Bonjour,

Voici le dernier chapitre de cette fanfiction.

Bonne journée.


Her face is a map of the world

Son visage est une carte du monde

Is a map of the world

Est une carte du monde

You can see she's a beautiful girl

Tu peux voir qu'elle est une belle fille

She's a beautiful girl

Elle est une belle fille

And everything around her is a silver pool of light

Et tout autour d'elle est un puis de lumière argentée

The people who surround her feel the benefit of it

Les gens qui l'entourent en bénéficient

It makes you calm

Elle te rend calme

She holds you captivated in her palm

Elle t'a dans la poche

Suddenly I see

Tout d'un coup je vois

This is what I wanna be

Que c'est ce que je veux être

Suddenly I see

Tout d'un coup je vois

Why the hell it means so much to me

Pourquoi cela compte-t-il autant pour moi ?

I feel like walking the world

J'ai l'impression de traverser le monde

Like walking the world

De traverser le monde

You can hear she's a beautiful girl

Vous pouvez entendre elle est une belle fille

She's a beautiful girl

Ele est une belle fille

She fills up every corner like she's born in black and white

Elle remplit chaque coin comme si elle était née en noir et blanc

Makes you feel warmer when you're trying to remember

Elle te réchauffe quand tu essaies de te souvenir

What you heard

Ce que tu as entendu

She likes to leave you hanging on a wire

Elle préfère te laisser suspendu à un fil

And she's taller than most

Et elle est plus grande que tout

And she's looking at me

Et elle me regarde

I can see her eyes looking from a page in a magazine

Je peux voir ses yeux regarder depuis une page de magazine

Oh she makes me feel like I could be a tower

Elle me fait sentir que je pourrais être une tour

A big strong tower

Une grande et forte tour

She got the power to be

Elle a le pouvoir d'être

The power to give

Le pouvoir de donner

The power to see

Le pouvoir de voir


Je commençai à émerger de mon sommeil, les yeux encore clos, ma bouche qui croquait à demi un sourire matinal, mon visage dessinant un air pudique de contentement intime dû à cette soirée remarquablement resplendissante dont mon corps, esprit en gardaient une sensation mémorable, l'ivresse au figuré, n'ayant subi ce dégrisement qui ne tarderait pas à venir. Ma tête conservait, quant à elle, un sentiment très allégé au sens propre, concernant le vin, fort heureusement. Je dois avouer que le réveil fut quelque peu difficile au moment d'ouvrir les paupières alors que je reposai dans le lit, couverte toujours par ce drap blanc, dormant tel un loir avant que je n'affronte la clarté du jour qui immaculée la chambre, déjà. En me retournant, je constatai également que la place à côté de moi était vide, Christian s'étant déjà levé, portes du placard ouvertes, celui-ci aménagé face au lit, où veste grise avec pochette, pantalon caché sous, disposé sur le cintre et chemise bleu anthracite, avaient été exposés en évidence, y jetant un rapide coup d'œil après mon saut brusque du lit, lorsque je me tournai vers la table de chevet situé à ma gauche afin de prendre ma montre puis regarder l'heure. Je bondis à une heure un peu tardive que je m'étais déconseillée pourtant. On ne peut jamais prévoir l'imprévisible. Ensemble bustier, slip rhabillé, bas, s'en suivant, jupe me tenant en équilibre sur jambe droite tout en sautillant à cloche pied afin d'enfiler mon escarpin noir à bordure blanche qui l'entourait, rechaussant celui-ci de gauche. Je raccrochai ensuite ma montre avec grande concentration dans la partie salon, allant ensuite rechercher ma veste de tailleur du regard, celle-ci jetée sur le canapé, vers lequel ma mémoire intuitive me guida.

