Coucou tout le monde,
Je sais, ça fait un moment que je n'ai pas publié mais ce n'est pas toujours facile pour moi. Comme d'habitude ne vous en faites pas, quoi qu'il arrive vous allez avoir une fin :)
Merci à ma super bêta Dijipoulos qui m'aide énormément =D
Comme d'habitude j'espère que vous allez aimer ce chapitre. Je serais curieuse de savoir vos idées pour la suite ?
Pensez à me laisser une petite review ça fait toujours plaisir =D
Bonne lecture =D
Chapitre 21 :
Clarke :
« Tu peux prendre la dernière part si tu veux. » M'offre Lexa en me montrant la boite presque vide entre nous sur le canapé.
L'atmosphère s'est vraiment adoucie depuis que la pizza est arrivée, c'est sûrement dû au fait que nous avions été trop occupées à manger pour nous soucier de choses plus importantes. Lexa a commandé assez de nourriture pour nourrir tout un régiment. Du moins pour nous nourrir assez toutes les deux et Lexa a englouti la plupart du repas à elle toute seule. Sérieusement cette fille peut manger pour un pays entier. Elle a commandé une pizza, un préfou, des potatoes, des ailerons de poulet et a réussi à en manger la majorité. Moi, de mon coté, j'ai été un peu distraite par la courte, très courte robe de chambre de Lexa. Ou plus spécialement, par ses jambes dans cette courte, très courte robe.
Elle est magnifique vous savez.
Totalement sexy. Même la tête dans la pizza et tout ça, elle continue toujours de me sourire avec ses yeux étincelants. Ou de se moquer gentiment de moi quand de la sauce barbecue coule le long de mon menton et me sourit toute mignonne quand je me mets rapidement à rougir.
Mais ensuite elle se penche vers moi et essuie la sauce avec son pouce avant de le mettre dans sa bouche pour le sucer et je vous jure que mon cœur vient juste de s'arrêter de battre.
Je l'aime.
Elle est parfaite. Toute douce et attentionnée. Elle prend soin de moi, elle m'écoute, elle me serre dans ses bras quand elle peut voir à quel point mon histoire m'affecte. Et elle m'a promis d'être là pour moi, de ne jamais me quitter. Juste parfaite pas vrai ?
Je me sens comme une nouvelle personne. Peut-être que c'est un peu fort ou un peu dramatique mais honnêtement c'est comme ça que je me sens. Ou peut-être pas complètement une nouvelle personne mais plus comme une autre version de moi, celle que j'étais avant la mort mon père. Par ce qu'ensuite je suis devenue une nouvelle personne. Définitivement. À ce moment où le médecin est venu me voir, son visage pâle quand il a prononcé ces mots, qu'il n'y avait plus rien qu'ils ne puissent faire, je suis définitivement devenue une autre personne. Tout ce que j'avais toujours connu a juste été détruit. Absolument et complètement détruit.
Je suis passée de cette fille pleine de projet et d'un père aimant prêt à tout pour moi, à n'avoir plus rien en une poignet de seconde. Mon monde entier s'est écroulé autour de moi, et je me tenais là, avec un médecin inconnu, un policier inconnu et personne pour m'empêcher de m'écrouler moi aussi. Et c'est arrivé, je me suis écroulée. Je suis devenue quelqu'un que je n'ai jamais vraiment aimé, toute renfermée, distante et fermée au monde entier.
Mais me voilà maintenant. Et je ne suis plus seule à présent. J'ai des amis, je nage, j'ai plein de projet et j'ai une fille magnifique et parfaite.
Avec Lexa j'ai l'impression d'avoir tout ce que j'ai toujours voulu.
Je secoue la tête. « Tu peux la prendre bébé. J'en ai assez. » Je lui sourit largement quand elle tend joyeusement le bras pour la dernière part, marmonnant un rapide merci avant de croquer dedans. Elle a l'air encore plus sexy quand elle mange de la pizza. Je suppose que ça veut dire que je suis accro pas vrai ?
