien, j'arrive.

Je raccroche avant de me déplace jusqu'à l'ascenseur. En attendant qu'il ne s'ouvre mon regard s'arrête sur un article qui vient tous juste d'être encadrer après avoir reçu un prix. La photographie qui accompagne les mots du journaliste est une simple image du ciel dégagé, il n'y a aucun nuage, on ne voit presque pas le soleil c'est pour dire vrai d'un bleu parfait. Il est titré : Supergirl est parti.

Les portes de l'ascenseur finissent par se refermer sans que je ne puisse esquisser un seul geste vers la cage d'acier. Voilà bientôt neuf mois que mes pouvoirs avaient disparu. Au début, j'avais essayé de les retrouver à coup de thérapie solaire mais il ne s'était rien passer.

J'ai essayé les premiers temps de rester elle. Mais ça devenait trop dangereux, j'ai fini à l'hôpital plus d'une fois et après trois mois, j'ai définitivement abandonné mon costume. Supergirl a fait ses adieux à National City dans une lettre envoyer à Catco.

C'est pour cette raison que la réapparition de mes pouvoirs est tout simplement INACCEPTABLE !

Je n'arrive pas à comprendre pour quelle raison, ils reviendraient. Je n'ai rien fait d'exceptionnelle. Je pensais pouvoir vivre enfin une vie normale pour la première fois depuis mon arrivée sur Terre. Je crois que de les retrouver me rend un peu triste.

J'appelle de nouveau l'ascenseur et cette fois, j'entre immédiatement. Alex essaye de me garder une place de choix au DEO. Je les aide comme je peux sans mes capacités mais depuis qu'elles sont revenu, j'ai peur que Hank découvre le pot-aux-roses après tout, il lui est déjà arriver de lire dans mes pensées.

Et puis, il y a Lena… mon Dieu, mais qu'est-ce que je vais dire à Lena s'ils ne disparaissent pas de nouveau ?

Je me frappe gentiment la tête contre le miroir ce qui se révèle être ÉNORME CONNERIE ! Le verre vient de se briser ! Non mais ce n''est pas vrais ! J'en ai marre ! Ce n'est pas possible, je suis maudite !

J'inspire profondément pour m'intimer de ne pas hurler. Calme, il faut que je reste CALME ! À la limite, je peux comprendre que mes stupides capacités aient décidé de revenir sans aucune raison mais pourquoi faut-il qu'elles soient incontrôlables ? Oui, POURQUOI ?!

J'ai l'impression que chacun de mes gestes se transforme en véritable complot. J'ai vraiment l'impression de devenir folle. Je n'ai pas envie de gérer ça, c'est trop, beaucoup trop !

Je suis enfin hors des bureaux de Catco et pour l'instant, je n'ai rien casser d'autre.

Depuis leurs retours ce qui est le plus dur c'est le bruit. Je n'y suis plus habitué, j'avais oublié à quel point tous étaient toujours si bruyants. Depuis leurs retours, j'angoisse dès que je suis au milieu d'une foule.

En soi, à cet instant précis, j'ai envie de plaquer mes mains sur mes oreilles et peut-être même de hurler en pleurant. Mais il y a des chances que je sois grillée si j'agis de la sorte. Je prends alors mes écouteurs pour les enfoncer dans mes oreilles. Le son est au minimum mais au moins je n'entends qu'une chose à la fois.

Je marche sans vraiment faire attention à ce qui m'entoure. Heureusement, j'avais gardé mes lunettes même lorsque que je les avais perdues, ce qui me permet de ne pas vivre un enfer dès que je pose mes yeux quelque part.

Je prends le temps de m'arrêter pour prendre des cafés et des donuts pour toute mon ancienne équipe du DEO. Lorsque je sors charger comme pas possible, je pile immédiatement ce qui provoque un léger affaissement du sol.

Je déglutis difficilement en découvrant la voiture de Lena, juste devant moi. J'écarquille les yeux plus que de raison en la découvrant adosser à la portière en pleine conversation téléphonique. J'aimerais tellement aller lui parler. Pourtant, je profite du fait qu'elle me tourne le dos pour disparaître en un éclair.

Je suis partie si vite que mes chaussures ont prit feu. Elles ont prit FEU ! En plus, je suis partie du côté opposer des bureaux du DEO. J'en ai vraiment marre de moi !

Je regarde les cafés d'un air défaitiste. Je pourrai tenter de les réchauffer mais je voudrai éviter une énième catastrophe…

Pour éviter tout autre débordement de situation, je choisis de prendre un taxi. Une fois dans le véhicule jaune, je change de chaussures pour éviter toute question de la part de ma sœur. Il m'arrête a deux rues. Je suis théoriquement capable de me rendre à destination sans provoquer la fin du monde !

C'est fou comme cette situation me fatigue. Je parcours le peu de distances qu'il me reste à faire en étant à l'afflux de chacun de mes gestes. Après tous, mes pas pourraient détruire le trottoir et je ne parle même pas d'une éventuelle collision avec un pauvre passant.

