Salut à tous ! :)
Une lectrice, Alissou va prendre le temps de corriger tous les chapitres de cette fanfiction pour qu'elle soit plus agréable à lire. Je vais donc "en quelque sorte" poster de nouveau sur cette histoire ! ;)
Quelque mot sur ce chapitre : (Je n'avais vraiment rien mit alors…) Premier chapitre, centrer principalement sur Clarke.
Les personnages de la série The 100 ne m'appartiennent pas.
Je vous souhaite une bonne lecture et je vous retrouve en bas ! :)
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Chapitre 1 : De Paris à Polis
*Clarke*
Je monte pour la dernière fois les escaliers de ma maison. Ma main glisse sur la rambarde lentement et caresse le bois d'une façon unique. Je veux me souvenir de chaque parcelle de ce lieu. Une fois à l'étage, j'inspire profondément. Il n'y a pas d'odeur particulière. Rien qui puisse me permettre de me rappeler un peu plus longtemps ce couloir. Je dirige mes pas jusqu'à une porte que j'ai franchi un million de fois.
Cette porte, je l'ai claquée, les jours où j'étais en colère. Cette porte, je l'ai maintenue fermée pendant des heures alors que j'avais le cœur brisé. Cette porte me conduisait toujours à un endroit où je me sentais en sécurité. Cette porte est l'entrée de ma chambre.
Correction, cette porte était l'entrée de ma chambre.
Je pose ma main sur la poignée et je l'active. J'ouvre délicatement l'entrée de cette pièce qui est devenue vide. Je m'avance jusqu'au centre de la pièce et je tourne plusieurs fois sur moi-même. La vitesse me fait presque oublier l'absence totale de meuble. Pendant quelques secondes, je revois ma chambre, telle qu'elle était.
Je m'arrête et le sol n'est pas stable. J'essaye de faire un pas mais je manque de tomber. J'enracine mes pieds, juste en face de ma fenêtre. Je l'ai repeinte en blanc. Il y a quelques jours encore, le bois qui l'entourait était recouvert de dessins.
Je ne me sens plus étourdie alors je me dirige vers ce qui m'a servi de tableau pendant des années. Je pose mes doigts sur l'endroit précis de mon premier dessin. Je trace les contours devenus invisible avec mes doigts.
J'ai déjà vécu ça. Le déménagement, les adieux… c'était il y a dix ans et mon tout premier dessin était pour ne pas oublier d'où je venais. Je m'éloigne et je sors un livre de poche de mon sac. Il a une sale mine. Il faut dire que ça fait dix ans que je le trimbale partout avec moi.
Une de mes amies me l'avait offert avant mon départ. Elle en avait pris un écrit en français, sachant que je déménageais à Paris. Même l'auteur était français ! Imago de Nathalie Le Gendre. Je suis devenue bien trop grande pour cette histoire pourtant, je le relis chaque année. La couverture bleue est passée et les coins cornés. Pourtant, pour rien au monde, je ne me serais défaite de cet ouvrage.
Je l'ouvre et dès la première page, juste en dessous du titre, il y a un mot d'écrit dans ma langue natale. On n'arrive plus à les déchiffrer et malheureusement, je ne m'en souviens plus. J'ai même oublié le nom de celle qui me la donnée. En revanche, je me souviens de ses traits ou du moins je sais à quoi elle ressemblait quand elle était enfant.
Je soupire. Quels sont les chances pour que cette personne vive toujours à Polis ?
Voilà pourquoi je pars de nouveau de chez moi. Je retourne là d'où je viens, là où j'ai grandi. Je m'assoie en tailleur tout en réfléchissant à la situation. Je ne connais plus personne là-bas. En même temps, c'est de ma faute, je n'ai pas essayé de garder le contact. C'était trop dur d'attendre les lettres alors, j'ai arrêté d'écrire. Et quand les réseaux sociaux sont arrivés, je ne me rappelais plus des noms des personnes avec qui je m'entendais bien quand j'avais huit ans.
Huit ans, vous vous imaginez ? Aujourd'hui, j'ai presque dix-huit ans. Et, je ne veux pas y retourner. Ma vie est ici à Paris. Et par ma vie, je parle de mes amis, de mon école, de ma maison. J'imaginais mon futur ici. C'est ma mère qui a fait ce choix comme la première fois. Mais depuis qu'elle m'a annoncé notre retour à Polis, il n'y a qu'une chose qui m'importe : la revoir.
Je pose le livre à côté de moi et m'allonge à même le sol. Je ferme les yeux et je dessine cette petite fille qui était mon amie. Je me souviens de ses cheveux châtains qu'elle tressait toujours, de ses lunettes à monture noire, de ses yeux verts, de son sac à dos rouge, même de son tee-shirt préféré. Il était blanc avec une tête de raton laveur dessus.
Un sourire se dessine sur mes lèvres avant que les larmes ne montent. Je place le creux de mon coude sur mes yeux avant de demander à voix haute :
-Pourquoi je ne me souviens pas de son foutu prénom ?