Alors que je la repris, une maquette d'une dimension large, tomba sur la moquette, que je ramassai, sourcils froncés, m'interrogeant, à travers des yeux intrigués, au maquillage passé dont je m'indifférai éperdument, suite à mon empressement, y attachant encore moins d'importance en vue de courir en vitesse pour aller me changer comme prévu. Evidemment, mon regard prêta davantage d'attention vis-à-vis de ce que j'avais découvert par inadvertance, grâce à un geste hâtif. La providence ! Je n'avais vu jusqu'à ce jour cette photo sensée apparemment représenter la nouvelle couverture du magazine. Mannequin aux cheveux ébène, ceux-ci coiffés d'un chignon-banane sophistiqué, élégant, posant de dos, celui-ci dénudé, vêtu d'une robe mauve, ou juste d'un tissu au contraste brillant, couvrant plutôt le bas, tête tournée vers la gauche, long gants portés, assortis à la couleur et long sautoir doré qui chutait sur la longueur de la colonne vertébrale, s'arrêtant au milieu de ce dos aux muscles féminins. Il y avait-il eu un changement de dernière minute ? Tout était possible avec Miranda mais pas pour cette fois. Tandis que j'observai la maquette en vitesse, recto, verso, Christian sortit de la salle de bain, le bonjour glorieux, ton courtoisement taquin.

-Bonjour madame.

Je me tournai après cette politesse du matin qui m'avait été adressée, y faisant abstraction, préoccupée à cet instant par ce projet de représentation graphique de mode envers lequel je me questionnai, en venant à l'interroger illico, légèrement déstabilisée contrairement au conquistador, la démarche décontracte, nonchalante, revêtu d'une seule serviette blanche nouée au bassin, celle-ci tournée sur le devant, cheveux légèrement humides, se servant son café dans une tasse. Sa désinvolture diffusante, espressivo.

-Euh ! Qu'est-ce que c'est que ça ?

-Ca ressemble à quoi ? C'est une maquette.

Réponse fournie, évasive, arrogamment d'ailleurs, le sourire s'y alliant, yeux brillants d'une insolente assurance exprimée non plus ou moins à mon égard.

-Oui. De quoi ?

Mon ton quant à lui s'imposait d'une façon légèrement ferme, n'étant idiote à propos de l'utilité de ce modèle cartonné que je lui fis sentir, me vendant la mèche par la suite avant de tomber des nues.

-De ce à quoi Runaway Amérique ressemblera quand Jacqueline Folett sera la nouvelle rédactrice en chef.

Je reposai immédiatement la maquette de publication sur la console attenante au canapé, marchant résolument vers la limite de l'embrasure des panneaux amovibles en tant que porte de chambre après son éloquence gestique.

-Quoi ? Ils vont remplacer Miranda ?

Je fus effarée.

-Oui. Et elle m'a engagé pour superviser tout le contenu éditorial.

Tasse à café d'une main droite, journal de l'autre, sur lequel un œil fut porté avec fulguration, superficiellement, ressemblant à un cadre supérieur à la suffisance d'un petit merdeux.

-Tu es vraiment surprise ?

Et comment ? A cette seconde, je me suis demandée si il ne s'était pas servi de moi, me manipulant comme une poupée, doutant légitiment d'une once de sincérité de sa part, ceci causé par cette finasserie. Quel salopard, oui ! Je me sentis grugée. Il a y relativement beaucoup de personnes qui se font avoir en manipulation.

-Jacqueline est bien plus jeune que Miranda, elle a une vision fraîche des choses.

Monsieur bu une gorgée de son carburant noir de caféine, le regardant, debout, médusée, écœurée, ma perception envers lui complètement modifiée. Ce comportement odieux, inacceptable ainsi qu'injuste vis-à-vis de celle nommée La femme dragon, pour laquelle mon estime avait évolué positivement au fil des mois, éprouvant cette empathie face à sa fragilité émotionnelle que j'avais découverte lors de mon entrée dans sa suite, la veille, dévoilant sa vulnérabilité. Un deuxième divorce. Je compatis, lui demandant si je pouvais faire quelque chose, après lui avoir soumis l'idée d'annuler la soirée à laquelle elle devait participer qui était ce dîner mondain. Douée pour obéir au va chercher, une critique stupéfiante de sa part qui avait été formulée à son encontre, se blâmant.

« -Faites votre travail. »

Un conseil avisé, judicieux que j'avais très aimablement pris, esquissant un humble sourire. Un contact humain avait brisé sa carapace, qui nous avait touché toutes les deux avec pudeur, bien sûr.

