Bonjour à toutes et à tous.

Aujourd'hui, en ce jour de terreur et d'horreur, je souhaite prendre la parole. Ce texte, ces quelques mots... Ce n'est rien, une goutte d'eau, une larme infime parmi toutes celles versées aujourd'hui. Mais au moins, elle a le mérite d'exister.

J'ai peur. Ça aurait pu être moi. Je suis triste. Je pense à toutes ces victimes. Je suis horrifiée. Je songe à ce massacre. Je suis en colère. Je me demande pourquoi. Pourquoi ?

Il n'y a pas de réponse à ce pourquoi. Aucune réponse ne peut expliquer la violence gratuite et la barbarie, l'horreur et les actes immondes qui ont été perpétrés aujourd'hui.

A mon tour, comme tant d'autres personnes, je voulais rendre hommage à ma manière à ces victimes. Directes et indirectes. Morts, blessés et traumatisés. Victimes comme famille. C'est peu de choses, mais je le fais quand même. Pourquoi ? Parce qu'ensembles nous sommes plus fort.

#PARIS


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PARIS

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Titre : World

Auteur : Julindy

Fandom : Multiples

Rating : K+

Note : Ça peut faire un eu brouillon car j'ai utilisé beaucoup de personnages et de fandoms différents, car je voulais montrer que quelle que soit notre origine, notre nationalité, notre religion, notre âge ou que sais-je encore... nous sommes tous touchés par cette affaire... Par contre, si vous ne connaissez pas certains fandoms, vous ne comprendrez pas certaines allusions.


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PARIS

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Loin, dans une galaxie fort lointaine…

Perdu dans les méandres profonds de la planète Dagobah, il pensait. Noyé dans la moiteur étouffante et l'obscurité oppressante, il pensait. Son front se plissa, ses paupières closes tressautèrent, sa main ridée se crispa sur sa canne noueuse. Il exhala finalement un soupir las.

-« Grandement perturbée la force est, » murmura Yoda. « De terribles choses arriver vont… »


-« Et… ne peut-on rien faire ? »

-« Non. »

-« Mais les humains vont se faire massacrer ! »

Silence. Il n'y avait rien à répondre, et le grand lion à la crinière dorée le savait.

-« Vous pourriez intervenir, » reprit la souris, presque suppliante. « Et les sauver tous, comme la dernière fois ! »

-« Apprend mon cher Ripitchip, que jamais les choses ne se déroulent deux fois de la même manière. »

-« Mais… »

-« Non, ce n'est pas de notre ressort… »

Silence, une nouvelle fois. Cette fois, c'est Ripitchip qui ne trouva rien à redire, tant la voix du lion sonnait implacable.

-« Je pourrais y aller, moi. »

-« Votre cœur est vaillant et vos intentions pures et honnêtes vous honorent. Mais ce n'est pas notre monde, c'est celui de nos rois et reines. Soit assuré que les quatre Pevensie agiront, quand l'heure de le faire sera venue pour eux. »

-« Je l'espère Aslan, je l'espère de tout mon cœur… »


En cette soirée de 14 novembre 2015, à plus de 21h passées, ils crapahutaient joyeusement dans les égouts de paris. Ne demandez pas à John pourquoi, il n'en avait pas la moindre idée. C'était juste une des nouvelles lubies de Sherlock. Ce dernier pensait avoir trouvé une nouvelle branche du vaste réseau de Moriarty, et s'était mis en tête de la démanteler à lui tout seul. Brave Sherlock… un jour, il les ferait tuer…

John en était là de ses pensées morbides quand il entendit résonner juste au-dessus de lui le bruit reconnaissable entre mille d'une fusillade. Devant lui, le célèbre détective consultant s'était également immobilisé avant de se tourner vers lui.

-« Et bien John, il semblerait que nous ayons une nouvelle affaire, » lui dit-il avec un sourire indécent aux lèvres.

-« Sherlock ! » s'exclama John, outré. « S'il y a eu des coups de feu, il y a probablement des blessés, et peut-être même des morts, et… »

-« Est-ce que me soucier d'eux changera quoi que ce soit à leur sort ? »

John resta un instant figé sur place, choqué par la réplique de Sherlock. Puis, renonçant à essayer de convaincre son ami avant même d'avoir essayé, il se hâta vers l'échelle la plus proche remontant à la surface. Avec un peu de chance, il pourrait peut-être donner un coup de main. Et sauver des vies lui, au lieu de rester là à ne rien faire.