Normalement je serais terrifiée et peut-être que si j'arrêtais d'y penser pendant une seconde, je le serais toujours un peu, je vais sûrement devoir repenser à tout ça, mais être assise là avec Lexa, je m'en fiche de savoir combien je suis accro à elle, parce qu'elle aussi est accro à moi. Parce qu'elle rit doucement quand j'ai de la sauce barbecue sur le visage et parce qu'elle m'écoute quand je lui raconte mon passé. Et surtout par ce qu'elle a les plus incroyable jambes sous cette très courte robe.
Je suis dans tout ça..
Je suis éperdument dans tout ça.
Je la regarde presque hébétée quand elle engloutit rapidement sa pizza et claque ses lèvres ensemble. Bordel, comment fait-elle pour manger autant et avoir toujours l'air aussi incroyablement belle ? Je suis sûr qu'elle m'avait déjà dit qu'elle allait rarement à la salle de sport ou qu'elle faisait du sport. Honnêtement je suis jalouse. Et impressionnée, vraiment impressionnée. Peut-être que je devrai l'inviter un jour à la piscine, l'observer dans l'eau. Dans son bikini. Toute mouillée.
Ouais je suis vraiment dans tout ça.
« Clarke ? » Demande gentiment Lexa ses doigts cherchant les miens et en glissant doucement son corps sur le canapé, son épaule contre le dossier pour me faire face. Je me tourne aussi, ma jambe toujours coincé en dessous de moi. Elle a l'air un peu timide, craintive peut-être. Cependant toujours aussi mignonne. Elle a l'air toujours mignonne. « Euh... alors on est comme... es-tu comme ma petite amie maintenant ? »
Et nous y voilà. Est ce que je le suis ? Et ce qu'on est ensemble maintenant ? Parce que c'est ce que je veux, pas vrai ? Plus d'échappatoire, ne plus être seule et se fermer du monde entier. C'est ce que je veux. Je la veux dans ma vie. Et je veux un nous. Je veux plus de soirée à partager des pizzas et à se câliner. Je veux plus de nuit dans son lit et tomber dans ses bras et me réveiller par ses doux baisers. Je veux être capable de lui dire quand je suis contrariée ou quand j'ai besoin de quelqu'un et qu'elle me fasse des chocolats chauds en regardant des Disney avec moi.
Je l'aime.
Et c'est ce qu'elle veut aussi pas vrai ? Sinon elle ne me demanderait pas. Elle veut que je sois sa petite amie, elle veut un nous, elle veut des câlins et des baisers et prendre soin de moi. Elle veut ça aussi. Je rencontre ses yeux expressifs et son sourire timide et je sens mes lèvres se courber aussi automatiquement et je me retrouve à hocher doucement la tête. « Oui, si tu me le demandes ? »
« Je te le demande. » Elle me répond rapidement, son sourire devenant plus grand, ses yeux étincelants et ses doigts se resserrant d'avantage autour des miens. Je me glisse un peu plus vers elle, comme si elle avait un aimant qui m'attirait vers elle. Je ne peux pas m'en empêcher. C'est comme si je voulais être tout le temps près d'elle, comme si à chaque fois que je ne la touchais pas j'étais un total gâchis.
« Alors je suis ta petite amie. » Je rigole et elle pousse mon épaule avec la sienne à mon rire moqueur et elle se joint finalement à moi. Ça fait du bien. Je me sens bien. Elle enlève la boite vide entre nous et la jette sur la table de salon puis relâche mes doigts et ouvre grand les bras pour que je puisse tomber à l'intérieur. Ce que je fais évidemment. Je laisse tomber ma tête sur son épaule et essaye de mon mieux de ne pas regarder en bas là où sa robe de chambre s'est un peu relevée. Quoi ? Je ne suis qu'humaine. Mais je ne voulais pas ruiner ce qui est probablement le plus chaleureux, doux et romantique moment que je n'ai jamais eu en la matant, ça ne se fait pas, si ? Ça peut attendre.
