Bonjour bonjour !

Me voilà de retour avec une nouvelle fiction, mais cette fois j'écris pour le Clexa. C'est la première fois que j'écris pour ce ship, alors j'espère que ça vous plaira.

Avant tout, un petit topo de la situation :
Cette histoire commence là où reprendra la saison 3, c'est-à-dire trois mois après que Clarke ait quitté Camp Jaha. Pendant tout ce temps elle a erré seule dans la forêt pour tenter de retrouver un certain équilibre psychologique après ce qu'elle avait fait au Mont Weather. Elle va finalement être d'une certaine façon obligée de revenir à la civilisation. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'elle sera prête à affronter ses démons...

Les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas, en revanche l'histoire est mienne. Elle est tirée de mon imagination et des spéculations qui ont déjà pu être faites à partir des informations qui ont été données, notamment par Jason Rothenberg, des trailers et des photos promo.

Bonne lecture !


Trois mois. Cela faisait trois mois que Clarke avait quitté Camp Jaha. Elle n'avait pas pu rester là-bas, c'était au-dessus de ses forces. Rester aurait signifié voir tous les jours les visages de ceux qu'elle avait sauvés en tuant des innocents. En restant, elle aurait vu quotidiennement le visage de Jasper, la souffrance sur ses traits, le reproche dans ses yeux pour avoir tué celle qu'il aimait pour sauver sa vie à lui. En restant, elle aurait vu quotidiennement les ravages qu'avaient fait sur Raven les dernières épreuves qu'elle avait dû endurer. En restant, elle aurait vu quotidiennement Monty et cette douleur sourde qui s'était à présent installée dans son regard. En restant, elle aurait vu quotidiennement Octavia et la rancœur qu'elle éprouvait maintenant à son égard. En restant, elle aurait vu quotidiennement Bellamy et ce nouveau fardeau qu'il devait porter par sa faute, celui d'avoir tué des centaines d'innocents pour sauver leur peuple. En restant, elle aurait vu quotidiennement les blessures physiques et psychologiques que portaient maintenant ses amis. En restant enfin, elle aurait ressenti quotidiennement l'absence de ceux qu'elle n'avait pas pu sauver, ceux pour qui elle était arrivée trop tard.

Elle avait vraiment fait de son mieux, elle avait fait en sorte de prendre les meilleures décisions possibles, d'épargner ceux qui pouvaient l'être. Mais malgré tous ces efforts, elle n'avait pas réussi. Octavia l'avait dit elle-même, tout ceci n'était pas suffisant, même en faisant de son mieux ce n'était pas encore assez. Alors elle était partie.

Elle avait rejoint la forêt et marché au hasard, prenant différentes directions au gré de ses envies et de ses humeurs, ou plutôt avait-elle suivi le chemin que lui indiquait son instinct, car à présent elle n'avait plus envie de rien. Elle se sentait comme une coquille vide, dépourvue de tout ce qui faisait d'un être humain ce qu'il est.

Pendant les premiers jours elle avait plusieurs fois dû échapper à des groupes de recherche envoyés par les survivants de l'Arche. Elle s'était cachée comme l'aurait fait un animal sauvage. Pourtant ces gens faisaient partie de son peuple, ils étaient ses semblables, et ils ne faisaient aucun doute qu'ils voulaient l'aider. Mais elle ne voulait pas de leur aide, tout ce qu'elle voulait à présent c'était être seule. Le dernier groupe qu'elle avait vu était mené par sa propre mère. Elle avait été heureuse de constater qu'Abby s'était rétablie et qu'elle pouvait à nouveau marcher, et elle n'avait eu qu'une envie, c'était de courir pour la rejoindre et la serrer dans ses bras. Mais elle ne l'avait pas fait. Si elle avait fait cela, il ne faisait aucun doute que sa mère ne l'aurait plus laissée repartir, et s'il avait fallu elle l'aurait même ramenée de force à Camp Jaha. Alors elle était restée cachée, attendant qu'ils passent leur chemin. Ce groupe avait été le dernier, il semblait qu'après cela les recherches aient été abandonnées.

Quand Lexa lui avait demandé ce qu'elle ferait une fois son peuple libéré du Mont Weather, elle avait répondu qu'elle ne savait pas. Elle avait tellement peu d'espoir d'y parvenir qu'il était pour elle impossible de se projeter dans l'avenir quand la jeune fille lui avait posé cette question. Pourtant aujourd'hui, elle avait réussi, elle avait sauvé les siens. Mais à quel prix ? Voilà où elle en était à présent, elle errait comme une âme en peine, sans plus aucun but si ce n'est celui de survivre et de trouver un moyen d'alléger le fardeau qui était à présent le sien et la culpabilité qui la dévorait un peu plus de jour en jour. Dès que ces pensées venaient à nouveau la hanter elle les chassait. Elle ne voulait plus penser à rien, elle voulait oublier. Oublier toutes les horreurs dont elle s'était rendue coupable, tous les sacrifices qu'elle avait dû faire pour atteindre son objectif, et surtout elle voulait oublier Lexa. C'était à cause d'elle qu'elle avait dû prendre cette décision dont elle se demandait encore si elle avait été la bonne. Si Lexa ne l'avait pas trahie, elle n'aurait pas eu à sacrifier tant de vies pour en sauver d'autres.