Je me redresse en soupirant. Voilà quatre mois que j'essaye de me souvenir de son prénom mais rien y fait. Les lettres qui pourraient m'aider dans le livre sont effacées et il y a deux ans, j'ai jeté toutes les lettres que j'avais reçues quand j'étais enfant. Pourquoi ? Aucune idée !
Bon d'accord, je mens. En tout honnêteté, je n'arrivais pas à faire réellement le deuil de ma vie à Polis et brûler tout ce qui me restait m'a énormément aidée. Jusqu'au jour où ma mère m'a annoncée qu'on allait partir de nouveau. Alors, j'ai eu envie de me taper la tête contre tous les murs que je rencontrais.
Si j'avais su…
-CLARKE ! Le taxi est arrivé ! Descends, maintenant !
Je me lève et accorde un dernier regard à ma chambre puis je descends les escaliers en courant. Je passe la porte d'entrée toujours à grande vitesse avant de ressentir un pincement au cœur. Je commence à me retourner quand ma mère m'attrape le bras et m'oblige à monter dans la voiture. Elle ferme la porte et une fois installée à côté de moi, commente son geste :
-L'avion ne va pas nous attendre.
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Maman est en train de se battre avec les déménageurs. Les cris fusent de tout côté. Pour ma propre sécurité, j'ai décidé de quitter mon ancienne/nouvelle maison. Je traversé les rues que je connaissais par cœur lorsque j'étais enfant mais qui me semble complètement étrangères maintenant.
Je traverse un parc et je m'arrête devant un arbre gigantesque. Je m'approche et m'arrête à deux mètres de lui. Je penche la tête sur le côté pour essayer de mieux analyser la situation. Je souris comme une idiote lorsque le souvenir me rattrape. C'est ici que je l'ai rencontrée pour la première fois.
Elle était monté dans cet arbre, je ne sais plus pour quelle raison mais elle était tout en haut. Puis en redescendant, une branche avait cassé et elle était tombée. Ayant vu la scène, j'ai couru à toute vitesse vers elle et j'ai sorti ma trousse de premier secours. Comme quoi, avoir une mère un peu parano, ça peut être utile. Je lui ai proposé un pansement et on est devenue amie.
C'est si facile à cet âge-là…
Je continue d'explorer ma nouvelle /ancienne ville quand je tombe sur un diner. Je m'arrête devant la terrasse et lit le nom de l'enseigne : Tondc. Je rentre dans le petit restaurant et une femme à la peau noire un peu bourrue m'accueille :
-Qu'est-ce que je vous sers ?
Je la dévisage, ne sachant pas quoi lui répondre. Après tout, je ne sais pas du tout ce qu'ils proposent à cette heure. Sûrement agacée d'attendre ma réponse, elle lève la tête de son téléphone portable et déclare en me voyant :
-Bah ça ! Une nouvelle tête ! On n'a pas souvent de nouveau par ici !
-Indra… je te l'ai déjà dit, soit plus gentille. Tu fais fuir les clients.
-Je ne t'ai rien demandé demi-portion, lui répond-elle en balançant un torchon sur son épaule gauche. Le service, ce n'est pas pour moi. Je ne suis là que par obligation.
-Oui, je sais. Je m'en occupe, retourne en cuisine.
La jeune fille brune me lance un regard désolé avant de me tendre la carte et de me dire que je peux m'installer à la place que je veux. Un peu plus tard, je commande un café aux noisettes et un crumble. Quand elle me sert, elle s'installe en face de moi.
-Je suis Octavia Blake mais tout le monde m'appelle O, sauf Indra. Et toi ?
-Clarke Griffin.
-Tu te moques de moi ?
Je regarde Octavia avec méfiance. En me demandant si elle est sérieuse. Pourquoi je mentirais sur mon nom ? Elle se lève brusquement en faisant crisser sa chaise. Elle m'observe pendant très longtemps, enfin, il est plus juste de dire qu'elle me dévisage sans la moindre gêne. Elle murmure quelque chose que je ne comprends pas avant de hurler :
-Indra ! Je prends ma pause !
-N'en profite pas pour…
-Je ne t'entends déjà plus !
A la fin de sa phrase, la porte claque violemment. Je me redresse un peu pour la voir attraper son portable et coller une cigarette dans sa bouche. Cette fille est vraiment bizarre.
Mon propre téléphone vibre sur la table et taquine dangereusement ma tasse. Je l'attrape et découvre un sms de ma meilleure amie :
-Heureuse de savoir que ton avion ne s'est pas crashé !
-Raven…
-Non, mais j'ai compris, ça fait 5 min que tu es de retour aux USA et tu ne me connais plus !
-Dois-je te rappeler qu'il y a un petit décalage horaire ?
-Quel décalage horaire ?! Je te rappelle que je passe ma vie à bosser. Il est quoi, 16h là où tu es ?
-Ouaip ! Et toi, 20h. Tu bosses encore ?
-Oui ! :)
-REYES ! Rentre tout de suite chez toi ! Je te rappelle que ton patron ne paye pas tes heures sup' !
-Tu me manques déjà… ne pas t'entendre crier est une bénédiction ! ;)
Je roule des yeux avant de lui envoyer un dernier message :
-On se Skype, un peu plus tard ?