Maintenant je suis juste contente de me câliner avec ma PETITE AMIE, être toute mignonne avec ma PETITE AMIE, peut-être même voler des petits baisers à ma PETITE AMIE. Je me sens bien. Vraiment bien. Je sourit tellement que j'en ai mal aux joues.
J'ai une petite amie. Wouah. C'est vraiment incroyable. Six semaines auparavant, avant même que Lexa existe dans ma vie, j'étais parfaitement contente de voyager de lit en lit avec des étrangers toutes les semaines, ne me préoccupant pas de relation ou de romance ou de truc dans le genre. Du plus loin que je m'en souvienne ce genre de chose n'était pas pour moi. Je n'était pas faite pour les arc-en-ciel, la guimauve et les contes de fée. Raven m'a appelée une fois une célibataire en série. Elle disait qu'elle m'enviait un peu de pouvoir me détacher de n'importe quelle émotion ou problème qui venait en couchant avec quelqu'un.
Mais coucher avec Lexa a arrêté tout ça, changé ce que je pensais. Coucher avec elle m'a apporté plus d'émotions et de problèmes que je n'avais jamais cru possible. Et me voilà maintenant. Sa petite amie. Lexa est ma petite amie. Je ne suis pas seulement dans une relation, je suis dans une relation avec une fille.
Et alors ?
Lexa fait courir doucement sa main le long de mon bras, tapotant son doigt contre mon épaule. Elle doit avoir remarqué que je suis partie loin dans mes pensées ou un truc dans le genre. « Tu es sûre que c'est ce que tu veux ? »
« Tu es ce que je veux Lex. » Je lui dis fermement mais doucement. J'ai besoin qu'elle me croit. Je suis sûre de ça. Plus sûre que je ne l'ai jamais était au cours de ces trois dernières années, probablement même plus que je ne l'ai jamais été. Elle est ce que je veux. Être avec elle est absolument et sans aucun doute à cent pour cent ce que je veux. Je sais que je n'ai pas toujours agi de cette façon, mais j'ai besoin de changer ça. J'ai besoin qu'elle sache qu'elle est ce que je veux, que j'ai juste été stupide avant. « J'aurais dû te dire ça avant, je n'aurais pas dû te fuir comme ça. »
« C'est bon, je comprends. Juste... Promet moi que tu me parleras un peu plus dans le futur, d'accord ? » Elle maintient mon regard, ses beaux yeux étincelants plongeant dans les miens comme s' ils recherchaient quelque chose. Un signe que je vais arrêter de me renfermer sur moi même et me cacher derrière mes murs ? Un signe que je veux être avec elle autant qu'elle veut être avec moi ? Je ne suis pas sûre, mais je vais arrêter et je vais être avec elle. Elle hoche la tête en souriant puis place un baiser sur mon front. « Je vais toujours être là pour toi, d'accord ? »
C'est comme si mon cœur allait exploser d'amour. Tout les papillons sont maintenant de retour et mon cœur bat la chamade, je peux le sentir de mes orteils jusqu'au bout de mes doigts. Je la câline d'avantage et mon esprit vagabonde de nouveau. Lexa m'enlace plus fort et embrasse de nouveau doucement mon front quand j'enfouis ma tête dans son cou. Tout semble juste parfait.
Excepté une chose.
Putain je suis Clarke Griffin. Ou du moins je l'étais. Mais les gens pensent toujours que je suis cette putain de Clarke Griffin. J'ai une réputation. Je suis d'accord ce n'est pas une chose dont j'ai toujours été fière et ça n'a pas toujours été mérité ou basé sur des faits. Mais j'en ai toujours eu une. Je suis la fille de la nuit. La fille sur qui les gens peuvent compter pour être là, toujours un verre à la main, habillée d'une mini jupe et prête pour une grande nuit. Je suis la fille qui ramasse un gars à chaque fois qu'elle sort et n'en a pas honte. Dû moins c'était le cas.