Une fois les premiers jours passés, une routine s'était rapidement installée. Chaque jour, son objectif était de trouver de la nourriture et de l'eau qu'elle puisse boire sans risquer de s'empoissonner. Le soir venu elle devait trouver un endroit où elle pourrait dormir en sécurité, allumer un feu pour se réchauffer et éloigner les animaux sauvages, et dormir d'un sommeil suffisamment réparateur mais qui ne soit pas trop profond, sans quoi elle n'aurait pas entendu une éventuelle menace approcher. Au petit matin elle éteignait les braises restantes et elle se remettait en route pour trouver de quoi se nourrir.

Seule dans la forêt et loin de tout, elle perdit rapidement la notion du temps. Elle était incapable de dire depuis combien de temps elle avait quitté Camp Jaha en espérant laisser derrière elle les démons qui la hantaient. Ces démons lui avaient d'ailleurs laissé un peu de répit. Elle sentait toujours un étau invisible qui lui enserrait en permanence la poitrine et qui se faisait plus fort dès qu'elle pensait un peu trop à ce qu'il s'était passé, mais au moins ses pensées n'étaient-elles plus aussi nettes qu'auparavant. A présent lorsqu'elle pensait aux derniers événements les choses étaient floues, elle se sentait moins concernée, comme si elle n'avait pas vraiment été l'auteure et l'actrice principale de toutes ces horreurs, mais plutôt la spectatrice. Ce constat lui avait fait penser qu'il était peut-être temps pour elle de retourner auprès des siens, qu'elle était prête. Mais cette idée la terrorisait. Elle avait peur qu'en revoyant tous ces gens elle ne replonge à nouveau et soit cette fois incapable d'étouffer la culpabilité. Si elle retournait là-bas elle deviendrait folle, elle ne pourrait pas supporter de faire face à ses crimes. Alors elle était restée dans la forêt.

Un jour en buvant à un point d'eau, elle avait vu son reflet à la surface. Elle était méconnaissable. Ses cheveux étaient sales et gras, de profonds cernes s'étaient creusés sous ses yeux, son visage était couvert de crasse et la régularité de sa peau n'était plus qu'un lointain souvenir maintenant que des coupures la brisaient de-ci de-là. En arrivant sur Terre après avoir été envoyée parmi les 100, elle avait perdu du poids, mais ce n'était rien comparé à l'état dans lequel elle se trouvait actuellement. Ses traits étaient creusés par la fatigue et le manque de nourriture, sa maigreur était effrayante et surtout alarmante. Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait tenir ainsi. Peut-être pourrait-elle vivre avec si peu de nourriture, après tout elle avait de quoi survivre même avec le peu qu'elle mangeait. Ce qui l'inquiétait néanmoins était son état de faiblesse. Tôt ou tard son corps lui ferait défaut, et si elle n'était plus capable de se défendre alors la forêt et ses habitants ne feraient qu'une bouchée d'elle. Quand cette idée s'était insinuée dans son esprit, elle avait préféré la chasser, et après avoir bu, elle était immédiatement partie pour ne plus avoir à affronter son reflet.

Une semaine s'était écoulée depuis que Clarke s'était vue, et les choses s'étaient accélérées. Elle se sentait de plus en plus faible. Elle était encore capable de marcher et de courir à un rythme raisonnable, elle pouvait toujours grimper aux arbres et se faufiler dans des bosquets sans trop de difficultés, mais malgré cela il n'était pas rare que la tête lui tourne lorsqu'elle se levait trop rapidement et qu'elle doive se rasseoir pour ne pas tomber. Son corps lui envoyait des signaux pour lui signifier son état de faiblesse, mais elle y restait sourde. Elle faisait de son mieux pour attraper des animaux plus gros, tels que des lapins, de façon à compléter son régime qui jusque-là se constituait uniquement de baies et de petits animaux. Lorsqu'elle attrapait du gibier quel qu'il soit elle s'estimait déjà heureuse, car bien souvent ses pièges restaient vides, et elle n'avait maintenant plus la force ni l'adresse nécessaire pour chasser elle-même.