-Runaway Amérique est l'un des magazines les plus chers sur le marché. Jacqueline fera la même chose en dépensant deux fois moins. Et Irv, c'est un business man, tu le sais.

Journal jeté sur le lit tel un chiffon, cette expression arrogante qui resurgit sur son visage ainsi que méprisante, m'estomaquait aussi, après ces argumentations partagées, mes oreilles ayant du mal à assimiler cette traîtrise.

-Miranda va être effondrée. Toute sa vie tourne autour de Runaway, il ne peut pas lui faire ça.

Furax, désappointée intérieurement, à mon tour face à l'écoute de ce stratagème. Cette injustice fit grimper légèrement mon timbre de voix pendant que je prenais la défense, le parti de Miranda. J'avais changé de camp, en effet, le réalisant à ce moment, m'en félicitant.

-Trop tard. Irv doit en parler à Miranda après la fête pour James.

Employant à son service toujours cette décontraction gestuelle, innée, Christian prit son costume suspendu sur cintre qu'il posa sur le lit, sa tasse tenue ferment en main, rebuvant des gorgées supplémentaires de café. Je l'aurais baffé, mes yeux fulminant qui le jugeait, trouvant ce type de complot intolérable sans que celui-ci n'en n'éprouve de remords.

-Elle ne se doute de rien ?

-C'est une grande fille, elle va s'en sortir.

Un sourire furtif, assuré, un tantinet narquois, s'accompagna de sa réponse, que je trouvai impardonnable, rebutée par l'homme de lettres à l'esprit aiguisé, mon sauveur pour la trouvaille du manuscrit introuvable d'Harry Potter, l'amant, sa galanterie, séduction, son charme général. J'avais été désenvoûtée, détrompée. Soudainement, j'ai vu. Je revêtis sur mes épaules mon chauffe-épaules noir tandis que le saligaud tenter de me faire changer d'avis par rapport à mon départ précipité, se tenant dans l'embrasure des portes coulissantes de la chambre, continuant quant à moi, à ramasser le reste de mes affaires prestement.

-Je dois y aller. l'annonçant fermement, d'une tonalité expéditive, sèche.

-Andy.. Andy, c'est trop tard. Bébé, c'est fait.

Quel ton mielleux, doucereux, suppliant, espérant me retenir ! Tout en s'avançant un peu vers le salon.

Une fois mes vêtements réunis, je me dirigeai en direction de la porte, mon issue salutaire de sortie, l'éconduisant sur un ton un tantinet antipathique et davantage hostile, envoyé tout simplement balader.

-Je ne suis pas ton bébé.

Bien dit! Et, si j'en avais eu le tempérament, par rapport à la conjoncture de la situation, je l'aurais mouché sans regret. Dommage !

Je téléphonai ensuite à Miranda afin de la prévenir au sujet de Jacqueline Folett, me pressant sur le pont des arts, où de l'autre côté du cellulaire elle ne m'accorda aucune minute, me raccrochant au nez. Je courus alors avec mes talons, le cœur palpitant d'anxiété, de crainte incommensurable, me répétant Fais chier, fais chier, chier, chier, chier ! Pourrais-je corroborer à temps ?

Erreur de faiblesse salutairement commise toutefois. A brûle-pourpoint, je fus désaveuglée, Christian décontenancé, tasse en suspens, regard dérouté, en prenant pour son grade d'homme vexé. Bien fait ! Porte de la chambre ensuite empruntée, signant mon adieu même si j'allai le revoir à la réception organisé en l'honneur de James Holt deux heures plus tard, croisant son regard à l'autre bout d'une table différente, celui-ci empli d'une assurance charmeuse, un tantinet narquoise, luisant de coquinerie, allusion visuelle par rapport à la nuit passée ensemble. Je suis là, tu ne peux m'échapper, résister. Mais si ! Ne doute de rien avant d'applaudir jaune quand Miranda annonça que le choix du créateur pour travailler en collaboration avec lui, s'était porté avec l'aide du dragon, sur Jacqueline Folett, trahissant Nigel. L'estime que le diable avait gagnée envers moi, réciproquement, avait chuté vertigineusement lors des applaudissements qui félicitaient cette collègue comme elle avait nommée, hypocritement, sauvant ainsi son poste de rédactrice en chef chez Runaway. Miranda était tombée dans mon discrédit pendant que ma consternation m'avait fait chuter de très haut à la verticale, coulant à pic comme un plomb.

