Hello !
J'espère que vous avez aimé le chapitre d'hier, aujourd'hui, pour le jour des amoureux, je vous propose la suite et fin de cette petite OS :)
N'hésitez pas à me laisser des reviews avec vos avis, surtout sur ce couple atypique qu'est Padma/Olivier !
Bonne Lecture ;)
Tirésias dû menacer Olivier de l'envoyer à l'hôpital dans la semaine pour qu'il arrête de lui raconter en boucle leur après-midi en tête à tête. Son meilleur ami était malheureusement très mordu de la jolie indienne, et même si Tirésias était très heureux pour lui, Olivier était vraiment lourd à radoter sa chance. Olivier avait eu peu de relations sérieuses durant sa carrière, d'abord à cause des nombreux déplacements, puis à cause de sa notoriété qui n'attirait que des femmes intéressées. C'était nouveau pour lui, et il était persuadé que Padma était vraiment une femme trop exceptionnelle pour qu'il néglige quoi que ce soit. Il lui envoya un bouquet de nymphéas blanches – il avait appris la veille que c'était ses préférées – dès le lendemain, ainsi qu'une boite de plumes en sucres une semaine plus tard. Il voulut l'inviter au restaurant, cependant, une occasion se présenta qu'il ne voulut pas manquer.
Ainsi, il débarqua le vendredi suivant à l'hôpital, ce qui surprit Padma :
- Olivier ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Je sais que ce n'était pas prévu, mais j'aimerai beaucoup t'inviter à sortir ce soir ...
- Attend, ce soir, du genre maintenant ? Mais Olivier, pourquoi tu ne m'as pas prévenu ?
- En fait, ça s'est fait au dernier moment ...
Padma l'attira un peu plus loin, consciente que tout le monde les épiait, avide d'en savoir plus, et elle chuchota :
- Mais Olivier, je ne peux pas venir avec toi ...
- Pourquoi ? Tu avais déjà autre chose de prévu ?
Perturbée, elle secoua négativement la tête. Il renchérit :
- Tu es de garde cette nuit ?
De nouveau, elle répondit négativement, ce qui suffit à Olivier :
- Alors qu'est-ce qui t'empêche de sortir avec moi ce soir ?
- Mais enfin, je ... je déteste les imprévus et ... et j'ai même pas des vêtements de rechanges !
- Ok, on passera chez toi pour que tu te changes ! Allez, s'il te plaît, dis oui, tu ne le regretteras pas !
Face au regard suppliant de son vis-à-vis, la jeune femme soupira et accepta. Elle finit donc sa garde, puis ils passèrent chez elle pour qu'elle se change. N'ayant pas d'indications de la part du sportif, elle préféra porter un jean noir avec un top caraco et une paire de bottes à talons. Elle fit même l'effort de se maquiller un peu pendant qu'Olivier jouait avec Eustache, traçant une ligne de khôl sur ses yeux en amandes. Ils partirent ensuite, et Olivier refusa de lui dire où il l'emmenait, désirant lui faire la surprise.
Ils firent un transplanage d'escorte, et ils se retrouvèrent dans une rue avec pleins de gens faisant la fête, tous en vert. Perplexe, Padma suivi le jeune homme à travers la foule, et ils rentrèrent dans un pub. Tout l'espace était blindé, et Olivier leur trouva une place au bout du bar. Padma s'efforça de ne pas crier mais parla fort pour qu'Olivier l'entende à travers la cohue :
- On est où ?
- On est à Kenmare, en Irlande ! C'est ici que je suis né !
- Mais qu'est-ce qu'on fout là ?
S'énerva Padma, qui n'était habituée qu'à la panique des urgences, pas à l'euphorie des gens dans un bar. Olivier commanda deux bières, et lui répondit :
- C'est la St Patrick ! C'est la tradition de fêter ça !
- Olivier, je ne bois pas d'alcool !
Protesta la jeune femme alors qu'on leur servait deux bières. Visiblement, Olivier avait mal jugé Padma, et ce n'était pas une si bonne idée que ça. Elle semblait vraiment mal à l'aise dans cet endroit, et piquée à vif, elle lui demanda :
- Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'il fallait que je porte du vert ?
- Ça n'a aucune importance !
Cria-t-il en buvant sa bière. Il commença alors à la persuader de boire au moins une bière, parce qu'elle avait fini son service, qu'elle était adulte, et que c'était l'esprit de la St Patrick. Après une dizaine de minutes d'argumentaire, la jeune femme finit par accepter de boire une bière – même si elle n'aimait pas ça. Elle n'appréciait pas cette petite sortie improvisée, ni tous ces idiots qui se saoulaient et finiraient probablement aux urgences ce soir, et encore moins le peu d'intimité et l'impossibilité de discuter avec Olivier à cause de tout ce boucan. Finalement, Olivier négocia : si elle buvait une deuxième bière avec lui, il s'engageait à l'amener ailleurs, dans un endroit plus tranquille. À contrecœur, Padma accepta le marché, et ils quittèrent le pub. Ils marchèrent un moment, dans les rues bondées de monde, jusqu'au gold club. Il n'y avait personne, et grâce à sa baguette, Olivier parvint à les faire entrer dans le bar, malgré les féroces réprimandes de la magicomage. Ils s'installèrent sur une banquette, et maintenant qu'ils étaient au calme, Padma pût laisser sa fureur s'échapper :
- Mais qu'est-ce qui t'as pris de m'emmener ici ?