Je ne veux plus être cette fille à présent. Je ne veux plus être la fille qui rentre avec d'innombrables mecs sans nom à présent. Je ne veux pas être la fille qui titube dans New-York le lendemain matin pour finir en retard à l'entraînement. Je ne veux plus être la fille à qui les gars payent juste un verre pour finir dans leur lit.
Je vaut plus que ça. Lexa me l'a fait voir. Lexa m'a donné envie de ne plus être cette putain de Clarke Griffin. Et je veux être la fille avec qui elle se câline sur le canapé. Et la fille qui s'endort dans ses bras et se réveille par ses doux baiser. Je veux être la Clarke de Lexa, la fille avec la plus parfaite des petite amies au monde.
Mais bon sang, comment je fais pour le dire au gens ?
Je veux dire, je ne peux pas juste rentrer chez moi ce soir et rassembler les filles dans le salon pour tout leur raconter si ? Et puis qu'est ce que je dirai? « En passant les filles, je sors avec quelqu'un. » Ce qui causerai un silence de choc. « Et c'est une fille. » Ce qui s'ensuivrait sûrement par des évanouissement, des jurons, des mâchoires décrochées, des yeux écarquillés et je suis sûre qu'au moins une des filles pensera que je leurs fais une mauvaise blague ou un truc dans le genre. Soit elles ne me croiront pas, soit elles sauteront au plafond. C'est comme faire son coming out pas vrai ? C'est comme ça qu'ils l'appellent. Et c'est ce que j'ai à faire. Je dois sortir du placard.
Mon dieu.
C'est effrayant.
Lexa laisse échapper un petit hum de contentement au dessus de moi comme si elle commençait à s'endormir et je lève un peu la tête pour la regarder. Elle ouvre les yeux et ses magnifiques yeux vert rencontrent les miens de nouveau. « Tu vas bien bébé ? »
« Je ne suis pas encore prête à le dire au gens. » Je lui dit. Je dois être honnête pas vrai ? Je n'ai pas beaucoup d'expérience avec tout ces trucs de relation mais je suis sûre que l'honnêteté est l'un des facteurs principal. Et c'est sûrement la meilleure chose à faire de juste lui dire que je ne suis pas prête à le dire à quelqu'un au lieu de nous mettre de nouveau dans des situations gênante, comme tout à l'heure avec Raven. C'est pas comme si ça allait être pour toujours hein ?
« Il n'y a pas de soucis. » Elle me sourit doucement et je me sens fondre un petit peu.
« Tu es sûre ? » Je lui demande en la regardant toujours dans ses magnifiques yeux vert expressifs pour chercher n'importe quel signe, n'importe quel signe qui me montre qu'elle ne me dit pas vérité. Mais il n'y en a aucun. « Ça ne t'embête pas qu'on prenne notre temps ? Que cela reste juste entre nous ? »
« Est ce que j'aurai toujours l'occasion de te voir ? Et est ce que tu passeras toujours les nuits avec moi après ça ? » Je hoche la tête rapidement en souriant. Et bien, il n'y a aucune chance pour que j'arrête de la voir ou de ne plus vouloir passer la nuit avec elle quand je le peux. J'ai passé la plupart de mes nuits ici dernièrement et si je le peux je veux continuer comme ça. M'endormir au coté de Lexa est l'une des meilleures choses que je préfère au monde. Son sourire est d'autant plus grand et magnifique et elle tapote le bout de mon nez avec son doigt. « Alors évidement qu'on se verra toujours. Je ne vais pas te pousser à faire quelque chose si tu n'es pas prête. Nous allons avancer à ton allure, je te le promets. »
Vous voyez, elle est la plus parfaite des petite amies au monde. Je me penche un peu,fermant la distance entre nous et presse mes lèvres contre les siennes. Le baiser n'est pas pressé, profond, chaud ou chargé de sensualité comme ils avaient pu l'être auparavant. C'était plus que ça. C'était mon premier baiser avec ma petite amie. Ma parfaite petite amie.