Un matin, elle se réveilla en sursaut en entendant un bruit. Dès qu'elle eut ouvert les yeux, elle se mit sur ses pieds en restant accroupie et scruta les environs, tous les sens en alerte. Tout paraissait calme, mais elle était certaine d'avoir entendu quelque chose, et après son arrivée sur Terre elle avait rapidement appris à se méfier et à toujours être sur ses gardes. Elle aurait voulu appeler, inciter la personne – si c'était bien un humain qui était là – à se montrer, mais elle craignait d'être repérée si ce n'était pas déjà fait. Elle restait donc parfaitement immobile et il lui sembla que le temps s'était arrêté tant la forêt était calme. Elle l'était peut-être même trop. Quelque chose n'allait pas. Habituellement on entendait le chant des oiseaux, mais à cet instant ils semblaient s'être tous tus. Avec toutes les précautions du monde, Clarke se mit debout en tentant de faire le moins de bruit possible. Prête à toute éventualité, elle embrassa du regard le décor qui l'entourait pour tenter de déceler la présence d'une éventuelle menace, mais il semblait qu'elle soit seule. Elle avait cessé de respirer depuis quelques instants et tous ses muscles étaient crispés dans l'attente d'un danger inconnu qui n'arrivait toujours pas. Jusqu'à ce qu'enfin, l'intrus se manifeste.

Clarke entendit la corde de l'arc se tendre plus qu'elle ne vit la flèche, puisqu'elle venait de son angle mort. Elle se jeta au sol et évita le projectile de justesse, et alors celui-ci alla se planter dans un arbre. Mais pas le temps de se réjouir. La blonde était déjà sur ses pieds et se mit à courir le plus vite possible. Elle entendait qu'on la poursuivait, et quand elle se retourna pour voir ce qu'il en était, elle constata que ses agresseurs étaient trois. Aux tatouages que portaient les hommes, elle sut qu'ils faisaient partie du Peuple des Arbres. Elle s'était sans doute aventurée sur leur territoire sans le savoir, et à présent elle allait le payer. Elle n'avait pas la moindre chance d'en réchapper, elle le savait, mais ses jambes refusaient de s'arrêter. Depuis qu'elle vivait seule dans la forêt, son instinct de survie avait pris le dessus et c'était à présent lui qui la guidait et prenait les décisions à sa place, elle n'avait plus son mot à dire.

Même si elle ne comprenait pas ce que ses poursuivants se disaient puisqu'ils échangeaient en Trigedasleng, il ne faisait aucun doute qu'ils avaient l'intention de la tuer. L'avance déjà ridicule qu'elle avait sur eux se réduisait un peu plus à chaque seconde. Ces hommes étaient des guerriers entraînés depuis leur plus jeune âge, et surtout ils n'étaient pas dans l'état de fatigue qui était le sien, il était évident que ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils la rattrapent. La blonde entendit une nouvelle flèche siffler et elle vint se planter dans un arbre non loin d'elle. Le danger se rapprochant, une décharge d'adrénaline lui donna la force qu'elle n'avait plus, lui permettant ainsi d'accélérer. Elle trébucha quelques mètres plus loin, mais par chance elle parvint à se rattraper et à reprendre sa course. Un troisième projectile la manqua de peu, mais quand le quatrième fut tiré, cette fois il termina sa course dans sa cuisse. Clarke poussa un cri de douleur et s'effondra au sol, emportée par son élan.

Elle roula sur elle-même pour tenter de ne pas se blesser dans sa chute et une fois qu'elle fut arrêtée, son premier réflexe fut de porter sa main à sa blessure. La flèche était enfoncée profondément, impossible de la sortir dans l'instant, alors elle la cassa pour ne pas être gênée. Elle s'appuya sur ses mains pour se redresser, mais quand elle se mit debout et qu'elle s'appuya sur sa jambe blessée, un nouveau cri lui échappa. Dès que son poids pesait sur son membre la douleur irradiait. Avant qu'elle ait pu ne serait-ce qu'envisager la folie de reprendre sa course dans cet état, les Natifs étaient sur elle. Ils l'encerclèrent, chacun une arme à la main, et alors elle sortit son propre couteau. Les quatre adversaires se dévisageaient, aucun ne semblant prêts à attaquer.

Ce fut finalement Clarke qui bougea la première. Elle lança le couteau qu'elle tenait à la main droit sur l'homme qui se trouvait devant elle. Ce dernier s'écarta mais trop tard, il parvint seulement à recevoir l'arme dans l'épaule au lieu d'être touché au thorax. Les Natifs parurent tous surpris par une telle véhémence de la part d'un membre du Peuple du Ciel, et alors la blonde en profita pour tenter de s'enfuir. Mais à peine avait-elle fait quelques pas que l'un des deux hommes encore valides se jeta sur elle et la plaqua au sol. Sous la violence du choc, l'air fut chassé des poumons de Clarke et elle eut le souffle coupé. Malgré tout, elle fit son possible pour garder les idées claires. Son agresseur la retourna brutalement pour qu'elle soit face à lui, et aussitôt elle lui lança au visage la poignée de terre qu'elle venait de prendre. Profitant qu'il soit aveuglé, elle lui mit un coup de pied dans l'entrejambe, et alors une plainte sourde s'échappa de sa gorge. Le poids de son adversaire ne pesant plus sur elle, elle put reculer pour se dégager, mais alors qu'elle s'apprêtait à se relever, le troisième Natif s'approcha calmement d'elle et posa la lame de son épée sur sa gorge. Cette fois, elle ne pouvait plus rien faire. En appui sur ses mains posées derrière elle, la blonde déglutit difficilement. L'homme qui lui faisait face avait un regard dénué de toute pitié, il ne faisait aucun doute qu'il allait la tuer de sang-froid.