- Heu ... je croyais qu'on s'amuserait ...
- Parce que tu crois que ça m'amuse d'être entourée de crétins qui boivent jusqu'à finir aux urgences, dans un vacarme hallucinant ? En plus, je supporte vraiment très mal l'alcool ...
Olivier la regarda, surpris d'autant d'hostilité. Il s'apercevait qu'il venait de faire dix pas en arrière avec elle. Il soupira, et voulu dire quelque chose, mais la jeune femme se leva et se précipita aux toilettes en courant. Padma aurait voulu mourir de honte. C'était sûrement la soirée la plus ratée de sa vie, et elle regrettait amèrement son canapé, son chat et son pot de glace. Alors qu'elle régurgitait l'alcool d'il y a quelques heures, elle entendit Olivier frapper à la porte des toilettes :
- Padma, est-ce que tout va bien ? Je peux entrer ?
La jeune femme voulu lui interdire formellement d'entrer, mais son estomac se contracta de nouveau et elle ne pût répondre. Olivier prit ça pour une réponse positive, et il entra. Elle le sentit se glisser à ses côtés et l'aider à retenir ses cheveux en arrière. Jamais elle ne pourrait oublier l'humiliation qu'elle avait subi ce soir. Lorsqu'elle se sentit mieux, elle s'appuya contre le mur, épuisée. Olivier s'installa à ses côtés, et après un long silence, il osa parler :
- Je suis désolé pour cette soirée. Je pensais vraiment bien faire ...
- M'emmener me saouler, entourée de rustres ?
- Ce n'était pas tout à fait ça que j'imaginais ... Je suis né ici, et cette fête est très importante pour moi, je l'ai toujours fêtée. J'avais envie de partager ça avec toi, c'est comme une tradition ...
- Pourquoi tu n'as pas emmené un de tes foutus coéquipiers ?
Grogna Padma, prenant tout de même conscience que c'était important pour lui de venir ici. Le jeune homme haussa les épaules et passa son bras autour de ses épaules :
- Tu plaisantes ? De la bière et une foule, je ne suis pas stupide non plus ! J'ai jamais emmené personne ici, je sais qu'ils se seraient battus à tous les coups, et ça aurait gâché la fête ...
- On ne peut pas dire que tu as tort. Mais j'ai aussi gâché la fête ...
- Ce n'est pas grave. Et ce n'est pas ta faute non plus, j'aurais dû te prévenir et te demander ton avis ...
Olivier se releva, aida l'indienne à se relever, et il décida de la ramener chez elle. Cette soirée était un fiasco, autant la ramener pour qu'elle puisse se reposer. Arrivés devant son immeuble, Olivier eut du mal à la quitter, et il demanda tout de même plein d'espoir :
- Est-ce qu'il y a des chances qu'on se revoit, ou je viens d'enterrer toutes mes chances ?
- Là, tout de suite, je ne pense pas avoir les idées assez claires pour décider. Envoie-moi un hibou dans la semaine, je te répondrai.
Olivier était mi-chocogrenouille mi-FizWizBiz, parce que d'un côté la soirée avait été catastrophique et il avait diminué de beaucoup ses chances de la revoir, mais d'un autre côté, il lui avait prouvé qu'il n'était pas prêt de fuir même après l'avoir vu au plus mal. Il était persuadé que pour la première fois, elle répondrait à son hibou.
Comme elle s'y attendait, elle reçut un hibou d'Olivier trois jours plus tard, avec des fleurs et des plumes en sucre. Il s'excusait de nouveau pour cette St Patrick improvisée, et il ne cachait pas son envie de la revoir. La jeune médicomage soupira. Même si elle trouvait ça très touchant son espèce d'acharnement à vouloir sortir avec elle, elle n'était vraiment pas certaine d'avoir envie de le revoir. Certes, il était toujours aussi terriblement sexy et beau, mais même si son caractère était plus malicieux que ce à quoi elle s'attendait, il restait énervant. Elle se contenta de lui demander d'attendre encore une semaine, parce qu'elle n'était pas sûre de savoir ce qu'elle voulait.
Cette réponse dépita le joueur de Quidditch, mais il ne dit rien. Jusqu'à ce que quatre jours plus tard, Padma lui envoie un hibou en lui demandant de la rejoindre chez elle. Il était tellement surpris et heureux, qu'il ne se posa pas plus de questions que ça. Lorsqu'il arriva, c'est une Padma très sérieuse qui le reçu. Elle avait pris des plats à emporter – du grec – et c'était évident qu'il ne s'agissait pas d'un rencard. Alors qu'ils mangeaient en silence, Olivier fit par demander :
- Pourquoi tu m'as fait venir ? C'est ta manière de me dire que c'est la dernière fois que je te vois ?
- Non. En fait … Je suis terriblement gênée, et je ne te demanderai pas ça si j'avais une autre alternative mais …
Elle se stoppa et cligna des yeux, comme si elle essayait de se réveiller d'un mauvais rêve.
- Va s'y, demande-moi, après notre dernier rencard, je ne vois pas trop ce que je pourrai te refuser …
- Voilà, j'ai reçu un hibou de mes parents. Ils ont une grande nouvelle à m'annoncer, et je dois aller passer le week-end chez eux. Il y aura ma sœur aussi, et le courrier de mes parents spécifiait bien que … j'ai plutôt intérêt à y aller … accompagnée. C'est stupide, et j'ai tout de suite pensé à toi …
- Pourquoi tu n'y vas pas toute seule quand même ?