Je retire les écouteurs de mes oreilles. Je souris. Je me sens victorieuse. Je suis enfin devant ma sœur qui vient me serrer dans ses bras. Je lui rends son étreinte sauf que je la frôle à peine. Lorsqu'elle se moque gentiment de mon attitude, je lui réponds que j'ai les bras hyper charger.

Avant de parler de la raison de ma présence, je lui demande comment va Maggie. Comme à chaque fois que je prononce son prénom, ma sœur sourit. Je peux lire tous son bonheur avec ce simple petit étirement. Elle me raconte leur dernier rendez-vous, elle est vraiment profondément mordue.

-Kara, hurle Winn je suis trop heureux de te voir ! Mes journées sont longues depuis…

Le pauvre, il n'a pas l'occasion de finir sa phrase. Il se prend une tape sur la tête de la part de ma sœur. Je lui souris gentiment pour lui faire comprendre qu'il n'a rien fait de mal. Il reprend pourtant un peu mal à l'aise :

-Bref, tu me manques.

-Tu me manques aussi, je lui fais un clin d'œil à la fin de ma phrase.

-Regard, Alex tend son index vers le premier étage, on a de la visite aujourd'hui.

Je suis son geste et je découvre mon cousin. J'ai un mouvement de recul. Je n'ai pas revu Kal-El depuis ce fameux jour, celui où je les ai perdu. Au début, j'étais en colère. Je lui en voulais beaucoup, je ne comprenais pas qu'il ait pu s'en sortir et pas moi.

Puis, le temps à passer et j'ai fini par presque bénir ce jour. Perdre mes pouvoirs a été une des plus belles choses qui me soient arrivées, vraiment ! C'est vrai que je ne voulais pas perdre Supergirl, elle faisait partie de moi. Mais j'y ai gagné bien plus.

Lena…

-Tu veux que j'aille chercher de la Kryptonite pour que tu puisses aller le frapper ?

-Quoi ? Mais ça ne va pas ?

Et cette remarque est aussi bien valable pour lui que pour moi !

-C'est vrai qu'on n'a jamais essayé de t'exposer de nouveau. Tu y es peut-être toujours farouchement allergique.

-Ce serait même logique. Ce n'est pas parce qu'ils ont disparu que je ne suis plus Kryptonniène.

Mais oui, c'est ça Kara, continue à mentir ! Je suis VRAIMENT entrain de m'enfoncer là… !

-Donc, reprend Alex en allongeant ce mot, tu ne veux pas de la Kryptonite mais tu ne réfutes pas l'idée de le frapper.

-Je n'ai pas dit ça.

-Vraiment ? Alors pourquoi tu refuses de… non rien oublie.

-Tu sais, tu peux en parler Alex. Je n'ai plus de problème avec ça.

Oh non, je n'ai plus AUCUN problème avec ça. C'est même plutôt le contraire ! En fait, j'aimerais même que le problème revienne ! Ça se serait génial, VRAIMENT génial !

-Kara !

-Salut, Kal.

-Je peux te parler avant qu'ils ne t'accaparent ?

Et avant que je ne puisse prononcer un mot, il agrippe mon poignet et m'attire loin de toutes les oreilles indiscrète. On ne s'arrête qu'une fois dans la salle qu'Alex a conçue à partir des fichiers de ma mère.

Kal vérifie au moins cinq fois que la porte est bien fermée. Cette réaction me fait froncer les sourcilles. Je me rapproche en lui demandant :

-Qu'est-ce qui se passe ?

-Je voulais savoir comment tu allais. On n'a pas reparlé depuis ce jour-là.

-En effet.

-Même moi, j'en fais encore des cauchemars parfois. Donc…

-Je vais bien Kal.

-C'est vrai ce mensonge ?

-Je t'assure, je n'y pense même plus.

Oui, parce que j'ai bien PLUS GRAVE à gérer, comme de me débarrasser de nouveau de ces satanés pouvoirs. Je n'en veux plus, j'étais parfaitement bien sans !

-Je pense vraiment qu'on devrait en parler.

-Pas moi. Et ne me regarde pas comme ça, je suis très sérieuse ! Lilith c'est le passé. Je vais bien.

Bon, pas en ce moment, mais je ne peux pas le lui dire, il ne comprendrait pas.

-Kara…

Je lui lance un regard qui veut clairement dire : ça suffit ! Il lève les bras en signe de paix. Je me retourne et me retrouve subitement nez à nez avec un mur. Heureusement pour moi, je me suis arrêtée avant de me le prendre en pleine tête sans quoi, il se serait effondré. Et ça aurait été dur à expliquer.

Je me décale donc pour ouvrir la porte sans danger. Je trébuche et manque de tomber. À croire que Rao est vraiment contre moi en ce moment !

Je soupire avant de rejoindre Alex. Je finis donc par voir ce document qu'elle voulait que j'analyse. Je me demande pendant un instant pourquoi elle n'a pas demandé cette information à Mon-El.

D'ailleurs, il est où l'autre abrutit ? S'il y en a bien un que j'ai envie de frapper, c'est LUI !