En désespoir de cause, Clarke recula sans pour autant se relever, s'aidant de ses mains pour mettre de la distance entre elle est son adversaire, mais ce dernier se contenta de la suivre pour garder la pointe de son épée sur son cou, toujours cet air impitoyable sur le visage. A force de s'éloigner, l'une des mains de la blonde rencontra le vide, et elle faillit tomber. Elle se rattrapa de justesse et se retourna alors par réflexe : derrière elle se trouvait une pente abrupte qui s'étendait sur quelques dizaines de mètres avant de rencontrer à nouveau un terrain moins accidenté et qui semblait praticable. Dans l'affolement elle n'avait même pas remarqué ce détail du paysage. Elle tourna la tête pour faire à nouveau face au Natif, et alors dans ses yeux apparut une détermination nouvelle. Un air d'incompréhension traversa rapidement le visage de l'homme, et avant qu'il ait pu faire quoi que ce soit, Clarke se laissa tomber à l'arrière. Il poussa un cri de colère en voyant qu'elle l'avait pris par surprise, mais il ne put rien faire pour l'empêcher de lui échapper.

La blonde tenta tant bien que mal de se rattraper, mais emportée dans la pente elle ne put rien faire, et elle se protégea donc la tête du mieux qu'elle put avec ses bras. L'arrivée en bas fut brutale. Malgré ses efforts, sa tête avait heurté une pierre et elle était donc sonnée. Elle resta immobile pendant quelques secondes sans être sûre d'être encore capable de bouger. Quand sa respiration fut plus régulière, elle prit appui sur ses mains et grimaça en tentant de se relever. Tout son corps la faisait souffrir, mais elle devait passer outre la douleur, car déjà elle entendait et apercevait du coin de l'œil ses trois agresseurs qui descendaient pour la rejoindre. Elle mit toute sa volonté dans l'effort et parvint à se redresser quelque peu, mais quand elle voulut se mettre sur ses pieds elle en fut incapable et s'effondra lourdement au sol. Ne pouvant pas se lever, elle rampa, s'écorchant les mains et les bras et laissant échapper des plaintes à chaque mouvement.

Elle avait parcouru tout juste quelques mètres quand les Natifs arrivèrent à son niveau. Celui qu'elle avait attaqué avec son couteau la saisit par l'épaule sans ménagement et la mit sur le dos. En leur faisant face elle constata alors que sa vision était trouble. Elle était tout juste consciente et savait qu'elle serait cette fois incapable d'échapper à ses adversaires. Les yeux mi-clos, elle laissa ses muscles se relâcher. Après tout ce à quoi elle avait échappé, elle allait mourir pour avoir franchi les limites d'un territoire sans même le savoir. Elle aurait ri si elle en avait eu la force tant sa situation était pathétique. Le Natif qu'elle avait blessé à l'épaule leva sa hache de sa main valide, prêt à l'abattre. Clarke ferma les yeux, refusant de regarder la mort en face. Mais le coup ne vint jamais.

La jeune fille entendit le galop de plusieurs chevaux approcher et une voix féminine s'éleva. Les chevaux s'arrêtèrent non loin d'elle, et alors elle entendit que quelqu'un venait de descendre de sa monture et approchait. Elle voulut ouvrir les yeux pour voir ce qu'il en était, mais elle n'en avait même plus la force. Quelques mots furent échangés en Trigedasleng, elle en reconnut certains, mais pas suffisamment pour comprendre la conversation. La femme qui parlait semblait particulièrement énervée, sa voix était vibrante de colère. Clarke ne parvint pas à savoir si elle connaissait cette femme, son esprit embrouillé par la fatigue et les blessures ne lui permettait pas de se souvenir si elle avait déjà entendu cette voix. Après un court échange entre les Natifs, la blonde entendit des pas approcher d'elle. Son prénom fut appelé d'une voix douce, et elle en déduisit qu'elle connaissait la femme, mais pour autant elle fut incapable de dire de qui il s'agissait. Elle parvint à ouvrir les yeux, non sans difficultés, mais tout ce qu'elle put voir fut un visage flou penché sur elle. Elle voulut parler, mais sa voix se perdit dans sa gorge. A nouveau, celle qui venait visiblement de lui sauver la vie parla en Trigedasleng, mais cette fois Clarke ne reconnut aucun mot. Les sons lui parvenaient comme étouffés. Elle s'aperçut que quelqu'un l'avait prise dans ses bras quand elle ne sentit plus le sol dur sous elle.