L'indienne soupira, comme si elle était affublée d'un lourd fardeau :
- Il n'y aura pas que mes parents, le dimanche, ils organisent un grand brunch avec tous leurs amis et … ce sera très mal vu si je ne viens pas accompagnée …
Elle grommela autre chose, mais il n'entendit que les mots « mariée », « célibataire », « coutume » et « vieille fille », donc il ne chercha pas à comprendre plus. Il l'observa, et trouva comique qu'elle ait pensé immédiatement à lui – et ça gonflait son égo aussi :
- Ok, même si ça me fait très plaisir de passer un week-end entier avec toi, qu'est-ce que j'y gagne dans cette histoire ?
Surprise, Padma avala de travers et toussa un peu. Elle lui lança un regard agacée, et soupira :
- En dehors de mon éternelle reconnaissance ? Ok, si tu t'engages à ne pas me faire boire, j'accepte deux nouveaux rencards avec toi. Marché conclu ?
Il sourit avec joie, et elle sût qu'elle l'avait convaincu. Bon, elle avait quand même eu l'intention de lui accorder au moins un nouveau rencard, mais ça, il n'était pas obligé de le savoir.
Dire que Padma était stressée à l'idée d'aller chez ses parents, c'était un euphémisme. Non seulement elle n'était pas impatiente de voir tout le monde l'observer avec Olivier, ainsi que de connaître la réaction de Parvati quand elle les verrait, mais elle redoutait aussi le comportement du joueur de Quidditch. En profiterait-il, ou se tiendrait-il correctement ? Elle l'avait longuement briefé autour d'un café à la cafeteria de l'hôpital, et elle espérait de tout son cœur que tout se passerait bien. Le jeune homme fut très ponctuel et se présenta chez elle le vendredi soir, avec ses affaires pour le week-end. Il déposa un baiser sur sa joue, et tenta de la convaincre que ce n'était pas la peine de s'angoisser autant, puis ils partirent.
Les parents de Padma habitaient dans une maison de campagne, à quelques kilomètres des côtes du Dorset, à Weymouth. La demeure était une grande maison traditionnelle, d'une taille tout à fait acceptable sans être gigantesque, avec une dépendance pour pouvoir recevoir les invités. Afin de jouer le jeu – et de la rassurer – Olivier glissa sa main dans celle de la jeune femme, et ils sonnèrent. Ce fut la mère de Padma, une très belle femme indienne d'une cinquantaine d'année qui leur ouvrit :
- Padma, ma chérie, je suis si heureuse de te voir !
Elle avait un léger accent étranger, et portait un sari traditionnel d'un beau vert. Elle élança sa fille, qui lui présenta :
- Maman, je te présente Olivier Dubois. Olivier, je te présente ma mère ...
- Enchanté de vous rencontrer, Madame ...
- Vous pouvez m'appeler Priyanka, et je suis également ravie de vous rencontrer ! Pour une fois que Padma vient accompagnée d'un beau jeune homme !
Ils entrèrent, alors que Priyanka posait toutes sortes de questions au « couple », sur leur rencontre, ainsi que sur la vie que menait actuellement Olivier. Padma n'avait pas lâché la main du jeune homme, et chaque réponse de celui-ci semblait ravir sa mère. Ils passèrent devant le bureau du père de Padma, et la jeune femme en profita pour le présenter à son père :
- Papa ? J'aimerai beaucoup te présenter mon ... petit-ami ...
- Padma, je suis content que tu sois là !
Il n'avait même pas remarqué la difficulté de sa fille à prononcer le mot « petit-ami », et les présentations furent rapides. Isha, le père de Padma, avait beaucoup de travail, alors il s'excusa, et Priyanka en profita pour leur proposer d'aller poser leurs affaires dans la chambre de Padma. Dès qu'ils furent seuls, la jeune femme put enfin soupirer :
- Merlin, ce week-end s'annonce terriblement long !
- Pourquoi tu dis ça ? Tes parents ont l'air adorable ...
Elle lui sourit, et pour la première fois, elle passa ses bras autour de son cou pour l'étreindre :
- Merci beaucoup Olivier, pour tout ce que tu fais pour moi ...
Il la serra contre lui, savourant de sentir son odeur si discrète et douce :
- C'est rien Padma, ça me fait vraiment plaisir d'être là avec toi ...
Elle se décolla et lui sourit, avant de jeter un regard à sa chambre et de soupirer :
- J'avais oublié qu'on va devoir dormir ensemble ...
- Ça ne me dérange pas, et je sais me tenir si c'est ça qui t'inquiète ...
Elle lui sourit encore, rougissant malgré elle, et il la trouva encore plus sublime. Il adorait ses petits sourires timides.
Une fois leurs affaires rangées, Padma proposa à Olivier de faire le tour de la propriété. Elle lui indiqua les différentes pièces, le salon, la cuisine, la chambre de sa sœur – qui heureusement, était la plus éloignée de la sienne -, ainsi que le jardin. Olivier demanda, alors qu'il finissait le tour :
- Sans vouloir t'offenser, la décoration est indienne, ou bouddhiste ou quelque chose comme ça ?