Surtout que maintenant, je serais capable de le lui en mettre une sans pour autant me fracasser la main !

Monsieur était soi-disant amoureux de moi ? Vous m'en direz tant ? Ce n'est qu'un idiot incapable d'aider qui que se soit et encore moins la personne qu'il prétendait aimer. D'abord, il s'est enfui lorsque Lilith à attaquer ensuite il a été incapable de gérer la perte de mes pouvoirs.

Heureusement, il y avait Lena… Lena…

Je ne sais pas ce que je serai devenu si elle n'avait pas été là. Oh moins elle, elle ne me traitait pas comme une petite chose infirme. Je pense qu'elle a eu conscience du fait qu'il y avait un problème mais elle n'a jamais posé de questions.

Rien que pour ça, je ne l'as remercierait jamais assez. Parfois ça me tue de ne pas lui dire la vérité sur moi. Mais en même temps, lui révéler que j'ai été Supergirl ne l'avancerait pas à grand-chose. Il se pourrait même qu'elle ne comprenne pour quelle raison je ne suis plus elle. Encore plus aujourd'hui… avec leurs retours.

J'ai fini de traduire le document dont Alex avait besoin. Il ne comportait rien d'exceptionnel. Ma sœur aurait pu largement se passer de moi. Je retourne donc à Catco lasse de ma journée alors que je viens à peine d'en faire la moitié.

Une fois dans les locaux et comme si je cherchais à perdre du temps, je choisis de prendre les escaliers. Après avoir gravi les cinq premiers étages, je retire les écouteurs. Il faut que je m'habitue au vacarme avant d'arriver à mon bureau.

J'étais tellement perdu dans mes pensées que je n'ai pas réfléchies en ouvrant la porte. Et après la poignée de ce matin, cette fois c'est carrément LA PORTE qui reste coller à ma main. Elle s'est carrément détaché de ses gonds. J'observe ce spectacle complètement démuni et je dois bien l'avouer d'un air totalement paniquer.

Je suis maudite, je suis maudite, JE SUIS DÉFINITIVEMENT MAUDITE !

Cette fois, c'est fini, j'ai envie de pleurer ! Je ne peux plus supporter cette situation. Si je dois encore briser, fissurer ou détruire quelque chose, je vais devenir complètement folle !

Il faut au moins que j'en parle à quelqu'un mais qui comprendrait ? Qui accepterait que je reste juste Kara ? Qui ne voudrait pas que je redevienne Supergirl ? Parce qu'elle n'est plus moi. On est devenu trop différente.

J'ai de nouveau la sensation de vivre mes premiers jours sur Terre. Cette planète est tellement vaste, il y a trop de monde, c'est un brouhaha constant. C'est insupportable !

J'ai juste envie de me cacher dans un trou et d'attendre que tous s'arrêtent…

Je regarde de nouveau la porte entre mes mains. Je soupire, encore. Je la dépose à mes pieds sur la longueur. Je l'observe avec une certaine fascination.

Kal-El ne peut pas comprendre ce que j'ai vécu, ce que je vis aujourd'hui. Même s'il est lui aussi passer par là : l'incompréhension de ses pouvoirs, il n'a jamais connu que ça… Krypton me manque.

La sonnerie de mon portable résonne et me fait sursauter. Je le sors de ma poche et découvre que c'est Lena. Je m'apprête à rejeter son appel mais je n'ose plus faire un geste, si je fais glisser le bouton rouge, elle saura que je l'évite.

Je ne veux pas qu'elle pense que je la néglige. Surtout pas après tous ce qu'elle a faits pour moi.

La situation m'échappe. Je commence à ne plus maîtriser mes sentiments. Je shoot dans la planche de bois et cette fois il ne reste plus que de vulgaires copeaux de bois. Je n'avais pas prévu que mon élan de colère attirait l'attention de par son vacarme. J'entends des bruits de pas se précipiter vers moi.

Je lève les yeux vers les deux étages qui me sépare du toit. J'y fonce. Je me prends les pieds dans ce qui semble être un parpaing, il explose en mille morceaux. Je trébuche. Je manque de tomber du toit avant de réussir à freiner.

-Je me demande si je suis capable de voler…

Je ferme les yeux. Je ressens tous le poids de mon corps, la gravité qui est si différente de celle que j'ai connue enfant. Je respire l'air qui paraît si lourd. Je perçois tout ce qui m'entoure, le sol, les trois hommes qui sont prêts à me prendre en flagrant délit et le ciel.

Je m'élance et par un miracle qui m'échappe complètement le toit ne s'effondre pas. Je me propulse de toutes mes forces. Je veux atteindre les limites de la Terre. Je ne cherche plus qu'une chose : le calme.

C'est ce qui est le plus réconfortant dans l'espace. Aucun son n'a sa place. Le seule qui soit roi dans cette immensité, c'est le silence.

Je ne sais pas combien de temps, je reste loin de tout, couper du monde, dans ce mutisme qui frôle la perfection. En soit la paix.