- Tout va bien, Clarke. Tu es hors de danger, il ne t'arrivera plus rien.

Ces mots furent la dernière chose que la jeune fille entendit. Après cela, tout devint confus. Elle lutta de toutes ses forces pour rester consciente mais elle ne tarda pas à perdre connaissance, à bout de force. Sa tête bascula lourdement à l'arrière et tout devint noir.

- Clexa -

La première chose que perçut Clarke dans le brouillard de l'inconscience fut une vive douleur à la jambe. Elle voulut ouvrir les yeux mais elle était visiblement trop faible pour le faire. Elle força tout de même ses paupières à se soulever mais quand elle y parvint enfin, elle fut aveuglée par la lumière qui la força à refermer les yeux. Elle prit le parti de les garder fermés pour l'instant.

Elle n'avait pas eu le temps de voir où elle se trouvait, mais elle entendait des voix et du mouvement autour d'elle, signe qu'elle n'était pas seule. Néanmoins les sons lui semblaient atténués, elle en déduisit donc qu'elle se trouvait dans une pièce et que le bruit venait de l'extérieur. Elle prit une profonde inspiration et décida de vérifier avant toute chose qu'elle était entière. Elle remua chacun de ses membres les uns après les autres avec des mouvements lents et maladroits et put ainsi constater que seule sa jambe gauche, celle où elle avait reçu la flèche, était sérieusement blessée. Elle avait certes mal partout, mais au moins était-elle en vie et valide. Une fois ce constat fait, elle essaya à nouveau d'ouvrir les yeux, mais cette fois plus précautionneusement. Ses paupières se soulevèrent lentement mais sûrement, et elle s'obligea à ne pas les refermer. Après presque une minute, elle était enfin habituée à la lumière et sa vision devenait petit à petit plus nette. Elle se redressa sur un coude en prenant soin de ne pas bouger sa jambe et entreprit d'inspecter l'endroit où elle se trouvait.

Elle fronça les sourcils en constatant qu'elle était dans une tente qui semblait être du même genre que celles qu'elle avait déjà pu voir dans les camps des Natifs. Pourquoi l'avaient-ils sauvée après avoir tenté de la tuer ? Elle balaya l'endroit du regard, tentant de découvrir un indice qui lui aurait permis de savoir où elle se trouvait exactement, et bientôt ses yeux se figèrent sur un objet en particulier : un trône fait de branches tortueuses et qu'elle ne connaissait que trop bien se dressait fièrement à l'autre extrémité de la tente. Que signifiait tout ceci ? Etait-ce sa voix qu'elle avait entendue quand elle avait été sauvée ? D'ailleurs, combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait perdu connaissance ? Les questions se bousculaient dans sa tête et Clarke porta alors la main à son crâne qui commençait à la faire souffrir. C'est seulement à cet instant qu'elle constata en l'effleurant qu'un bandage avait été fait autour de sa tête, et elle se rappela alors s'être cognée dans sa chute. Malgré la migraine, la jeune fille tenta de se mettre assise sur le lit de fortune où elle se trouvait. Bien mal lui en prit. Elle poussa un cri et retomba allongée. Une vive douleur s'était emparée de sa cage thoracique quand elle avait voulu bouger trop rapidement. Non sans mal, elle souleva le tee-shirt plus ou moins propre qui avait remplacé ses anciens habits et vit alors un large hématome au niveau de ses côtes. L'une d'elle avait probablement été cassée lorsqu'elle avait dévalé la pente, mais elle venait seulement de le découvrir.

Sans doute quelqu'un avait-il été alerté par son cri, car elle entendit bientôt des pas précipités approcher. Par réflexe elle voulut se lever, mais à nouveau la douleur la cloua au lit. La toile de la tente qui servait d'entrée fut écartée et alors la jeune fille fut soulagée de voir un visage qu'elle connaissait : Nyko. Le soigneur l'observa quelques secondes, puis il repartit sans un mot.

- Nyko ! appela la blonde.

Elle n'eut aucune réponse.

Un moment après, l'homme était de retour. Il s'approcha d'elle avec l'air grave et sérieux qui le caractérisait. Toujours sans un mot, il saisit quelques flacons posés sur une petite table que Clarke n'avait pas remarquée jusqu'à présent. Il prépara une mixture dans un bol, visiblement concentré sur sa tâche.

- Où sommes-nous ? demanda Clarke.

Le Natif ne lui répondit pas, continuant sa préparation comme si elle n'avait rien dit, presque comme si elle n'était même pas là.