- Elle est indienne, et tu ne m'offense pas. Mes parents sont très ... attachés aux traditions, ils aiment vivre dans le respect des règles ancestrales …
- Et toi ? Quelque chose me dit que tu n'es pas vraiment de leur avis, je me trompe ?
La jeune femme sourit et l'invita à s'installer dans le salon d'extérieur avant de lui répondre :
- Je ne suis pas contre les traditions, je trouve même qu'elles sont honorables mais … certaines visions sont vraiment trop obsolètes. Je pense que certaines traditions devraient évoluer avec notre époque …
- Tu dis ça à propos de … ?
Elle soupira, et lui expliqua pour la première fois :
- Mes parents pensent que ce n'est pas normal pour une femme de 27 ans de ne toujours pas être mariée et de ne pas avoir d'enfants. Ils s'imaginent que j'ai raté ma vie à cause de ça et de ma carrière, c'est un échec pour eux …
- Et ta sœur, qu'est-ce qu'ils en pensent ?
Cette fois-ci, elle grimaça carrément, et le jeune homme comprit qu'il avait touché un point sensible. Pourtant, il savait que Padma avait raison, et qu'elle n'était pas du genre à considérer sa carrière comme un échec, alors il était peiné que ça l'affecte autant. Avec douceur, il glissa sa main dans la sienne, pendant qu'elle cherchait ses mots, et elle ne le repoussa pas :
- Parvati n'a qu'un petit boulot et … officiellement, elle cherche un bon parti. Elle … fait l'effort d'aller aux rencards organisés par nos parents, ce qui est déjà suffisant pour eux.
- Et officieusement ?
- Elle couche avec tous ses rencards, et ça m'étonnerait qu'elle se fiance avant un moment. Ma sœur est hypocrite, et ça me rend folle de voir à quel point mes parents l'idéalisent pour ce qu'elle n'est pas.
Elle tourna son regard vers lui, et hésita. Là, il la regardait avec tendresse, et sa seule envie était de l'embrasser. Mais elle n'était pas sûre que ce soit une bonne idée. Pourtant, malgré le fiasco de leur dernier rencard, il lui plaisait toujours autant, et il avait même fait l'effort de venir ici, avec elle. Elle se résigna et se contenta de poser sa tête sur son épaule. Il ne dit rien, et après un long moment de silence, il finit par dire :
- Tu sais, à ta place, je serai triste pour ta sœur. Elle ne sera pas toujours la préférée, et même si elle a choisi sa vie, elle ne sera pas forcément toujours heureuse. Toi, tu as la chance de faire ce que tu aimes et d'être toi-même, c'est …
- Olivier, s'il te plait, tais-toi. Est-ce qu'on peut rentrer et ne plus en parler, s'il te plait ?
Le supplia-t-elle, avant d'être contrainte de l'embrasser. Ce qu'il venait de dire l'avait profondément touché, et elle avait encore plus que jamais envie de l'embrasser s'il ne se taisait pas. Ils rentrèrent donc.
Même assise sur son lit, Olivier pouvant deviner à quel point elle était angoissée. Ce soir, pour la première fois depuis longtemps, Padma allait manger avec ses parents et sa sœur. Cela faisait bien dix minutes que la jeune femme était stoïque, se tordant les mains de nervosité et ignorant la présence du jeune homme à ses côtés. Il se décida à s'assoir à ses côtés, et après un moment d'hésitation, il lui prit la main. Elle sursauta, comme si elle venait à peine de s'apercevoir de sa présence, mais ne retira pas sa main et lui adressa même un sourire timide. Après un instant, il finit par murmurer :
- Il va falloir y aller, c'est bientôt l'heure du diner …
Elle soupira et se leva. Pour l'occasion, elle avait revêtu une simple robe verte – Parvati portait toujours des robes rouges par rapport Gryffondor – et le joueur de Quidditch la trouvait sublime. Alors qu'ils allaient sortir de la chambre, la jeune femme se retourna vers lui et l'élança :
- Merci Olivier. Pour tout ce que tu fais pour moi.
Il lui rendit son étreinte, et ne put s'empêcher de lui adresser un sourire resplendissant. Ils sortirent et en allant dans la salle à manger, Olivier lui demanda :
- Est-ce que je te plais au moins ?
Elle lui adressa un sourire franc et sincère, avant de répondre :
- J'avoue que je te détestais au début, pour tout ce que tu représentais. Mais ce n'est plus le cas. Tu es … gentil, attentionné, drôle et vraiment mignon.
- Tu me trouves mignon ? Même après la St Patrick ?
L'indienne rit et frôla sa main de la sienne :
- J'avoue que je t'ai vraiment détesté, parce que notre premier rencard avait vraiment été génial et que ça a tout gâché … Mais finalement, je t'apprécie vraiment. Et je te suis vraiment reconnaissante pour tout ce que tu fais pour moi.
Il ne pût pas lui répondre parce qu'ils étaient arrivés. Ils entrèrent dans le salon, et Padma se figea. Sa sœur était là, et elle riait avec un jeune homme. Sans hésiter, Olivier glissa sa main dans celle de la jeune femme et il la tira vers le canapé. Le couple Patil riait également, et Priyanka s'exclama en voyant arriver le supposé couple :
- Padma ! Olivier ! Nous n'attendions plus que vous !