-Je t'envoie un message quand je suis chez moi. A toute belle blonde !
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*Octavia*
Je n'arrive pas à le croire. C'est Clarke Griffin, LA Clarke Griffin ! Je prends mon portable en allumant ma cigarette. Je compose le numéro de Lincoln. Je tire une taffe, excitée au plus haut point. Il décroche :
-Salut mon Amour !
-Salut Link !
-Tu ne devrais pas travailler.
-Je suis en train de travailler, du moins, je fais ma pause.
-Tout va bien ?
-Oui, dis-je en souriant. Ta sœur est là ?
-Laquelle ? Je te rappelle que j'en ai trois !
-Tu sais, j'adore Echo et Anya mais je parle de ta vraie sœur.
-Tu veux parler à Alex ? Pourquoi ?
-Je crois…
Je me retourne et j'observe la blonde qui boit son café et qui semble envoyer des sms. Maintenant qu'elle m'a dit son nom, la ressemblance est frappante ! Ça m'étonne même que je ne l'ai pas remarqué avant qu'elle ne me le dise.
-Tu sais pourquoi elle ne m'aime pas, n'est-ce pas ?
-Qui ? Alex ? Parce que tu sors avec moi, demande-t-il en riant.
-Non, idiot !
-Je ne suis pas idiot ! Bien sûr que je sais pourquoi. A cause d'elle. Alex t'en a parler sans même s'en rendre compte.
-Je crois…
Clarke se lève et laisse un billet sur la table. Elle ouvre son sac et je la vois chercher quelque chose. Elle semble paniquée en ne le trouvant pas.
-O ?
Puis, elle soupire de soulagement quand elle sort un livre que je reconnaîtrais entre mille. La sœur de mon petit ami ne s'en sépare jamais. Un livre de poche avec une couverture bleue, corné sur les coins et abîmé par le temps. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi elle le trimbalait partout avec elle. D'autant plus qu'il est écrit en français…
-O ?
Elle sort du restaurant et manque de me percuter. Elle s'excuse et je la regarde s'éloigner quand je réponds enfin à Lincoln :
-Je crois que je viens de lui servir un café…
-Impossible ! Alex est à la maison.
-Non pas à ta sœur. A Clarke Griffin.
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*Lexa*
Je suis assise sur ma chaise de bureau en train de tourner sur moi-même à la recherche de la solution à mon problème quand soudain, mon frère débarque dans ma chambre en fracassant ma porte contre mon mur. Il est complètement essoufflé. Je l'interroge en un regard et il commence :
-Alex, tu…
-Ne m'appelle pas comme ça, je déteste !
-Désolé, Le-xa ! Il faut que je te parle.
-Je n'ai pas le temps, je travaille.
-Arrêtes toi deux minutes petit génie, tu veux entendre ça.
Je soupire en l'invitant à s'asseoir sur mon lit. Il le fait dans la seconde sûrement pour éviter que je change d'avis. Je joue avec mon crayon, je le laisse glisser entre mes doigts avant de lui trouver une place au milieu de mes cheveux. Habillée de mon chignon approximatif, j'attends qu'il se décide à parler.
-Lexa, je viens de parler à O et…
-Non pitié ! Vous vous êtes encore disputés ?
-On ne s'est pas disputés et ça n'arrive pas si souvent que ça !
Je lance un regarde qui veux clairement dire « Tu te fous de moi ? » à mon frère avant qu'il ne lève les mains en signe de paix.
-Bon d'accord… mais c'est comme ça qu'on fonctionne.
- Viens-en aux faits, s'il te plaît. Je suis occupée.
-Qu'est-ce que tu fabriques encore ?
-J'essaye de résoudre un problème.
-Un qui a déjà été résolu ?
-Non.
- Donc, le Monde ne changera pas demain. Pour le moment, écoute-moi et écoute moi bien.
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Je n'arrive pas à le croire ! Je n'ai aucun mal à m'imaginer me décomposer au fil des mots de mon frère. Je pose ma main sur mon cœur. Il bat si fort. Lincoln s'approche de moi et prends ma main dans la sienne. Puis il me prend dans ses bras.
Sans que je ne puisse rien contrôler, je commence à pleurer. Mon frère me sert un peu plus dans ses bras et je me concentre sur les battements de son cœur qui sont si calmes par rapport au mien.
Il met fin à notre éteinte et me sourit. C'est toujours comme ça dans les moments les plus importants de notre vie. On n'a pas besoin de mots. On se comprend en un regard. Après tout, nous sommes jumeaux.
Ses yeux quittent les miens et se posent sur la porte. Aussitôt, je prends mon manteau et je quitte ma chambre. Je m'arrête devant l'entrée, hésitante. Je reprends confiance en moi et en à peine dix minutes, je me retrouve devant chez elle.
Il y a de la lumière dans sa chambre. Je vois une forme passer devant la fenêtre. Puis, des cheveux blonds s'attarder devant moi. Elle est vraiment de retour.
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Je vous laisse, et vous dis à bientôt ! :)
GeekGirlG.