Bonjour à tous et toutes ! Je vous présente ma rumeur en Comté ! Bonne lecture :-)
Au bureau des shirriffs, le jour se levait. Un Hobbit en uniforme vint prendre la relève d'un autre au regard cerné. Chose inhabituelle, la cellule qui, habituellement, servait de réserve pour produits en tout genre, n'était pas inoccupée.
« Sacrée échauffourée à la taverne hier soir. Ils se sont tous cognés dessus pour je ne sais quelle bêtise. À coups de poings, de tabourets. Impossible de ramener l'ordre alors j'ai ramené tout ce petit monde ici comme j'ai pu. Il y en a même un qui m'a cogné en criant comme un veau. Bougre de Bandy, il a pas volé son surnom celui-ci. »
Le soir même, le shirriff de jour rentra chez lui. Tandis que la soupe chauffait, il raconta comme à son habitude sa journée à son épouse. Et ce avec d'autant plus d'enthousiasme que pour une fois, il s'était vraiment passé quelque chose !
« Ils sont tous devenus fous à la taverne du Pré Verdoyant hier soir ! Le pauvre lieutenant Fibule s'est fait salement amocher : Bandy Touque avait tellement bu qu'il se prenait pour un géant. Certains se sont moqués, il est monté sur ses grands poneys, les a traités d'orcs et il a cogné. Pas de chance, c'était Fibule au milieu. Le Touque a tapé tellement fort que les dents de Fibule se sont envolées. Il a de la chance d'avoir encore la tête sur les épaules. »
Le lendemain matin, ladite épouse partit faire quelques emplettes au marché. Croisant quelque connaissance, elle ne put résister à lui faire part du récit de la veille.
« Ces ivrognes se sont empoignés dans les champs. Ils ont même agressé un shirriff, ils l'ont frappé et ils lui ont enfoncé la tête dans un terrier. Pauvre Rugolf Fibule…. Il a fallu toute une équipe venue en renfort, menée par mon époux évidemment, pour les disperser, ces vauriens. Ils ont réussi à en attraper quelques uns, mais d'autres se sont enfuis à poney. L'autre Bandobras, il fait son malin avec son caractère de cochon et ses épaules de taureau, mais mon mari, ça l'a pas inquiété de savoir qu'il avait une tête de plus. En prison qu'il l'a mis ! C'est tout ce que cet orc mérite. »
Le spectacle de ces deux Hobbites n'avait pas manqué d'attirer l'attention. Fort peu appréciatrice des forces de l'ordre mais admiratrice de mauvais garçons, une jeune femme, à peine sortie de l'adolescence s'empressa d'aller raconter les derniers cancans à ses amies.
« Qu'est ce qu'ils ont cru ces orcs de Shirriffs ? Qu'ils pourraient venir à bout de ces beaux et jeunes Hobbits qui se battent pour leurs convictions sur nos champs verts ? Hahaha, laissez-moi rire ! Ces gros bons-à-rien ont fui devant le grand Bandobras ! Il est grand comme un cheval, fort comme un bœuf et son cri de bataille est celui du taureau prêt à charger. Certains pleutres, comme Rugolfimbul, sont même allés se cacher la tête à plus de cent mètres, en espérant qu'ils ne seraient pas remarqués ! Si ça, ce n'est pas la victoire des Hobbits contre l'oppression… ! »
Le bouche à oreille fit son œuvre en Comté, comme il le fait chaque fois chaque fois qu'il se passe quelque chose, et c'est ainsi qu'un sage coucha sur parchemin, le récit devenu légende :
« En cette journée de 1147 selon le comput de la Comté, des hordes d'Orcs sauvages venues de terres inhospitalières et menées par Golfimbul tentèrent de prendre possession de notre belle province. Le courageux fils du Thain, Bandobras Touque, le plus grand des Hobbits, monté sur un véritable cheval, se dressa. Tel un taureau mugissant, il poussa un cri pour rassembler ses troupes sur les Champs Verts. Et ensemble, ils se ruèrent sur l'ennemi impuissant et d'un unique coup de masse, Bandobras décapita leur meneur et sa force était telle que sa tête vola sur des dizaines de mètres pour finir dans le terrier d'un lapin. Les orcs privés de leur chef s'enfuirent et ne revinrent jamais. »