Olivier sourit de plus belle en voyant la jumelle de Padma se décomposer en le voyant. Il fit mine de l'ignorer et Padma serra un peu plus sa main :
- Olivier, je te présente ma sœur, Parvati …
- Enchantée ! Mais, on ne se connait pas déjà ?
Tenta l'ancienne gryffondore en battant des cils. Le joueur ne se laissa pas impressionné et nia :
- Ha bon ? Je ne pense pas, je me serai souvenu d'une des jumelles Patil …
Malgré l'air décomposé de la jeune femme, elle se reprit très vite en présentant le jeune homme à ses côtés :
- Au fait, je vous présente Clovis.
Padma ignora pratiquement le nouveau parti que sa sœur lui présentait, et elle se laissa tomber sur le canapé. Olivier se glissa à ses côtés, et il discuta poliment avec le couple Patil et ce Clovis. Comme à chaque nouveau prétendant de Parvati, ses parents étaient avides de le connaître et enthousiaste pour tout, ce qui agaçait profondément Padma. Ils se levèrent pour passer à table, et Priyanka fit remarquer à sa fille :
- Padma, tu pourrais te montrer un peu plus joyeuse, ta sœur nous présente son fiancé !
- Son quoi ?
S'étouffa Padma, qui n'avait pas saisi. Olivier crut que la jeune médecin allait tourner de l'œil lorsque sa sœur lui tendit sa main avec un énorme diamant à son annuaire. Son seul réflexe fut de glisser sa main autour de sa taille pour la serrer contre lui, et il la sentit s'accrocher à sa chemise alors que Parvati annonçait :
- Oui, Clovis m'a fait une super demande, d'ailleurs, on compte l'annoncer demain ! Ce sera parfait, parce qu'il y aura tous nos amis, et …
Elle commença à raconter la superbe demande en mariage de son prétendant. Dans une sorte de semi-conscience, Padma s'éloigna et s'excusa. Elle sortit du salon, et se dirigea vers le balcon. Elle avait besoin d'air. De tous les coups bas, celui-là était vraiment le pire, sans hésiter. Parvati allait se marier, avec un aristocrate riche et bon parti, elle n'était clairement pas amoureuse de lui, sûrement une façade pour assurer son avenir et faire plaisir à leurs parents. Voilà, elle passait encore une fois pour la ratée de service, celle qui travaillait trop et qui était incapable de fonder une famille. Elle trembla, et sursauta quand elle sentit la veste d'Olivier se déposer sur ses épaules. Avec douceur, il essuya les larmes qui avaient coulé sur ses joues :
- Ne sois pas triste à cause de ta sœur, tu mérites beaucoup mieux …
- Ma sœur prend plaisir à détruire ma vie, et mes parents ne voient en moi qu'un échec. Ils …
- Arrête de te blâmer pour ça. Tu es parfaite Padma. Si tu pouvais te voir comme moi je te vois …
Là, les yeux dans les yeux, plus rien ne comptait autour d'eux. Il n'y avait plus Parvati, ce Clovis ou le couple Patil dans la pièce d'à côté, seulement eux et personne d'autre. Jamais quelqu'un n'avait été là pour elle comme Olivier l'était, personne ne s'était intéressé à elle comme ça, ni ne s'était préoccupé de quoi que ce soit la concernant. Elle avait détesté Olivier, peut-être même plus que McGonagall, et finalement, il était le seul qui la comprenait et l'acceptait comme elle était. Elle glissa ses doigts sur son torse, et frissonna. Il lui plaisait, vraiment plus que jamais, et elle savait : pour la première fois depuis longtemps, elle voulait être avec quelqu'un, lui. Et au diable sa sœur, ses parents et tous les autres, elle n'allait penser qu'à elle pour une fois. De son côté, Olivier était persuadé d'une chose : il ne voulait rien de plus au monde que l'embrasser. C'est pour cela qu'il passa ses bras autour de sa taille, la serrant délicatement contre lui. Avec lenteur, savourant l'instant au maximum, il se pencha sur ses lèvres mais fut interrompu par la voix de Priyanka :
- Ha, vous êtes là ! Cela fait bien dix minutes que je vous cherche, nous allons passer à table.
- Nous arrivons tout de suite.
Répondit Olivier avec un sourire parfait, digne d'un gentleman ou du parfait gendre, et Madame Patil re-rentra en souriant. Un peu gêné, le jeune homme passa son bras autour de ses épaules :
- Je crois que ta mère est vraiment arrivée au mauvais moment …
La jeune femme rougit, et ils rentrèrent. Il ne la lâcha pas et se dirigèrent vers la salle à manger où tout le monde était déjà attablé. Ils s'installèrent, et menant toujours la discussion, Priyanka se tourna vers les arrivants pour leur demander :
- Au fait, Padma, tu ne nous as pas dit comment tu as rencontré Olivier ?
- Oui Padma, raconte-nous comment tu as réussi à séduire le célèbre Olivier Dubois !
Renchérit sa sœur, sincèrement curieuse de savoir comment sa sœur avait réussi à attirer un si beau parti. Padma lança un regard au joueur de Quidditch, et commença :
- En fait, j'ai rencontré Olivier à l'hôpital. Il avait été blessé pendant un match, et je me suis occupée de le soigner …
- Il faut avouer que Padma m'a détesté au premier regard !