Le monde est trop grand… mais dans ce monde il y a Lena.

Je suis prête à prendre le risque d'affronter tout ce qui me fait peur, pour elle. C'est peut-être fou mais c'est devenu ma réalité.

Il faut donc que j'y retourne. Je dois lui parler. Je suis prête à redevenir un héros, s'il le faut. Je veux bien protéger le monde. J'accepterais même d'affronter tout ce qui me terrifié depuis ces cinq jours, si c'est pour elle.

Je me laisse donc d'abord tomber. Puis quand je franchis la barrière invisible qui protège la Terre, je glisse sur l'air. Je vois de la neige. Je dois être bien loin de chez moi. J'essaye de ralentir ma course mais encore une fois RIEN NE SE PASSE COMME JE LE VEUX ! Je tombe le nez dans la neige avant de me fracasser contre une montagne ou deux.

Mon corps est resté figé dans l'une de ces fameuses montagnes. Je n'ose plus bouger. Je sais que je suis censé avoir mal mais je ne ressens rien de tel…

Je ferme les paupières, histoire de m'accorder encore un peu de répit. C'est un endroit plutôt calme. Je dois vraiment être au milieu de nulle part. Je perçois tout de même quelque flocon s'écraser sur le sol, le bruissement du vent ou encore le clapotis de l'eau.

Puis j'entends distinctement des pas. Merde ! Merde ! MERDE !

Je me redresse brusquement ce qui ne se trouve ne pas être une bonne idée, un nouveau bout de la montagne s'effondre sur mon crâne.

Il ne faut pas que je m'énerve et que j'agisse le plus NORMALEMENT possible ! Ce n'est pas comme si je venais de tomber du ciel et que mes habits étaient en lambeau. MES HABITS SONT EN LAMBEAU ?!

Il faut que je dégage d'ici ! MAINTENANT !

Je me dégage donc à la fois avec finesse et vitesse. Une fois dégager des gravats, je me précipite en volant à l'endroit opposer du lieu où je perçois des pas. Tout se passaient bien jusqu'à ce que m'a stupide super vitesse déraille une nouvelle fois. Je vais trop vite, BIEN TROP VITE !

Je dépasse le mur du son ce qui provoque un écho. J'entends alors la couche de glace se détacher. Dépitée pour au moins la centième fois aujourd'hui, j'amorce ma descente. Je pose un pied à terre qui glisse, s'ensuit des roulés boulés ridicule ! Je m'arrête avec fracas, je crois bien que c'est finalement un arbre qui arrête ma course. Je me retourne pour découvrir le désastre.

NON MAIS CE N'EST PAS VRAI ! J'ai déclenché une putain d'avalanche ! Je ne le crois pas ! Je dois être complètement stupide ! Je suis un cas DÉSESPÉRER !

Je peste contre moi-même. J'ai actuellement envie de me baffer, bien violemment. Je retire mes lunettes pour déterminer s'il y a quelqu'un à sauver. Heureusement le désastre que je viens de provoquer ne se dirige pas vers un quelconque être vivant. Je me sens soulager.

Je me tiens debout, bien droite devant la descente rapide de la neige. Je sais que c'est dangereux, même pour moi pourtant je ne bouge pas. J'observe ce spectacle destructeur que J'AI provoqué.

Au dernier moment, je m'élance vers le ciel avec une seule certitude : ça ne peut plus continuer !

Je vole pendant quelque temps avant de trouver un endroit éloigné de tout et assez dégagé pour atterrir sans provoquer la fin du monde. Par un miracle que je ne m'explique pas, je me réceptionne bien sûr mes deux pieds sans provoquer ni affaissement, ni tremblement de terre.

Je lance des regards inquiets sur toute la surface qui m'entoure. Ça semble presque trop beau pour être vrais. Je tente un pas en avant, la pointe de mon pied se prend dans une fissure. Je l'avais dit : c'était trop beau pour être VRAIS ! Résultat, je fais ami-ami avec le sol.

Je n'ose plus bouger. La seule chose qui me vient à l'esprit c'est soupirer. Ce n'est pas si grave, le sol est d'une très bonne compagnie. Et puis, en ce moment il me demande beaucoup d'attention et d'affection. C'est sûrement pour cette raison qu'il m'attire toujours à lui.

C'est ce moment que choisie mon esprit pour divaguer une nouvelle fois au sujet de Lena. J'aimerais tellement être avec elle en ce moment. Je suis presque sûre qu'elle trouverait un moyen de me rassurer. C'est pour cette raison que je trouve mes choix des derniers jours complètement stupides. J'aurai dû lui exposer la situation dès le début.

Je cherche mon portable dans la poche de mon jean ou plutôt dans ce qui reste de mon jean. Et j'en sors un écran et un socle brisé.

-Génial, il ne manquait plus que ça…

J'essaye désespérément de l'allumer, ÉVIDEMENT ça ne fonctionne pas. L'inverse aurait été étonnant, le pauvre petit combiner ne ressemble plus à rien. C'est comme s'il venait de passer sous les roues d'un camion remplit à ras bord.