Ce charmeur godelureau, distingué de Christian Thompson, m'avait-il, en y repensant, proposé de lui envoyer ce que j'écrivais, avais écrit en nombre, par intérêt personnel ? Un envoi de dossier représentant, je l'avoue, un paquet énorme par son volume, le stupéfiant à la réception de celui-ci, remarque abordée d'une manière critique avec le sourire quelque peu indulgent, néanmoins, étiré en largesse, sur les marches des escaliers de ce gala d'où j'avais pu m'échapper, tard, où Runaway célébrait l'âge de la mode, de ce que je qualifiai d'honnête qualité, concernant mes articles. Ceux-ci composés par ma plume journalistique, en cours, encore de formation, humilité qui me rendait lucide, reconnaissant, sans orgueil, le séduisant saligaud qui me l'avait fait reconnaître de son côté, avec une clarté davantage accentuée en direction d'un sentiment d'évidence affûté.

« -Je pense que vous avez du talent, Andy. »

Son ton complimenteur affirmé à l'expression jovialement pétillante, n'avait pas tourné autour des mots, me proposant de me présenter par la même occasion à l'éditeur du New-York magazine auquel il souhaitait me présenter, émerveillée par cette offre cordialement généreuse. Ma plume devait sortir des sentiers communs de l'écriture alors !

« -Venez prendre juste un verre. »

En y réfléchissant, me l'aurait-il réellement présenté ? Vraisemblablement, je crois mais peut-être que la durée de l'entrevue entremise par le très serviable chevalier sensible à mon coup de stylo, habillé d'un smoking noir, contrastant de couleur grâce à une pochette rouge écarlate, goût sûr également en matière de mode masculine, l'élégance à la new-yorkaise, ne se serait pas trop attarder, le fameux malin Thompson espérant par la suite, prolonger ce verre, uniquement en tête-à-tête. Hypothèse que mon esprit ne réfute pas. J'ai fait preuve de trois, quatre secondes au maximum d'hésitation liée à la tentation de plier et ainsi de le suivre. Ma volonté m'en a écarté, me forçant à refuser, le désir de regagner le domicile afin de pouvoir me rattraper d'une façon illusoire, auprès de Nate, ma présence obligatoire de seconde assistance retenue en otage, répétant comme un trouble obsessionnel du langage, sans interruption, ou presque ; Je n'avais pas le choix. On l'a toujours.

« -Tu aurais lui dire non, Andy. »

Suggestion furibarde de la part d'Emily due à sa place que je remplaçai pour cette semaine de la mode dans la ville lumière, de cette grande, noble dame française, où dans les coulisses je fus présentée par l'intermédiaire de Miranda au légendaire couturier italien, Valentino Garavani, celui-ci vouant un culte passionné envers la féminité sensuelle, vaporeuse, délicate, qu'habillent les femmes. Un immense honneur de lui serrer la main, aimant sincèrement, oui, sa splendeur de collection. Le pied emplâtré de la première assistante, chargé des affaires personnels, touchant directement la diablesse en chef, ceci causé par sa seconde de mégarde, malheureux concours de circonstance, en traversant la route, feu rouge avertissant de l'interdiction de franchir le passage clouté. Je m'en voulus, me rendant moi-même responsable, ma conscience culpabilisant, en me morfondant d'inquiétude dans la salle d'attende de l'hôpital où Emily avait été admise. Acculée d'un transport de paquets, ceux-ci signé d'Hermès, alors que je poussai mon courage au bout du combiné afin de l'informer de la modification d'avis, émise par Miranda, m'obligeant à lui en faire par sur le champ, peut-être que si je n'avais, par crainte, suivi les instructions autoritaires, elle n'aurait pas eu cet accident bête, la handicapant sévèrement, soutenue, après sa sortie, par des béquilles. Tel un chat, Emily, retombait quand même sur ses pattes griffues, mais non si récalcitrante que ça.