Plaisanta Olivier, ce que la jeune femme s'empressa de protester :
- Hé ! Je ne t'ai pas détesté au premier regard, c'était une mauvaise journée, et tu n'es pas arrivé au bon moment …
- En tout cas, pour moi, ça a été un vrai coup de foudre dès que je t'ai vu …
Répondit simplement et sincèrement l'homme, alors que l'indienne le regardait de ses grands yeux sombres. Intriguée, la mère de famille demanda :
- Et alors, comment en êtes-vous arrivé à sortir ensemble, si Padma semblait être si réticente ?
- Je lui ai proposé un rencard, et elle m'a gentiment envoyé voir ailleurs si elle y était. Alors je lui ai fait la cour. Je lui ai envoyé des cadeaux, jusqu'à ce qu'elle accepte un rencard.
Il fit une pause, ménageant sans le savoir un suspense dans le récit, alors qu'il voulait seulement laisser à Padma l'occasion de raconter un peu. Mais impatiente, Priyanka demanda :
- Et alors, elle a accepté ?
- Non. Elle a refusé de se laisser acheter. Mais j'ai fini par atterrir de nouveau à l'hôpital, et en trouvant les bons arguments, elle a fini par accepter.
- Et comment c'était ?
S'exclama Parvati, qui cachait difficilement son impatience de savoir la suite. Olivier adressa un petit clin d'œil à Padma, et cette dernière se changea de répondre :
- C'était merveilleux ! Olivier m'a emmené … dans un lieu secret, et j'ai passé le meilleur rencard de toute ma vie ! Après ça, on a eu d'autres rencards, plus ou moins réussis, mais je crois que ça n'a pas d'importance, parce qu'on s'entend vraiment bien …
Parvati allait faire une réflexion cinglante sur le fait que Padma et lui n'étaient pas fiancés, mais Olivier la coupa avant même qu'elle n'ouvre la bouche :
- Padma est une femme extraordinaire. Elle est passionnée par son travail et ce qu'elle fait est remarquable. Et puis, comme nous travaillons tous les deux beaucoup, nous savons à quel point les moments que nous passons ensemble sont précieux …
- Vous devez beaucoup voyager, non ?
Demanda pour la première fois de la soirée Clovis, qui semblait ne pas du tout imaginer la guerre terrible qui se déroulait actuellement entre les deux sœurs. Olivier lança un coup d'œil à Padma elle semblait attendre la réponse avec angoisse, alors il répondit :
- Oui, c'est vrai. Mais je suis proche de la retraite, il me reste moins d'un an avant d'arrêter. Et puis, j'ai d'autres projets maintenant, j'ai vraiment envie de me poser et de fonder une famille, jouer les superstars ne m'intéresse plus. Padma déteste les joueurs de Quidditch à cause de leur célébrité, et je comprends, surtout qu'elle n'a pas tort. Il y a des choses plus importantes dans la vie.
La soirée fut finalement moins désagréable que ça pour Padma, et Olivier fut parfait. Il répondait à toutes les questions de ses parents, tout en évitant les sujets tendus comme son avis sur la place d'une femme dans la société et le fait que Padma avait un travail si prenant.
Lorsqu'ils se retirèrent dans la chambre de l'urgentiste, Padma lui sauta au cou, ce qui le surprit :
- Merlin, Olivier, merci ! Tu as été parfait ce soir, je ne sais même pas comment je pourrai te remercier un jour …
Le jeune homme haussa les sourcils, et glissa une main dans ses cheveux si sombres :
- Tu n'as pas à me remercier, ça me fait vraiment plaisir, et tes parents sont de bonne compagnie. Et j'avoue que la tête de ta sœur était vraiment pas mal … Mais si tu y tiens vraiment, tu pourrais accepter un rencard en plus de ceux que tu m'as déjà promis ?
La chambre fut emplie du doux rire de l'indienne, qui accepta :
- Tu ne perds jamais de vu ton objectif, hein ?
- C'est vrai, mais seulement si ça en vaut le coup …
- Olivier, tu peux arrêter tu sais …
Il la dévisagea, surpris, et ne sachant pas vraiment ce qu'il devait comprendre. Elle lui adressa ce sourire qui la rendait si craquante, se mit sur la pointe des pieds et déposa un baiser sur sa joue, avant de chuchoter :
- Tu me plais vraiment, et je me suis attachée à toi … Ce n'est plus la peine de faire ton numéro, tu as toutes tes chances …
Il sourit, et quand ils se couchèrent chacun de son côté du lit, il était sur un vrai petit nuage. Et il dormit comme un bébé.
Lorsqu'elle se réveilla, Padma ne dit rien et fit comme si elle dormait toujours en attendant qu'Olivier se réveille. Ils avaient bougé dans la nuit, et elle n'avait aucune idée de comment elle avait atterri dans ses bras, mais elle savait surtout qu'elle n'avait absolument pas envie d'en bouger. Olivier finit par se réveiller après elle, et il se dégagea avec douceur après avoir constaté qu'elle ne dormait plus :
- Désolé, je n'ai pas vraiment l'habitude de dormir avec quelqu'un la nuit …
Rougissant, Padma ne lui en tint pas rigueur et fila dans la salle de bain pour se préparer.