-Je n'ai plus qu'à trouver des vêtements et une cabine téléphonique !

Je me redresse et reste un moment assise en tailleur. Je passe une main lasse dans mes cheveux. Je dois me rendre à l'évidence, Supergirl est revenu. Elle est là et elle s'accroche comme une sangsue!

Sans plus réfléchir, je m'envole vers la forteresse de solitude de Kal. Une fois arriver je me plante devant mon vieux costume. Je touche d'un air méfiant le symbole de ma famille.

Je n'ose pas encore penser à le porter de nouveau. Je me dirige vers une pièce qui contient pour une raison que je préfère ignorer des vêtements de Loïs. Je quitte mes vieux lambeaux et les remplace par un slim et une chemise à carreaux rouge et noir. Par contre, il n'y a pas de chaussures, dommage ! En revanche, il y a un sac à dos. Mais pourquoi ?

Ce n'est pas grave, ça va me servir. Je le prends avant d'aller chercher mon costume. Je le fous en boule et referme le tout avant de le glisser sur mon épaule gauche. Je décide de ne plus utiliser mes pouvoirs, je vais devoir marcher un sacré bout de temps avant de trouver qui ou quoique se soit.

Trois heures et quarante sept minutes c'est le temps qu'il m'a fallu pour atteindre une station météorologique américaine. J'ai été attirée par les jappements des chiens de traîneau.

J'ai retiré mes lunettes quelques secondes pour être sûre qu'il y avait bien quelqu'un et aussi pour repérer des chaussures. Parce que nettement, personne ne trouverait normale que j'ai pu marcher dans la neige pieds nu. Clairement, il y a déjà aucune chance qu'il trouve ça normale que je puisse me balader par ce temps et dans cette tenue.

Okay… c'est bon, j'ai compris : je vais juste "emprunter" le nécessaire minimum à la survie d'un être humain NORMAL dans ce genre de milieu. Soit des chaussures, un manteau et tous le tralala !

Je prends le temps de me concentrer, je réinstalle mes lunettes sur mon nez. J'inspire profondément en serrant mon poing puis j'expire en relâchant tous.

-Pitié Rao fait que je ne détruise rien cette fois !

Après cette supplication, j'utilise ma super vitesse pour récupérer dans la base tout ce dont j'ai besoin. Un des chiens me grogne dessus à mon retour. Il doit sentir que je suis une voleuse.

JE ME SENS PITOYABLE !

Je m'habille en quatrième vitesse avant de m'avancer vers l'entrée principale de la station. Presque aussitôt un homme assez âgé sort et me demande ce que je fais ici. Je me précipite pour inventer un mensonge plausible :

-Je suis journaliste. Je venais pour une interview mon… comment vous appelez ça déjà ? Le truc qui glisse sur la neige. Bref il est tombé en panne alors… j'ai marché.

Je suis NULLE ! Je DÉTESTE mentir ! Ça me donne de l'urticaire… enfin psychologiquement parlant…

-Vous êtes en avance, Vicki Vale c'est bien cela ?

Quoi ? Non mais je rêve ! Ils attendaient vraiment une journaliste ? Je suis mal si elle décide de débarquer !

-Euh…

-Vous n'êtes pas Vicki Vale de Gotham ?

Nop ! Ce n'est définitivement pas moi… qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je m'enfonce encore dans mon mensonge ?

-En fait, je suis Kara Danvers. Je suis journaliste pour Catco.

-National City ?

-En effet.

-Je ne me souviens pas qu'on ait eu une demande de votre journal.

-Je… pourtant mon patron m'a envoyé ici. Si vous n'avez pas le temps, je peux repartir.

-Êtes-vous folle ? Il n'y a pas de transport de programmer avant au moins une semaine.

-Pardon ? Vous avez dit une semaine ?

-Tout à fait.

MAUDITE ! Je suis maudite de chez maudite, de chez maudite !

Je déglutis avec grande difficulté avant de demander avec une pointe d'angoisse :

-Je peux… utiliser un de vos téléphones ?

-Bien sûr, entrer.

Je le suis en faisant attention à tous mes gestes. Je ne voudrais pas briser quoique se soit. J'attends dans ce qui me semble être le salon. Je me sens très mal à l'aise. Un jappement me fait sursauter. Je fais de gros yeux en découvrant le husky.

Le chien se rapproche et je n'ose plus bouger. Il renifle avec insistance mes chaussures avant de me regarder droit dans les yeux. Il aboie ce qui me fait sursauter avant de se mettre en position de jeu comme s'il attendait quelque chose de moi.

Je crois qu'il me prend pour quelqu'un d'autre. Aucun chien ne peut être si gentil en si peu de temps. Ou alors il sait que je suis une voleuse… par Rao, je suis sûre que c'est ça ! Il LE sait !

-Voilà Mademoiselle Dan… Kayden !

Le veille homme vient attraper le collier du chien. Il semble le disputer dans une langue étrange. Je fais de gros yeux ne comprenant pas la situation.