- Des Natifs ont voulu me tuer. Pourquoi m'avoir finalement sauvée ?

Toujours pas de réponse.

- Nyko ! s'impatienta la jeune fille.

- Tu auras bientôt les réponses à tes questions, Klark kom Skaikru.

Sur ces mots, le soigneur se tourna vers elle, le bol à la main. Il approcha ses mains de sa jambe gauche, sans doute dans l'intention d'appliquer sur sa blessure le cataplasme qu'il venait de préparer, mais la blonde se déroba.

- Si tu ne me laisses pas te soigner la plaie va s'infecter et tu vas mourir, dit l'homme d'un ton calme et posé.

- Je ne te laisserai pas me toucher tant que tu n'auras pas répondu à mes questions.

Un air contrarié se peignit sur les traits du soigneur et il ouvrit la bouche, prêt à parler, mais fut interrompu.

- Je vais m'en charger, Nyko.

Leur regard à tous les deux se tourna immédiatement vers la personne qui venait de parler : Lexa.

Elle se tenait devant l'entrée de la tente, droite et fermement campée sur ses appuis, la tête haute, les yeux rivés sur Clarke. La Commandante était toujours aussi fière et impressionnante, elle n'avait pas changé depuis la dernière fois que la blonde l'avait vue.

Nyko se contenta d'un simple mouvement de tête en signe d'approbation. Il déposa sur la table le bol qui contenait le remède qu'il avait préparé et quitta la tente sans un mot, discipliné et respectueux, comme tous les Natifs. Quand il fut sorti, Lexa resta immobile. Ses yeux n'avaient pas quitté Clarke qui, bien qu'elle se sente mal à l'aise d'être ainsi dévisagée, soutenait son regard sans faiblir. Après quelques instants passés ainsi, la brune prit enfin la parole et s'adressa pour la première fois à la blonde.

- Je suis heureuse que mes prières aient été exaucées.

Ne comprenant pas où elle voulait en venir, Clarke fronça les sourcils.

- Puissions-nous nous revoir.

A ces mots, la blonde se raidit tandis qu'elle était brusquement projetée plusieurs semaines en arrière, à l'instant précis où Lexa avait prononcé cette phrase, l'instant où tout s'était écroulé.

- Comment oses-tu me dire ça ?

La brune sembla prise au dépourvu par cette réponse et le ton sec qu'avait employé Clarke.

- Tu nous as trahis et tu sembles en être fière. Comment as-tu pu faire une chose pareille ?

- Je te l'ai dit, Clarke, j'ai fait ce choix avec ma tête et non avec mon cœur. Tu sais pertinemment que les choses auraient été différentes si j'avais écouté mes sentiments.

Sur ce, Lexa saisit le bol contenant le cataplasme et s'approcha de Clarke, mais comme elle l'avait fait un peu plus tôt avec Nyko, la blonde se déroba, mais cette fois avec plus de virulence, ce qui lui valut un rappel à l'ordre de la part de ses côtes. Elle grimaça et ne put retenir une plainte.

- Je ne te veux aucun mal.

- Je t'interdis de me toucher ! cracha la plus jeune entre ses dents serrées.

La Commandante poussa un profond soupir.

- Si je dois te soigner par la force je le ferai, mais je préfèrerais le faire avec ta coopération.

La blonde lâcha un rire sec.

- Me soigner par la force ? C'est un peu paradoxal. Mais après tout ça ne m'étonne pas de toi, tu ne sais répondre que par la violence, comme tous les autres Natifs. Vous n'êtes que des barbares.

- Tu te trompes.

- J'ai pu le constater par moi-même, lança Clarke d'un ton amer, les yeux plantés dans ceux de son interlocutrice.

- Tu m'avais dit que je t'avais fait changer d'avis sur nous, sur les Natifs.

- Je me trompais.

- Ne reviens pas sur ce que tu as dit uniquement à cause de moi. Ne tourne pas le dos à tout un peuple alors que c'est moi seule qui t'ai blessée.

La blonde resta silencieuse, l'expression fermée et le regard dur, quant à Lexa, elle baissa les yeux et soupira, visiblement résignée.

- Est-ce que je peux au moins m'occuper de tes blessures ?

Clarke sembla hésiter un instant, mais elle signifia finalement son accord par un hochement de tête.

La brune contourna le lit en rabattant d'un geste élégant son manteau qui la gênait. Elle saisit un tabouret et s'assit à côté de la jambe gauche de la blessée puis posa le bol sur ses genoux. D'un geste lent, comme pour ne pas l'effrayer, elle saisit la fourrure qui la couvrait et la retira, et c'est seulement à cet instant que Clarke s'aperçut qu'elle ne portait rien de plus qu'un tee-shirt et un boxer. Devant ce constat, elle ne put s'empêcher de rougir et de détourner le regard, ce qui n'échappa pas à la brune.