Lexa :
Je n'ai pas revu Clarke avant vendredi après ça. Je comprend que nous ne pouvons pas nous voir tout les jours pour l'instant, mais cela m'a semblé comme une éternité. Quatre longs jours sans elle. C'est la première fois que nous ne voyons pas pendant autant de temps depuis qu'on a commencé à sortir ensemble, ou l'arrangement ou peu important comment vous appelez ça,bref, depuis qu'on a commencé à coucher ensemble.
Mais maintenant nous pouvons appeler ce que nous avons une relation. Nous sommes dans une relation. Je suis dans une relation avec la magnifique Clarke Griffin. Cool hein ? Et elle est formidable, même si je ne peux pas la voir autant que je le voudrais. Nous nous échangeons toujours une multitude de message tout les jours ce qui me rends reconnaissante de ne pas payer les sms. Des messages coquins, des messages dragueurs et des messages mignons. Et il y a les occasionnels coups de téléphone quand elle marche sur le campus ou loin des personnes qui pourrait l'entendre discuter. Ce n'est peut-être pas idéal de garder ça dans le dos de tout le monde, mais on fait en sorte que ça fonctionne. Je peux attendre. Je peux faire avec des coup de fils en douce et des sms cachés du moment que je l'ai la nuit comme ce soir.
J'ai retrouvé Clarke secrètement dans les toilettes d'un bar quand nous avons toute deux réalisé que nous étions à la même soirée. Un ou deux rapide bisou et un « Tu me manques » de l'une et de l'autre avant de trouver un plan pour s'échapper toutes les deux d'ici. Nous sommes parties, chacune de notre coté bien sûr, se retrouvant à l'angle d'une rue pour échanger un autre baiser avant de courir jusqu'à chez moi en rigolant comme des collégiennes. Elle m'a dit que ses colocataires en déduiraient qu'elle est partie avec un garçon chez lui comme d'habitude, ce qui me blesse un peu à l'intérieur quand je réalise évidemment qu'elles assumeraient qu'elle est rentré avec un mec, mais au moins c'était un début. Et j'ai envoyé un message à Finn, qui, si je suis honnête ne s'est sûrement pas rendu compte que je suis partie, mais je lui ai quand même expliqué la situation et j'ai fortement souris à sa simple réponse « amuse toi bien ».
Et évidemment, je me suis amusée.
Chaque baiser, chaque touché, chaque caresse ou les noms murmurés rendent tout ça plus spécial, plus incroyable maintenant que nous sommes ensembles. Je veux dire, je ne pensais pas que le sexe pouvait être encore mieux qu'il ne l'était déjà avec Clarke, mais mon dieu il est encore plus incroyable. Les baisers sont remplis avec quelque chose de plus. Les caresses signifient tellement plus. Les nom murmurés et les gémissements sonnent définitivement comme s'ils venaient de quelque chose de plus fort.
Nous avons quelque chose de plus. Vous savez, c'est comme si nous ressentions les choses plus fortement maintenant et tout ce que nous ressentons nous les faisons passer dans nos baisers, nos caresses et les bruits que nous faisons. C'est comme si nous nous admettions à l'une et l'autre ce que nous ressentons et en devenant petite amie c'est comme si tout s'était multiplié. Il y a tellement plus de passions, plus de désires, plus de chaleur. Il y a juste quelque chose de plus.
Sentir Clarke en dessous de moi, au dessus de moi, sentir la douceur de sa peau contre moi, sentir ses muscles sous mes doigts, sentir son souffle chaud contre mon cou ou dans mon oreille, la sentir frissonner de plaisir et entendre son cœur battre plus fort quand elle enfonce ses ongles dans mes épaules, ça veut dire tellement plus. Voir ses yeux brillaient quand elle lèche ses lèvres et ses joues toute rouge, ça veut dire tellement plus. C'est comme si c'était un tout nouveau niveau. Un niveau qui nous fait toute les deux crier, gémir, jurer, et murmurer l'une à l'autre nos nom plus fort dans l'obscurité de ma chambre. Un niveau qui nous fait s'accrocher aux draps du lit ou aux barreaux, poussant du pied les draps pour pouvoir se tordre de plaisir. Un niveau qui nous laisse allongé côte à côte couverte d'une légère couche de sueur, essoufflées, essayant désespérément de retrouver notre souffle ou de formuler une phrase cohérente.