L'homme traîne le chien derrière lui et le balance dehors. Non, mais cet homme est un MONSTRE ! La pauvre bête n'a rien fait…

-Mon Dieu… je suis désolée Mademoiselle Danvers. Kayden ne vous a pas attaqué au moins. J'avais oubliéqu'il était là. Ce chien est indomptable, je ne peux rien faire de lui.

Par Rao ! Mais il m'a semblé adorable et gentil ce petit toutou aux yeux bleus.

-En fait il a été…

-Horrible, je le savais.

-Mais…

-Voilà le téléphone. Je vous laisse, il me reste du travail.

Et il part sans que je ne puisse dire un mot de plus. Heureusement que je ne suis pas avocate commise d'office pour les droits des animaux, sans quoi, je me ferai honte !

Je prends le téléphone du bout de doigts. Surtout ne le sers pas trop fort Kara ! Je compose le numéro d'Alex. C'est le seul que je connaisse par cœur. Je me maudis de ne pas avoir appris celui de Lena… j'aimerais entendre sa voix…

-Agent Danvers ?

-Alex ! C'est moi !

-Kara ?! Mais je peux savoir où tu es passé ? Je suis en train de mourir d'inquiétude ! On n'a pas de nouvelle de toi depuis exactement vingt heures. VINGT HEURES KARA ! Oh mon Dieu, il est quatre heures du matin !

Je ne peux m'empêcher de soupirer. Alex ne peut pas s'empêcher de jouer la grande sœur. Moi, tout ce que je veux c'est avoir le numéro de Lena.

-Je suis désolée. J'ai eu des ennuis.

-Des ennuis ?! Un peu que tu as des ennuis et si tu n'en avais pas tu en aurais eu ! Personne ne sait où tu es, personne ! Pas même Luthor qui a fait les cent pas dans mon appart pendant des heure et qui était à deux doigts de le syncope ! Elle s'est finalement endormie sur le canapé.

Et bah voilà, maintenant je m'inquiète d'inquiéter Lena… je suis nul… non mais qu'est-ce qu'elle vient de dire ?

-Lena est avec toi ? Chez toi ?

-Oui et je t'assure que si tu n'étais pas ma sœur, je t'aurais arraché la tête ! Moi qui panique pour toi, je peux gérer mais la gérer elle… non ! Non, non, non ! C'est des malades ces Luthor !

-Ne catégorie pas Lena…

-Je fais ce que je veux ! Tu es où ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je jette un œil à la porte que vient de franchir l'homme qui m'a accueilli. Je ne peux pas avoir cette conversation avec de possibles oreilles indiscrètes.

Je me rends donc à l'extérieur. Je fais quelques pas dans la neige avant de m'installer sur une camionnette qui a des roues énormes.

-Ne panique pas surtout.

-Je suis déjà paniqué ! Luthor a reçu des menaces…

-Des menaces ?!

Par Rao ! Par Rao ! Par Rao !

-…hier matin. Laisse-moi finir ! Ils lui ont demandé d'arrêter un de ses projets où ils s'en prendront à une personne qu'elle aime. Elle a d'abord ignoré cet avertissement mais après elle a pensé à toi et tu ne répondais pas. D'ailleurs, pourquoi tu ne répondais pas ?

-Je… euh… j'ai cassé mon téléphone.

-Mon Dieu ! J'étais morte d'inquiétude. Où es-tu ? Je viens te chercher. Parce que vu le caractère de Luthor, elle ne voudrait pas croire que tu vas bien si elle ne te voit pas de ses propres yeux.

-Je crois que ça va être difficile…

-K-a-r-a- !

Là revoilà, la voix de réprobation de ma grande sœur. Je confirme, si elle était ici avec moi, elle essayerait de me tuer.

-J'ai eu un petit, tout petit problème.

-Soit plus explicite.

Là ce n'est plus de la réprobation que j'entends mais bien des menaces.

-Dis-moi ce qui se passe, immédiatement !

Bon aller… il faut que j'arrête de jouer à l'enfant. Respire Kara, respire et dis-lui tous :

-Ils sont réapparus.

-Qui est… quoi ? Qu'est-ce que tu dis ?

-Ils sont réapparus.

-Mais… comment ? C'est impossible !

-Je sais merci ! Toujours est-il que je provoque catastrophe sur catastrophe ! Et là… je suis… je suis où ?

-Tu ne sais pas où tu es ?!

-Approximativement si…

-Appro… quoi ?! Tu veux ma mort ?

-Je suis dans une station de recherche au milieu de l'Antarctique.

-Quoi ? J'en parle à Jo… euh… Hank ! Je viens te chercher ! Tu as vo… enfin tu es arrivée là-bas avec la vieille méthode ?

-Hum hum… tu… tu pourrais réveiller Lena pour moi ? J'aimerais lui parle.

