Cette fic est écrite dans le cadre de la 120ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Unanime". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !

- Comment les générations futures se souviendront de nous, à ton avis ?

James n'ouvrit pas les yeux tout de suite, prenant quelques secondes pour s'assurer qu'il avait bien entendu et compris la question de Sirius. Il finit par se redresser pour s'assoir sur l'herbe du parc dans lequel ils prenaient le soleil avant de demander :

- Quoi ?

- Comment les générations futures se souviendront de nous, à ton avis ? répéta Sirius. Tout le monde, Rusard, McGonagall, Dumbledore, ils nous répètent tous que jamais personne n'a causé autant de problèmes que nous… Pourtant… Enfin, l'école a près de mille ans, il y en a forcément eu d'autres ? Est-ce que vraiment, tout le monde oublie les élèves qui marquent l'histoire de l'école dès qu'ils repartent à la fin de leur septième année ? Je sais pas, après tout ce qu'on a fait, tous les coups tordus dans tous les sens… Ouais, ça m'embête que nos noms ne passent pas l'histoire…

- En fait, Patmol, certains élèves passent l'histoire… Tous ceux qui ont eu une médaille dans la salle des trophées… Combien de fois Rusard nous a fait astiquer celle de ce Tom Jedusor ? On n'a aucune idée de qui il était et de ce qu'il a fait, mais on connaît son nom par cœur ! On a qu'à avoir une médaille pareille et ce sera la gloire assurée !

- Pour service rendu à l'école ? Il nous faut plus glorieux… Avec la guerre au-dehors, on arrive à leur faire penser à autre chose et les faire rigoler de sacrés coups ! Ça mérite bien une médaille, ça non ? James Potter et Sirius Black, médaillés pour rigolades rendues à l'école. Ça sonne bien, non ?

- Ça sonne bien. Mais je doute que Dumbledore accepte de nous la faire. Sinon, plus sérieusement… On a déjà la carte du maraudeur, ça fait un moment qu'on a décidé de la laisser quelque part dans l'école avant de partir pour que les générations futures de fauteurs de troubles la trouvent. Ils affirmeront sans aucun doute qu'ils doivent beaucoup à Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, qui qu'ils soient.

- Mais ils ne sauront jamais qui c'est ? fit remarquer Sirius.

- Ils nous connaîtront sous nos noms de fauteurs de troubles. Ensuite… On fait toujours les quatre cent coups, pour la rentrée. En un mois, les première année savent très bien qui on est. Du coup, quand on partira, il y a des chances que ceux qui nous ont connu parlent de nous aux nouveaux, et que nos exploits soient racontés de génération en génération !

- Quels exploits ? Suspendre le premier type venu la tête en bas ?

- Suspendre le premier type aux cheveux gras et au nez crochu venu la tête en bas, corrigea James. Dérégler toutes les horloges de l'école à une heure différente pour que personne ne sache quel moment de la journée on est. Les fanfares d'automates qui réveillent les élèves avec des chants de Noël pour le dernier jour avant les vacances. Ça devrait marquer les esprits, ça ? Et puis notre talent en Quidditch. Qui sait combien de temps il se passera après mon départ avant qu'un autre capitaine n'arrive à offrir la Coupe à Gryffondor ? Si ça se trouve, il faudra attendre que mes enfants jouent dans l'équipe pour que ça se reproduise !

- Ce serait moche pour Gryffondor, nota Sirius. Mais cool comme histoire à raconter. Bon, OK pour les premières années… On s'en va, ceux qui sont encore là et nous ont connus racontent aux autres ce qu'on a fait, qu'on raflait toujours la Coupe de Quidditch, Et après ? Genre, dans 150 ans ? Les rumeurs de notre passage ne dureront pas jusque là ?

- Dans 150 ans ? Bon, disons… La carte du maraudeur s'est passée de générations de fauteurs de troubles en générations… Ils ont tous béni le travail incroyable de Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue. En parallèle, le monde sorcier connaîtra par cœur les noms de Remus Lupin, Peter Pettigrow, Sirius Black et James Potter comme ceux qui, à leur sortie de Poudlard, se sont engagés dans la guerre contre Voldemort et ont permis de la gagner. De sauver le monde. Il y aura tellement de récits faits sur ces deux quatuors que, inévitablement, des historiens raconteront leurs histoires et finiront par remarquer les similitudes. Des tas des chercheurs au ministère se pencheront sur la probabilité que ces deux quatuors ne soient qu'un. Et le monde sorcier passera des millénaires à se poser la question ! Donc le monde sorcier passera des millénaires à parler de nous, tout le monde sera unanime pour dire qu'on a été les sorciers les plus connus et étudiés de notre génération !

Sirius l'avait regardé avec un air mi-sceptique, mi-amusé, et il finit par soupirer :

- Tu es conscient qu'il y a beaucoup plus de probabilités que la carte du maraudeur ne soit jamais trouvée par personne, ou qu'ils ne comprennent pas comment s'en servir, et qu'on soit tués six mois après notre sortie de Poudlard dans l'indifférence générale parce qu'on ne sera que quatre morts de plus parmi les centaines chaque jour ?

- Qui ne tente rien n'a rien ! proposa James en haussant les épaules. On parie ? Si mon fils ou ma fille ainée entre à Poudlard en nous racontant que quelqu'un lui a parlé de la légende des maraudeurs et lui a cédé la carte pour qu'il continue nos méfaits, son parrain préféré lui offrira à Noël le dernier balai à la pointe pour qu'il puisse continuer à faire gagner la coupe à Gryffondor !

Sirius éclata de son rire semblable à un aboiement de chien, mais serra la main tendue de James avec un sourire.

- Pari tenu.

J'ai écrit cet OS en ayant en tête la chanson de Raphaël "Et dans 150 ans". Bien qu'elle évoque une histoire d'amour, j'ai beaucoup aimé l'imaginer sur les maraudeurs qui font des plans d'avenir plus qu'incertains.

En espérant que ça vous ait plu !

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