« -Elle ne m'a pas laissé le choix. Tu sais comment elle est. »

« -Pitié ! Elle est pathétique ton excuse ! »

L'épithète usé bientôt jusqu'à la corde avait été certainement correctement défini. Pourtant ma défense d'argumentation concise avait été exprimée avec une sincère spontanéité.

Toutefois, quand on veut se tenir à un emploi qui commence à vous satisfaire dû à une amélioration de vos prestations jusque-là accomplies catastrophiquement, on ne se laisse pas le choix, ne vous donnant aucun répit lorsque vous avez repassé l'examen de compétence avec succès. Miranda, inépuisable en attitude d'une exigence tyrannique, n'accordait aucune accalmie. Je n'étais pas de mauvaise foi. Cependant, cette accaparante occupation prestigieuse, de haute couture professionnelle, dévorante, adjectif beaucoup plus proche de la vérité, avait gangréné ma relation amoureuse, jusqu'à présent solidement stable et saine en entente relationnelle, du moins je le pensai. Comme je l'avais confessé lors de mon entretien avec le rédacteur en chef du journal The New-York Mirror, situé au second étage de l'immeuble où je m'étais présentée, après que celui-ci m'est interrogé vis-à-vis de mon départ précipité de chez Runaway.

« - C'était enrichissant. Après je crois que j'ai… Déconné. »

Toute détérioration sentimentale que subissent deux protagonistes, dont la distance s'insinue insidieusement entre eux, ne se produit jamais pour rien. Quand on relativise, un événement perturbateur qui intervient, vous fragilisant un tantinet, bousculant pas mal votre état émotionnel de jeune femme à l'amour non tari, on se dit que dans le négatif, on réussit à en tirer du positif. Pour mieux se retrouver plus tard. Les liens que Nate et moi avions nourris lors de sa construction étaient du sérieux. Pendant notre explication dans ce café, restaurant prénommé, Mayrose, au 920 Broadaway, je me repentis, en lui exprimant que j'étais désolée.

Le pardon avait été validé, établissant des projets de sa part qui me consolèrent durablement, après m'avoir annoncé qu'il avait décroché un boulot à Boston, durant mon absence, lors de cet entretien d'embauche, en tant que sous-chef, contente pour lui, trouvant cette très bonne nouvelle géniale. J'avais alors fait preuve d'humour en lui déclarant que je ne savais ce que j'allai devenir sans ses délicieux croque-monsieur.

« -Je pense qu'ils doivent avoir du pain à Boston et peut-être même du fromage. On pourrait peut-être essayer de faire des projets. »

Une proposition qui m'offrit l'absolution.

« -Tu crois ? » répondant timidement, heureuse dans mon fort intérieur toutefois.

Nate hocha la tête, convaincu, partant pour reconstruire une vie en commun, l'étirement de son sourire l'affirmant.

« -Oui. »

Ma bouche s'élargit, baissant la tête, ravie, apaisée, principalement après lui avoir avoué qu'il avait eu raison à propos de tout ça.

« -J'ai.. J'ai complètement trahi mes amis et ma famille. Et j'ai trahi mes opinions. Et pourquoi ? » en prenant profondément conscience, l'expression en pleine réflexion, méditant là-dessus, ce que je jugeai réellement de ridicule, inutile, futile, me remettant en question bien sûr.

Je confessai en même temps ma déloyauté générale, la trahison qui formait un tout y compris de l'avoir trompé malgré que cela ne m'aurait porté préjudice étant donné notre situation de séparation à l'amiable sans trop détenir le choix, nous concernant. Ironie du mauvais sort ! Une tromperie morale surtout qui avait ébranlé toutes mes convictions. Cette vérité, il l'avait cependant entendu et ce qui s'était produit lors de mon séjour à Paris, resterait là-bas.

Epilogue.

L'humour de mon prochain sous-chef avait été dégainé avant le mien, me taquinant.

« -Pour des chaussures, pour des jupes, pour des vestes, des pantalons… »

Je l'interrompis non pas avant énumération complète mais pour seulement m'excuser, me regardant ensuite indulgemment ainsi qu'avec une lueur de compréhensibilité, curieusement.

« -Nate… Je pris mon courage à deux mains, un furtif instant de silence s'interposant. Je suis désolée. » les larmes presque aux yeux qui furent retenues.