C'est un silence terriblement angoissant qui me répond. Je suis a deux doigts de la relancer lorsque je l'entends souffler avant de reprendre :

-Elle est déjà réveillée. Je pense que mes cris ont eu raison de son sommeil qui était… très léger. Elle me fait actuellement le regard de la mort qui tue made in Luthor. Je te la passe. Fais attention à ce que tu dis.

Je retiens ma respiration avant de mordiller ma lèvre inférieure. Lorsqu'un BOUM me fait sursauter. Je me tourne vers la gauche pour découvrir le chien de tout à l'heure.

Je glisse mes doigts au milieu de ses poils. Je ne comprends toujours pas en quoi cet animal peut être menaçant. Il installe sa jolie petite tête sur mes genoux. Je le caresse paresseusement en attendant aussi patiemment que possible d'entendre la voix de Lena.

Mon cœur est sur le point d'imploser. Jamais une attente ne m'a semblé aussi insoutenable. C'est le problème lorsqu'on est aussi rapide que moi, les seconde s'étirent, se rallonge, se déforme même jusqu'à devenir complètement interminables.

-Kara !

Je souris dès la première intonation de sa voix. C'est fou ce que ça m'a manqué. Je ne resterai plus jamais aussi longtemps sans prendre des nouvelles d'elle. C'est IMPENSABLE !

-Lena…

-Je suis tellement soulagée d'entendre ta voix. Tu vas bien, n'est-ce pas ? Dis-moi que tu vas bien !

-Je vais bien.

Je prononce cette réponse avec le sourire. C'est fou l'effet que Lena peut avoir sur moi. Elle m'apaise comme personne n'a su le faire avant elle, pas même ma mère. J'en oublie presque la folie et l'angoisse de ces dernières heures ou plutôt ces derniers jours.

Je plie mes jambes en tailleur. Le husky me fait un regard réprobateur. Je caresse son oreille avec un peu plus d'attention. Mon geste lui fait oublier sa mauvaise humeur passagère et il se réinstalle comme si de rien était.

-J'ai cru devenir folle.

-Je suis désolée… je ne voulais pas t'inquiéter.

-Je n'arrivais pas à te joindre.

-Mon téléphone a… fait une mauvaise chut.

Et moi aussi…

-Tu n'es pas chez toi.

-Je sais.

-On peut savoir où tu es ?

-Où je suis ? Où… je suis… ?

C'est encore et toujours une très bonne question ! C'est vrai, je ne sais toujours pas où je me trouve. Je ne sais pas quoi lui dire… je ne veux plus lui mentir. J'observe Kayden en cherchant une réponse. Mais tous ce que je trouve à dire c'est :

-J'ai passé une journée mouvementé… et en ce moment même, je suis en pleine exploration. Le ciel est magnifique.

-Le ciel, j'entends le bruit des rideaux qu'on ouvre, mais Kara, il pleut.

-Je ne suis pas exactement à National City. Alex va venir me chercher.

-Alex ? Non ! Dis-moi où tu es. Je préviens mon chauffeur, je prends un jet s'il le faut, qu'importe. Je suis là au plus vite !

-Lena…

- À quoi servent les amies ?

Cette question est devenu un credo entre nous mais depuis quelque temps, elle me fait plus de mal qu'autre chose. J'ai la sensation que dès que Lena prononce le mot "amie" mon cœur se déchire. Ça fait un mal de chien !

À la vue du regard que me lance le husky, je suis presque sûre qu'il a lu dans mes pensées. Je lance donc un regard désolé à Kayden. Et comme s'il était satisfait de ma réaction, il baille avant de se recoucher.

-Lena…

-Il y a un problème ?

Mes supers pouvoirs sont revenu et il y a des chances que Supergirl apparaisse à nouveau parce que… bah… c'est moi.

Et je suis désolée parce que… je te mens depuis le début. Ce n'était pas mon attention mais comme j'ai fini par ne plus être elle je ne voyais pas l'intérêt de t'en parler.

-Non… je… c'est juste que… laisse Alex venir me chercher.

-Je t'en prie, Kara !

-Il y a des choses dont je dois parler avec elle. Avec toi aussi mais… je préférerai vraiment attendre mon retour. Je ne suis pas sûre que cet endroit soit le lieu idéal.

-…

-Lena, c'est important.

-J'ai vraiment cru qu'il t'était arrivé quelque chose. Pendant un instant, j'ai eu la sensation de devenir… une vrais Luthor. Je ne me contrôlais plus.

-Ne dis pas n'importe quoi. Tu es quelqu'un de bien, n'en doute jamais.

-Si je suis quelqu'un de bien c'est parce que tu es dans ma vie.

Un doux sourire étire mes lèvres. C'est quand elle énonce ce genre de phrase que je me sens épanouie. C'est un sentiment étrange qui m'habite depuis quelque temps. C'est comme si Lena me montrait un nouveau visage. Je n'ai jamais ressenti une émotion aussi forte.

Je crois… que je suis à ça de… l'aimer.

-Quand je t'ai connu, tu étais déjà quelqu'un de bien. Tu es peut-être une Luthor mais tu n'a jamais été et tu ne sauras jamais un monstre. Jamais.