Je tourne ma tête d'un centimètre sur l'oreiller, mes yeux tombent sur la magnifique blonde allongé à coté de moi. Ses muscles bronzé qui contraste magnifiquement avec mes draps blanc. Sa poitrine qui monte et qui descend quand elle lutte pour regagner son souffle. Ses cheveux ébouriffés dans tout les sens à force d'avoir rouler ensemble dans mon lit mais malgré tout ça elle arrive toujours à être absolument et parfaitement magnifique.
Elle est incroyable.
J'attrape la couette qui a été jeté sur le coté du lit et la jette sur nous, recouvrant nos deux corps nus. Clarke bouge doucement, un petit couinement semble sortir de sa bouche. Elle est mignonne pas vrai ?
Je l'aime.
C'est plus qu'évident pour moi. Elle m'a tellement manqué ces derniers jours, même avec tout ces sms et tout ces appels. Je sais, du moins tout de suite, je sais que nous ne pouvons pas nous voir comme nous l'avions fait pendant les vacances de pâques, dû moins pas sans éveiller le moindre soupçon auprès de ses colocataires. Je ne veux rien qui puisse rendre tout ça difficile pour Clarke.
« Lex ? » Clarke me demande soudainement en brisant le silence, sa voix tellement basse et douce et si vulnérable d'un seul coup. Je tourne la tête pour la regarder. Elle est allongée à coté de moi sur le ventre, les deux mains entre sa tête et l'oreiller, la couette couvrant juste ses épaules nu. Elle à l'air vulnérable elle aussi. Cela rend mon cœur un peu douloureux.
Je roule sur le coté, imitant sa position avant de lui répondre. « Oui ? »
« Comment as-tu su que tu étais gay ? »
Une question si innocente mais des mots emplis d'une telle émotion et tellement de sentiments. Je peux voir à quel point elle a envie d'entendre ma réponse, combien elle en a besoin. C'est écrit dans ses yeux tristes. La douleur, la souffrance et la détresse. Elle souffre. Mon cœur souffre un peu plus. Je veux la prendre dans mes bras et juste la serrer contre moi jusqu'à ce que tout cela s'évapore mais quelque chose me dit qu'elle n'a pas besoin de ça maintenant. Elle a besoin de parole.
« Je suppose que je l'ai toujours su en quelque sorte. Mais quand j'ai eu quinze ans et que toute les autres filles ont commencé à parler de garçon, comment elles voulaient aller plus loin que juste des bisous derrière les vestiaires après les cours, tout ce à quoi je pouvais penser était à cette fille qui était une année au dessus moi et avec qui je jouais au tennis. Je n'ai jamais été intéressée par des garç les filles c'était, je ne sais pas, plus naturel pour moi. »
« Et... » Elle cherche ses mots en fronçant légèrement les sourcils comme si elle cherchait à formuler une question dans sa tête. Je retire doucement un bras en dessous de ma joue et place ma main sur sa hanche. Je dois être patiente, je le sais. Je dois lui donner du temps, je le sais aussi. Mais elle est là, nue dans mon lit et j'ai besoin qu'elle sache que je suis là aussi. Je ne prévois pas d'aller quelque part. Je vais être patiente autant qu'elle en a besoin. Un sourire presque fantôme se dessine sur ses lèvres quand je bouge doucement mon pouce sur sa hanche. « Et tu ne l'as jamais remis en question... ta sexualité je veux dire ? »
« Nope. »
« Pas même quand tu as dû le dire aux gens ? »
« Je sais qui je suis, je sais qui j'aime ou qui je n'aime pas. Si les gens ne peuvent pas me respecter pour ça ou s'ils ne peuvent pas comprendre ça, ce n'est en aucun cas mon problème. Cependant, je pense que j'ai toujours eu de la chance, les gens autour de moi m'ont acceptée sans jamais vraiment poser de problème. »