La fin du week-end fut affreusement long et ennuyant. Tout d'abord, tous les amis de la famille de Padma -comprenant des hauts dignitaires et des familles indiennes importantes – arrivèrent, ce qui n'était pas spécialement au goût de l'urgentiste, contrairement à sa sœur qui était ravie. Ensuite, le monde tourna littéralement autour de Parvati, et les rares fois où on s'intéressa à Padma, c'était pour qu'elle raconte une énième fois comment elle avait rencontré Olivier, combien elle était heureuse pour sa sœur, et combien, ho non, elle ne regrettait pas d'avoir fait une belle carrière plutôt que d'avoir fondé une famille, et non, un mariage n'était certainement pas prévu entre elle et Olivier. Et puis, ce fut ennuyant aussi parce qu'elle ne passa pas beaucoup de temps avec Olivier. La tradition voulait que les femmes et les hommes soient séparés, pour qu'ils parlent chacun de leur domaine de prédilection. Chose qui ennuyait profondément Padma, mais elle n'eut d'autre choix que de se plier aux règles. Quant à Olivier, il ne se sentait vraiment pas à sa place, et il regretta amèrement de ne pas avoir pu voir Padma plus d'une heure dans la journée. Le comble fut que tout le monde ne parlait que d'une chose : l'organisation du mariage de Parvati et Clovis, qui s'annonçait déjà comme grandiose, au plus grand dam de la jumelle Patil. En fin d'après-midi, Padma et Olivier s'excusèrent et arrivèrent à s'éclipser pour retourner à Londres.
Lorsqu'ils arrivèrent chez la jeune médecin, ils se regardèrent et éclatèrent de rire. A n'en pas douter, Clovis n'avait aucune idée de ce dans quoi il mettait les pieds en épousant Parvati. La jeune femme proposa de la glace – seule chose qu'elle avait toujours dans son frigo – à son invité, et ils la dégustèrent sur le canapé :
- Je suis vraiment contente que ce soit fini. J'adore mes parents, mais des fois, j'aimerai vraiment vivre très très loin pour ne pas avoir à subir tout ça …
- Je peux toujours t'emmener vivre aux États-Unis ou en Australie, tu n'as qu'un mot à dire !
Elle sourit et posa sa tête contre son épaule, comme elle l'avait plusieurs fois fait durant le week-end, avant de concéder :
- C'est vrai que les États-Unis sont très fort en cardiologie, ce serait mon rêve.
Le jeune homme glissa une main dans ses cheveux noir, et changea de sujet :
- Au fait, ta sœur a quand même trouvé le moyen de me draguer ce week-end, et je t'avoue qu'à un moment, je me suis demandé si ce n'était pas toi qui te moquait de moi, mais non, c'était bien elle …
- Qu'est-ce qu'elle a fait ?
- Elle s'est glissée dans ta chambre dans l'après-midi, j'y étais retourné pour envoyer un hibou à Tirésias. Elle m'a sauté dessus et embrassé, mais je l'ai repoussé. Après, elle a essayé de se faire passer pour toi, mais tu n'agis pas comme ça. Elle était sacrément remontée contre toi et moi, quand je lui ai demandé de quitter la chambre. C'est un sacré numéro, j'ai du mal à croire que vous êtes réellement jumelle.
La jeune femme soupira et alla jeter les pots de glaces vides :
- Je la déteste vraiment des fois, mais qu'est-ce que je ne donnerai pas pour retrouver la jumelle d'avant nos quinze ans. Dès que Lavande a commencé à sortir avec Ron Weasley, elle a changé et s'est éloignée de moi. Je ne comprends pas comment on peut être aussi différentes …
Le joueur de Quidditch finit par s'excuser pour rentrer chez lui, et Padma le raccompagna à la porte. Alors qu'il allait sortir, elle hésita, mais finit par le retenir par la manche :
- Hé, Olivier ! Mardi, je finis mon service à 21h. Sois pas en retard !
Il sourit, déposa un baiser sur sa joue et fila. Définitivement, cette fille était pleine de surprises.
Olivier fut très ponctuel, et il lui apporta un immense bouquet de fleurs – ses collègues allaient en parler pendant des semaines. Padma s'était dépêchée de se changer, et pour la première fois, elle avait fait l'effort de mettre une jolie petite robe noire et des talons, ce qui la changeait. Le joueur de Quidditich ne manqua pas de la complimenter, et ils partirent. Curieuse, la jeune femme se renseigna :
- Tu m'emmènes où, cette fois ?
- Je ne prends pas de risques : on va chez moi, j'ai commandé un repas grec. Pas de foule, pas d'alcool et pas de paparazzi.
- Le paradis !
Affirma Padma, impatiente de découvrir la tanière de l'homme qui lui plaisait tant. Elle ne fut pas déçue : l'appartement de Dubois était nickel, un peu trop grand et luxueux, mais très beau quand même. Elle s'étonna :
- Tu vis seul ici ?
- Malheureusement, oui. Il y a une chose sur laquelle tu n'as pas tort : les joueurs de Quidditch sont vraiment beaucoup trop payés pour le peu qu'ils font.
Ils passèrent à table, et Padma eut l'agréable surprise de découvrir un repas grec. Pour une raison inconnue, elle adorait manger grec, et Olivier s'en était aperçu. La soirée passa agréablement, ils discutèrent de tout et de rien, rirent beaucoup, et après le dessert, Olivier proposa :
- Padma, est-ce que tu voudrais danser avec moi ?