- La blessure avait besoin d'être découverte pour cicatriser correctement.

La blonde se contenta d'un mouvement de tête en guise de réponse, ne sachant pas quoi dire et étant de toute façon trop mal à l'aise pour parler.

La Commandante retira ses gants et les laissa tomber au sol, puis elle entreprit de retirer l'ancien cataplasme déjà en place. Ses gestes étaient précis mais doux et Clarke ne put s'empêcher de frissonner au contact de ses mains dont la peau cornée témoignait d'une vie passée à manier les armes et à lutter pour survivre. Une fois sa tâche accomplie, Lexa mit en place la préparation de Nyko. Alors qu'elle était en train de l'appliquer, la blonde se raidit sous le coup de la douleur quand elle appuya un peu trop fort sur la plaie, et alors la guerrière stoppa net ses gestes et posa son regard sur le visage de la blessée.

- Ça va, lui assura cette dernière.

Lexa reprit ses soins, avec plus de délicatesse cette fois, et quelques minutes plus tard elle avait terminé.

- Je vais regarder ta tête aussi, si tu veux bien.

Clarke se contenta d'approuver d'un mouvement de tête. Quand elle grimaça en se redressant sur les coudes, elle vit la brune tentée de venir la soutenir mais qui n'en fit rien, probablement consciente qu'en l'état actuel des choses, son aide ne serait pas acceptée. Une fois qu'elle fut redressée, Lexa s'approcha et défit son bandage. Elle effleura sa blessure au front du bout des doigts. Elle avait un air concentré et son visage était tout proche de celui de Clarke. Cette dernière fut incapable d'empêcher ses yeux de descendre plus bas et de se perdre dans la contemplation des lèvres pulpeuses qui s'offraient à elle. Mais bien vite elle se ressaisit et détourna le regard. Elle n'aurait pas dû ressentir ce bien-être lorsqu'elle se trouvait en présence de la Commandante, pas après ce qu'elle avait fait.

- La blessure semble bien cicatriser, tu n'as plus besoin de bandage.

Elle se redressa et alla déposer le bandage sur la table où se trouvaient les remèdes. Elle y prit un petit flacon qu'elle ouvrit et versa quelques gouttes du liquide qu'il contenait sur ce qui semblait être du pain, puis elle revint vers Clarke et lui tendit l'aliment. Celle-ci l'observa avec un air méfiant.

- Ça atténuera la douleur de tes côtes.

La blonde ne semblait toujours pas convaincue et regarde le morceau de pain avec un air soupçonneux.

- Le goût du remède est loin d'être agréable, c'est plus facile à avaler avec du pain.

La blessée voulut parler, mais elle fut interrompue avant d'avoir pu dire quoi que ce soit.

- Et avant que tu dises que j'essaye de t'empoisonner, sois sûre que si je souhaitais ta mort je ne t'aurais pas sauvée et faite soigner.

Clarke hésita encore un instant, mais elle finit par prendre ce que lui tendait la brune. Elle grimaça dès qu'elle commença à mâcher : Lexa n'avait pas menti, le goût était vraiment horrible. Elle eut un haut le cœur, mais elle avait appris à ne pas faire la fine bouche depuis qu'elle était arrivée sur Terre, et elle avala donc tant bien que mal le pain. La Commandante acquiesça d'un mouvement de tête et lui tendit un verre d'eau qu'elle but d'une traite. Dès qu'elle eut terminé, elle regarda la guerrière.

- Alors c'est bien toi qui m'as sauvée ?

Lexa se contente de hocher la tête en guise de réponse.

- Que faisais-tu là ? Je croyais que tu étais repartie pour la capitale ?

- J'y étais. Après avoir libéré mon peuple je suis retournée à Polis, mais j'ai dû revenir ici il y a peu.

- Pourquoi ?

- Je n'ai pas à répondre à tes questions.

La brune avait répliqué d'un ton sec et se leva précipitamment du tabouret où elle était toujours assise. Elle marcha d'un pas déterminé jusqu'à son trône et s'y installa, comme pour mettre de la distance entre elle et Clarke, ou plutôt entre elle et ses sentiments à l'égard de Clarke.

- Comment peux-tu espérer que je te fasse à nouveau confiance si tu refuses de répondre ?

La Commandante tiqua à cette phrase et planta ses yeux dans ceux de la blonde.

- Tu ne me fais plus confiance ?

- Pas après ce que tu as fait.

Un air contrarié apparut sur les traits de la brune qui détourna le regard.

- Pourquoi es-tu revenue ? demanda à nouveau Clarke.

Lexa resta un moment silencieuse avant de finalement répondre.

- Ton peuple pensait que nous t'avions enlevée ou tuée. J'étais dans la région pour les rencontrer et essayer d'éviter un conflit inutile.

- J'avais dit à Bellamy que je partais.