Lorsque je sortis de mon entrevue qui s'était bien déroulée, me confiant qu'il avait téléphoné chez Runaway afin d'obtenir une lettre de référence, communication réceptionnée par une fille snobe et désagréable, devinant que c'était Emily, recevant quand même un fax de la part de Miranda qui racontait que de toutes les assistantes.., l'embarras me submergeant à ce moment, mon visage caché partiellement par ma main tout en glissant petitement sur ma chaise. J'aurais voulu disparaître. … Qu'elle avait engagé, j'avais été de loin sa plus grande déception, analysant que cela était dû à ma compétence qui avait su être détectée, sans prétention. Mais que si le rédacteur ne m'engageait pas, il aurait été vraiment un idiot. Voilà la raison de ma déduction, m'estomaquant, le regard écarquillée. J'avais dû faire quelque chose de bien comme il me l'avait répété. Je crois aussi, modestement. Une fois à l'extérieur, j'en souris, flattée, respirant de satisfaction. Je fis don des minutes plus tard, marchant dans la rue, des toilettes que j'avais acquises, à Emily, justement, me disant que je lui devais bien ça pour me faire pardonner, également, sentant au bout du fil que ma générosité l'avait touchée, à sa manière, venant de la mienne.

« -Salut Emily, c'est Andy. Ne raccroche pas. J'ai un service à te demander. »

« -Toi, tu as un service à me demander ? » le ton, évidemment condescendant, sa défense.

« -Oui. Ecoute. J'ai gardé un tas de vêtements de Paris et j'aurais pas l'occasion de les porter, alors, je me demandais si tu pouvais m'en débarrasser ? »

« -Eh bien, je ne sais pas, il va falloir que j'engage un déménageur. Il va falloir que je les fasse retoucher, elles vont être beaucoup trop grandes pour moi. Mais je pense que je peux te dépanner. J'enverrai Roy les prendre cet après-midi. »

« -Merci, Emily, c'est gentil. »

Je finis par Bonne chance ! Très amicalement.

Elle raccrocha sans ajouter un mot d'au revoir mais le cœur y était.

La fille qui t'a précédé avait placé la barre très haut. Tu vas ramer.

En passant par le bâtiment Elias Clarke, j'aperçus à distance, Miranda, en sortir, parlant au cellulaire tandis qu'elle se dirigeait vers sa voiture. A l'instant où son regard protégé par ces belles lunettes coutures s'orienta en ma direction, de la tête, je lui adressai un salut de gratitude pour tout, n'y répondant pas. Je ne m'attendais à rien en retour malgré que je devinai que ce geste personnel l'avait de son côté, aussi, touché, poursuivant quant à moi mon chemin, ébouriffant ma frange.

Je pense que jamais auparavant, quiconque ne lui avait adressé de reconnaissance. Cet enrichissement vécu sincèrement m'y avait conduit, inaugurant pour son plaisir dissimulé dont celui-ci se révélait par la réaction d'un bref sourire, assise dans la voiture, confortablement, lunettes retirées avant de les rhabiller sur le nez, son moyen de protection. Mon expérience s'achevait ainsi après avoir laissé choir, Miranda, à Paris, place de la Concorde, où arrivée à la fontaine, appelée Celle des mers, je jetai mon portable à la place d'une pièce à souhait, libre, en effet, malgré qu'il était en train de sonner, me rappeler à l'ordre pour la toute dernière fois sans que j'y réponde. Je continuai ma route envers laquelle j'avais toute confiance, venue dans la grande pomme exprès pour. Le souvenir, par ailleurs, de Christian Tompson s'effaçait, lui souhaitant, par la pensée, également, une bonne route, n'ayant mauvais fond. Je résistai contre l'oppression d'une rancune à son égard de toute façon. J'avais retrouvé mon chemin, ce qui importait à mes valeurs.

Juste quelqu'un de bien, quelqu'un de bien.

Le cœur à portée de main..

Quelqu'un de bien.


*Extraits des paroles de la chanson d'Enzo, Enzo, 1993, de l'album Deux.

*KT Tunstall, chanson, Suddenly I See de l'album; Eye to the Telescope, 2004, source de traduction, . Un tout petit peu corrigée.