Elle accepta, et il mit une musique douce. Tout était parfait, ils dansaient ensemble, la musique les portaient, les bougies et les étoiles brillaient joliment, et rien ne pouvait les perturber. A la fin de la musique, Olivier attira Padma sur son balcon, et la jeune femme s'émerveilla :
- La vue est magnifique, je n'avais jamais vu la Tamise éclairée par la nuit …
- Ferme les yeux, j'ai une surprise pour toi …
Elle s'exécuta et les rouvrit quand elle le sentit passer une chaine autour de son cou. Elle se retourna, surprise, et il lui expliqua :
- Je sais que tu n'aimes pas le Quidditch, mais j'ai toujours pensé offrir ce collier avec mon premier vif d'or à la fille qui me plairait vraiment …
- C'est ton premier vif d'or ?
S'étonna-t-elle tout en touchant la petite balle. Il hocha la tête, les yeux brillants de sincérité :
- Oui, j'avais quatre ans quand j'ai joué pour la première fois au Quidditch, et j'ai tout de suite su que c'était ça que je voulais faire de ma vie. Même si je suis proche de la retraite et que j'ai plutôt envie de fonder une famille maintenant, c'est important pour moi. Je voudrai que tu portes ce collier, parce que je tiens vraiment à toi …
Comprenant tout ce que ce simple collier signifiait pour lui, l'indienne hocha doucement la tête. Elle comptait vraiment pour lui, et lui aussi, il comptait vraiment pour elle. Ce n'était plus la peine de se leurrer. Alors doucement, elle se mit sur la pointe des pieds alors qu'il passait ses bras autour de sa taille, et ils se rapprochèrent. Avec délicatesse, il passa une main dans ses longues mèches noires, et glissa sa main jusqu'à sa nuque pour rapprocher son visage du sien. Et enfin, avec passion, ils s'embrassèrent, mêlant leurs mains et leurs langues pour la première fois. C'était comme un feu d'artifice, et ils auraient voulu que cet instant de bonheur pur dure toute une éternité.
1 AN PLUS TARD
Lorsque Olivier sortit des vestiaires, il soupira et se dépêcha de quitter le stade. Il ne put s'empêcher de sourire quand il aperçut sa fiancée à l'entrée du stade. Il s'approcha et l'embrassa tendrement :
- Tu es venue …
- Bien sûr, c'était ton dernier entraînement ! Allez, rentrons à la maison, je suis épuisée !
Il passa son bras au-dessus de ses épaules, et ils s'éloignèrent. Tout en marchant, il demanda :
- Comment s'est passé ta journée ?
- Épuisante, mais géniale ! Le docteur Torres m'a appris à faire une transplantation cardiaque aujourd'hui, et on travaille sur un projet de valve cardiaque artificielle, ce serait super de pouvoir faire ma thèse de spécialisation sur ça !
- Tu as fait une garde de combien ?
Se renseigna-t-il, remarquant qu'elle était légèrement euphorique à cause du café. Elle se blottit un peu plus contre lui, pour se réchauffer, et bailla :
- 36 heures, mais ça en valait le coup. Tu sais, dans quelques mois, ce sera finit, je ne travaillerais plus autant …
Il sourit et ouvrit la porte de l'immeuble. Ils avaient trouvé un super appartement au dernier étage d'un immeuble dans Chicago, pas loin de l'hôpital où Padma faisait sa spécialisation et encore plus près du stade de Quidditch – et baseball pour les moldus. Ils avaient emménagé ici quelques mois plus tôt, juste après la demande en fiançailles d'Olivier. Ce n'était qu'une formalité pour eux, mais ils savaient que c'était important pour la famille de Padma que les choses soient officielles. Ils entrèrent dans leur appartement et déposèrent leurs affaires. Aussitôt, comme un chat, Padma se blottit contre son fiancé et ronronna :
- Tu sais, quand j'aurai fini ma thèse, j'aurai vraiment du temps …
- Tu me dis ça par rapport auquel de nos projets ?
S'enquit le joueur de Quidditch, amusé par le comportement de sa copine, tout en sachant très bien de quoi elle voulait parler. Elle soupira et s'éloigna pour donner à manger à Eustache :
- Je te parle de faire un bébé. Bon, bien sûr, il faudra qu'on se marie avant, sinon mes parents vont nous tuer, mais Las Vegas n'est pas si loin que ça, en deux ou trois jours ça devrait être fait, mais …
Elle fut coupée par un baiser empli d'amour de sa moitié. Il glissa ses doigts dans ses mèches et la serra contre lui :
- Pad, on se marie vendredi, après mon dernier match. Je vais à l'ambassade anglaise, je récupère les papiers et prend rendez-vous, et on le fait. Si tu veux.
La jeune femme éclata de rire, toujours aussi surprise par le jeune homme, mais finit par hocher la tête :
- D'accord alors. On le fait ! Et au diable les traditions et mes parents !
- Par contre, Tirésias sera notre témoin. Parce qu'il va me tuer sinon. Et qu'il nous faut un témoin.
L'indienne ne protesta pas. Parce que ça n'avait pas d'importance que Tirésias soit leur témoin. Tout ce qui comptait, c'était qu'ils soient heureux. Et assurément, ils l'étaient.
Voilà pour cette grosse OS, j'espère vraiment qu'elle vous aura plut :D
D'ailleurs, je me suis un peu inspirée de Grey's Anatomie pour la fin de cette histoire ^^
J'espère vous retrouver sur d'autres histoires, à bientôt !
Ma00333