Clarke reste silencieuse un moment et je me demande si j'ai dit quelque chose qui ne fallait pas mais au moment où j'ouvre la bouche pour m'excuser, elle parle de nouveau. « Et tes parents, ils l'ont accepté, la première fois que tu leur as dit ? »
« Ils ont eu du mal au début. » Je lui dis toute en me souvenant. « Mais une fois qu'ils se sont fait une raison, ils ont été plus qu'un soutient pour moi. Je l'ai dit à Finn en premier. Un soir après les cours nous étions chez sa mère, elle n'est pratiquement jamais là, ayant toujours quelque chose de mieux à faire tu sais. Enfin bref, je pensais vraiment qu'il allait flipper, mais finalement il allait bien. Il n'a pratiquement pas cillé. C'était comme s'il attendait que je lui dise tu sais, presque comme s'il l'avait toujours su. Il a juste dit un truc du genre « du moment que tu ne craques pas pour la même fille que moi ça me va. » Et il a été parfait quand je l'ai annoncé à mon père et ma mère et quand quelques personnes m'en ont fait bavé à l'école. »
Clarke est de nouveau silencieuse. Cette fois j'ai dit quelque chose de mal, pas vrai ? C'est ça ? Je ne m'attendais pas vraiment à se genre de conversation profonde ce soir. Pas à deux heure dû matin après une chaude et frénétique section de sexe. Je m'attendais plus à des câlins ou plus de sexe. Pas à ce genre de question. Mais je pense que c'est une bonne chose qu'elle me les poses pas vrai ? Un signe qu'elle commence à s'y faire et à s'accrocher à tout ça. Jusqu'à ce qu'elle devienne de nouveau silencieuse.
« Tu vas bien bébé ? »
Elle ferme un instant les yeux et laisse sortir un petit souffle avant de les ouvrir de nouveau et de dire doucement. « Je ne suis pas sûr. »
Oh.
Un silence se glisse entre nous. Clarke détache son regard du mien et regarde un peu plus bas le drap entre nous, au vide qui nous sépare. Quelque chose ne va pas. Ou du moins quelque chose l'empêche de m'enlacer comme elle l'a fait récemment après que nous ayons fait l'amour. Quelque chose se passe dans sa tête. Quelque chose qui lui a fait me poser toute ces questions sur mon coming out et sur ma famille. On a déjà parler de ma famille avant, de combien je suis proche d'eux et combien on s'entend bien mais là c'est autre chose. C'est à propos de moi étant gay. C'est juste à propos d'être gay pas vrai ?
Mon esprit voyage automatiquement à ce samedi matin assise sur la terrasse d'un café avec Finn, apercevant pour la première fois Clarke faisant la marche de la honte, sans honte ou sans avoir l'air d'être préoccupée du regard des gens sur elle. Elle marchait juste la tête haute dans la rue. Et ensuite la façon dont elle a dansé cette fameuse nuit quand je l'ai regardée à travers la piste de danse. Elle était confiante, sûr d'elle même. La façon dont elle bougeait et la façon dont elle m'a parlé, flirté avec moi et demandé de danser avec elle. Elle était audacieuse, forte et elle avait cette attitude de « Putain je suis Clarke Griffin »
Une attitude qui s'était évaporé au moment où elle s'était réveillée dans mon lit. Une attitude qui a doucement disparu au fur et à mesure que je me rapprochais d'elle. Elle est toujours sexy, mon dieu tellement sexy mais cette confiance et cette assurance qu'elle avait c'est doucement évaporé à chaque fois qu'elle me laissait rentrer un peu plus dans sa vie. À chaque baiser elle a changé. À chaque fois qu'elle m'a laissé l'emmener dans ma chambre et la prendre encore et encore. Chaque gémissement qui se sont échappés de sa bouche. Chaque fois que ses yeux tristes ont trouvé les miens.