- Et il l'a dit à ta mère et aux autres. Mais en ne te trouvant pas malgré toutes leurs recherches, ils ont craint que nous t'ayons enlevée pour se servir de toi comme un moyen de pression sur eux.

- Tu n'aurais jamais fait ça.

Cette phrase fit naître un léger sourire sur le visage de Lexa, ce genre de sourire que seule Clarke parvenait à lui tirer.

- Heureuse de te l'entendre dire.

Quand Clarke réalisa ce qu'elle venait de dire, elle se mit à rougir.

- Mais certains semblaient ne pas en être convaincus, enchaîna la brune sans prêter attention à la réaction de son interlocutrice. J'ai rencontré Abby et Marcus. Il a semblé me croire quand j'ai dit ne pas savoir où tu étais, mais ta mère était apparemment plus méfiante.

- Elle ne te fait pas confiance.

- Je le sais. Quoi qu'il en soit, j'ai juré de te retrouver et de m'assurer que tu allais bien. J'avais quitté Camp Jaha depuis quelques heures quand nous t'avons trouvée. Nous nous rendions à Ton DC et nous t'avons donc emmenée avec nous pour que Nyko te soigne.

- Ma mère sait que je suis ici ?

- Sans doute, j'ai envoyé un cavalier pour la prévenir dès que nous t'avons trouvée. J'imagine qu'elle est déjà en chemin, elle ne devrait plus tarder à arriver.

- Combien de temps suis-je restée inconsciente ?

- Un peu plus d'un jour, nous t'avons trouvée hier.

- Pourquoi ces hommes m'ont attaquée ?

- D'après eux tu t'étais introduite sur leur territoire. En tant que fille du Ciel ils t'ont vue comme une menace et donc ils ont voulu t'éliminer. Mais ne t'en fais pas, ils ont eu le châtiment qu'ils méritaient, dit la brune en se levant de son trône.

- Que veux-tu dire ? s'inquiéta Clarke.

Lexa l'observa un instant avant de répondre.

- Jus drein jus daun.

- Tu les as tués ? questionna la blonde avec un air horrifié.

- Ils ont avoué avoir attaqué les premiers. En aucun cas ils n'auraient dû s'en prendre à toi si tu ne semblais pas agressive, pourtant ils l'ont fait, et ce en toute connaissance de cause. Ils en ont payé le prix, ils savent que justice doit être faite quand le sang est versé.

- Ce n'est pas de la justice ! s'écria Clarke. Tu les as tués uniquement parce que c'est à moi qu'ils s'en étaient pris, tu n'aurais jamais fait ça s'il avait s'agit d'un autre membre de mon peuple !

La Commandante la fusilla du regard.

- Mes sentiments n'ont rien à voir, tu sais que je ne les laisse jamais interférer dans mon jugement.

- Oui, et je sais aussi que je suis l'exception qui confirme la règle.

A ces mots, les mâchoires de la brune se crispèrent et son expression se ferma. De toute évidence, Clarke ne se trompait pas et elle avait visé juste.

- Si tu as fait ça pour racheter ta trahison et te faire pardonner, sache que ça ne fonctionnera pas.

La blonde parvint à se mettre assise malgré la douleur de ses côtes, mais la voyant grimacer, Lexa s'approcha immédiatement.

- Tu dois te reposer.

Elle voulut poser une main sur son épaule pour l'inciter à s'allonger, mais Clarke la repoussa brutalement.

- Ne me touche pas !

La Commandante sembla blessée par ce rejet si virulent, mais elle ne laissa transparaître ses sentiments qu'un bref instant avant de se ressaisir.

- Je te croyais différente des autres Natifs, mais apparemment je me trompais.

L'air de la brune se fit plus sombre à cette nouvelle accusation. Clarke la fixait d'un regard noir et alors elle comprit qu'il était temps pour elle de partir.

- Nyko passera plus tard pour remplacer ton cataplasme. Je te ferai prévenir quand ta mère sera arrivée.

Sur ces quelques mots prononcés d'un ton neutre, la Commandante adressa un dernier regard à Clarke avant de quitter la tente, la laissant seule, en proie au doute et à la culpabilité après avoir chassé celle qui lui avait sauvé la vie.


Voilà, c'est tout pour ce premier chapitre, j'espère que ça vous aura plu !
N'hésitez pas à laisser une petite review pour me donner votre avis et vos impressions. Malheureusement je ne pourrai pas vous répondre faute de temps, mais je lis toujours toutes les reviews et ça me fait toujours plaisir :) (c'est notre carburant à nous les auteurs, on est review-vores)

Je posterai un chapitre par semaine, les mises à jours se feront le weekend, sans doute le dimanche.

J'espère avoir été assez convaincante avec ce premier chapitre pas que vous soyez au rendez-vous la semaine prochaine :3

A bientôt !