Oui, je crois que je l'aime.

-C'est fou cette façon que tu as de croire en moi plus que moi-même.

C'est parce que je t'aime.

-C'est parce que je suis Kara Danvers !

Je ris doucement à la fin de ma phrase même si ce n'est pas vraiment ce que j'avais l'intention de dire. C'est juste que je ne pense pas qu'on annonce ce genre de chose de cette façon et encore moins à travers un haut-parleur.

Une porte claque me faisant sursauter. Je suis rassurée lorsque je remarque que mon tressaut n'a pas endommagé le véhicule. Je m'en serai voulu ! Je distingue l'homme qui m'a accueilli. Il hurle :

-Mademoiselle Danvers ! Mais que faites-vous dehors ? Vous allez attraper la mort !

-Excusez-moi, je ne voulais pas vous inquiéter ! Je rentre tout de suite. Lena, il faut que j'y aille. On se voit bientôt.

-Très bien.

-Ne boude pas !

-Je ne boude pas, je ne suis pas une enfant.

-Hum hum… si tu le dis.

-Kara Danvers, je ne te permets pas de prétendre le contraire.

Je ris aux éclats, c'est fou le bien qu'elle me fait ! J'aimerais tellement assister à sa moue qui est forcément boudeuse. Je l'a connaît trop, elle ne peut pas me berner de la sorte.

-Je prétends ce que je veux, Lena Luthor.

Ce que je veux ! Et lorsque je vais revenir, je vais prétendre que tu m'aimes. Je souris déjà à cette idée. Oui, cette simple hypothèse me rend réellement heureuse.

-Il faut vraiment que j'y aille. Je…

t'aime.

-… prends soin de toi.

-Seulement si tu me promets de faire de même.

-Deal !

Je raccroche, je ne me suis pas sentie aussi heureuse depuis longtemps. Je caresse avec bonheur Kayden qui me rend mon enthousiasme en me léchant le visage. Qu'est-ce que je disais, il est adorable ce chien !

Je suis juste tellement heureuse d'avoir enfin réalisé que les sentiments que j'ai pour Lena sont tellement plus profond que ceux qu'on accorde à l'amitié.

Si je m'écoutais, je serais prête à bondir de joie et à m'élever jusqu'aux étoiles !

oOoOo

Voilà pour cette première partie. J'espère qu'elle vous a plus ! Et surtout qu'elle vous a permit de combler quelque peu le manque que génère cette pause que nous fait subir CW !

Qui n'en peut plus d'attendre l'épisode 18 ? En plus, il devrait nous offrir un peu de Supercorp ! Bon… j'avoue que connaissant plutôt bien les comics, j'ai un peu peur que l'homme avec Lena dans le premier trailer soit Brainiac parce que s'il y en a un qui lui fait du mal, c'est bien lui... Dans le second trailer, j'ai littéralement adorer le petit bout de discutions entre Lena et Kara "So what's your Kryptonite? Hummmmm..." J'ai hâte de connaitre la répartie de Kara mais après le "bus" et le "café", je me dis qu'elle ne peut pas faire pire! XD

Je suis évidemment ouverte à toute les critiques, qu'elles soit positives ou négatives, à condition que le commentaire soit constructif.

Les Notes :

(Pour ceux qui ne me connaisse pas, c'est une habitude que j'ai…)

Note n°1 : Lilith est techniquement dans les légendes juive la première femme d'Adam avant Eve. Elle est considérer par beaucoup comme le démon soit de la nuit, soit du vent… mais se n'est pas cette figure qui nous intéresse ! Dans le comics, Lilith est un des "méchants" qui a presque tuer Supergirl et elle empêche son mariage ! L'intrigue se déroule avec Linda Danvers (et pas Kara) au Pays de Stream Chaos et dans cette version, c'est Lilith qui crée Bizarro. Le Flux Chaotique commençait à affecter le temps ainsi que l'espace, faisant réapparaître le Jardin perdu depuis longtemps d'Eden. Lilith arrive presque a son but, elle a blesser mortellement Linda et c'est Buzz qui au dernier moment la poignarde (au grand étonnement de tous) et elle fini dans la perdition, rien que ça ! ;)

Évidement, je n'ai absolument pas repris cette histoire pour ma fic. J'ai juste choisie Lilith parce que c'est une méchante badass !

Note n°2 : Vicki Vale c'est un personnage DC qui apparaît dans l'univers de Batman en 1948 pour la première fois. Comme vous l'aurez peut-être compris, c'est une journaliste de Gotham. Elle a tout de même émit l'hypothèse que Batman et Bruce Wayne se soit qu'une seule et unique personne. C'est un personnage qui a disparu des comics pendant une période assez longue mais qui est réapparut courant 2008 avec un changement de look. Elle est surtout présente dans Batman 92 et je crois aussi qu'elle apparaît dans la série Gotham mais je ne suis pas donc je n'en mettrait pas ma main à couper.

En espérant vous retrouvez pour la prochaine partie ! Peut-être demain si je suis motivée... ^^

GeekGirlG.