Et maintenant, la voir comme ça, fragile, vulnérable, ouverte, luttant... Quelque chose ne va pas, pas vrai ? Elle lutte. Elle sait qu'elle a changé ces dernières semaines. Elle sait sûrement ça mieux que n'importe qui. Bien sur qu'elle le sait. C'est la fille qui faisait la marche de la honte le samedi matin et la fille qui remettait ça le samedi soir.
Et maintenant là voilà, dans un lit avec sa petite amie.
Je fais courir doucement ma main sur sa hanche, ce qui la fit me regarder puis j'ouvre mes bras. Un faible sourire se dessine sur ses lèvres et elle glisse près de moi pour déposer sa tête sur mon épaule et enrouler un bras autour de moi. Je la serre contre moi et presse mes lèvres contre sa temple. « Parle moi bébé. »
« Je suis désolée. Je deviens bizarre hein ? » Elle rencontre mes yeux le temps d'une seconde puis laisse tomber son regard là ou sa main repose et se met à tracer des lignes invisible avec son doigt. Je ne veux pas lui mettre la pression. C'est dernière chose que je veux faire. Et je lui ai déjà promis que je ne ferai pas ça pas vrai ? Mais je sais que quelque chose ne va pas avec elle et je ne veux pas la laisser tomber. Je veux qu'elle s'ouvre à moi. Je veux savoir ce qu'il se passe dans sa tête en cet instant, je veux savoir ce qui l'ennui, je veux savoir ce qui ne la rend « pas sûre ». Elle garde son regard fixé sur son doigt qui continue de dessiner des traits imaginaires de mon torse à mon ventre et de mon ventre à ma poitrine nue. « Je suis juste... C'est juste... »
Je lui embrasse de nouveau le front. Elle lutte vraiment. Ça me brise le cœur de voir ça.
« C'est comme, je ne sais pas... » Ses yeux suivent le parcours de sa main. Je peux presque sentir le trouble dans sa tête et son front se plisse doucement. Elle prend une grande inspiration. « C'est comme si je ne savais plus qui j'étais à présent. »
« Être avec moi ne change pas qui tu es bébé. »
« Si un peu. » Elle me contre rapidement, arrêtant complètement le mouvement de ses doigts. Elle laisse échapper un autre soupir. « Ces dernières années j'ai, tu sais, couché sans réfléchir, pris du bon temps à sortir pour ensuite passer à autre chose... »
« Tu peux toujours aller t'amuser en soirée. » Je l'interromps. « Cependant je préférerai que tu ne couches avec personne. Évidement. »
« Lex. » Elle soupire un peu désespérée. À l'évidence, essayer de changer l'atmosphère n'est pas la meilleure chose à faire. Je marmonne des excuses et la serre plus fort contre moi, pressant doucement sa hanche. Elle recommence à tracer des lignes avec son doigt sur mon ventre. « J'ai changé. Je sais que j'ai changé. Mais c'est comme si... Je ne veux plus sortir chaque nuit et être bourrée, pas quand je sais que je pourrais être ici avec toi. »
Je souris à moi même et la serre de nouveau contre moi. Ça me réchauffe à l'intérieur et me fait tourner un peu la tête d'entendre ça. Savoir ce qu'elle ressent, savoir qu'elle préfère rester avec moi... Clarke laisse un petit hum de contentement et me câline d'avantage, se mettant confortablement contre ma poitrine. J'aime l'avoir comme ça dans mes bras, juste autant que j'aime la savoir sûre à l'intérieur d'eux, assez sûre pour s'ouvrir à moi et me dire ce qu'il se passe dans sa tête.
Et si ça l'aide à se vider la tête alors je l'enlacerai comme ça toute la nuit si elle le veut.