Sherlock quant à lui se dirigea dans la direction opposée. Les coups de feu s'étaient arrêtés très exactement 38 secondes auparavant. Et d'après le bruit qu'il avait entendu, au moins un véhicule, si ce n'est plus, venait de quitter la scène de crime en trombe. Prenant en compte les travaux de la rue voisine, les ralentisseurs de la suivante, les feux rouges du carrefour (probablement grillés), la voie à sens unique (surement empruntée) et le temps de réaction des forces de l'ordre (définitivement déplorable s'il se fiait au délai d'intervention de l'inspecteur Lestrade et des autres agents de Scotland Yard) … Il se dirigea à toute allure vers le nord. Il fallait empêcher ces malades de recommencer. Car ils allaient recommencer, de ça il en était sûr.


Sasha parvint finalement à quitter le stade, dieu seul sait comment, en se frayant difficilement un chemin dans la foule paniquée. Sur son épaule, Pikachu grésillait littéralement, l'électricité autour de son corps visible à l'œil nu. Il ignorait ce qu'il s'était passé. Comme tous, il avait entendu les détonations pendant la première mi-temps. Il avait pendant un temps craint une attaque de la Team Rocket, mais aucune trace d'eux. Il avait fallu attendre la fin du match pour apprendre qu'un incident dont il ignorait encore l'ampleur avait eu lieu. Ce n'est qu'à la sortie du stade qu'il comprit exactement l'étendu des dégâts. Dracofeu avait survolé la zone pour lui, confortant ses soupçons. Ce n'était pas une attaque de Pokémon sauvages, comme il l'avait d'abord craint, mais des bombes. Des foutues bombes humaines. Aussi furieux qu'angoissé, il saisit son pokédex dans son sac à dos et appuya sur la fonction téléphone. Il devait absolument appeler le professeur Chen.


Les événements à Paris n'étaient pas encore terminés que déjà Londres était au courant. Ou du moins, certaines des plus hautes strates du pouvoir. Dans le bureau de Mycroft Holmes faisait face à ce dernier Cornelius Fudge, le ministre de la magie. Ministre officieux, s'il était nécessaire de le préciser.

-« Ces événements sont dramatiques Cornelius. »

-« Je le sais Mycroft. La montée en puissance de Daesh me rappelle par certains points celle de… Vous-Savez-Qui, il y a encore quelques années. A l'époque, seule la communauté magique britannique avait été touchée. Aujourd'hui, c'est la France toute entière qui est visée, et au-delà même toute l'Europe et l'Occident. »

-« Nous devons prendre des mesures radicales. Sherlock, mon frère cadet, est déjà sur place, et je ne soute pas qu'il mènera de son propre chef son enquête. Le SHIELD doit également être prévenu, bien que je pense qu'ils doivent déjà être au courant. Je comptais également envoyer sur place les Pevensie. Nul doute qu'avec leur expérience passée des temps de guerre, Peter, Susan, Edmund et Lucy sauront quoi faire. Et vous Cornelius, qui comptez-vous envoyer ?

-« Les meilleurs… »


Le patronus du ministre s'était à peine dissipé que l'appel d'Harry raisonna dans tout le manoir de square Grimmaud, le quartier général de l'ordre du Phénix.

-« Hermione ! Ron ! »

Les deux interpellés ne mirent guère plus de quelques secondes à arriver. Vive le transplanage…

-« Que se passe-t-il ? » demanda la jeune femme.

-« De gros problèmes en France. Mione, je veux que tu rassembles tous les médicomages disponibles. Beaucoup de blessés apparemment. Ron, regroupe une escouade d'aurors, les meilleurs. »

-« Et toi Harry ? » demanda le roux.

-« Moi, je pars sur l'heure pour Paris… »


-« Agent Hill, au rapport. »

-« Directeur Fury, nos contacts au ministère de la défense français nous informent que la prise d'otage dans la salle de spectacle dite du Bataclan vient de s'achever. On dénombre déjà plusieurs dizaines de morts, sans compter les victimes des autres attentats dans la capitale. »

-« La situation est bien plus grave que nous le pensions… »

Nick Fury commença à faire les cent pas dans le poste de commande de l'héliporteur. Maria Hill, habituellement si impassible, était agitée de légers tremblements, tics nerveux probablement, devant l'ampleur des pertes humaines en à peine quelques heures.

-« Directeur, vos ordres ? »

-« Envoyez immédiatement les agents Romanoff et Barton sur Paris. Nous avons besoin de savoir exactement ce qui se passe là-bas. Le docteur Banner se portera forcément volontaire pour accompagner les renforts médicaux qui seront envoyés par le gouvernement américain. Laissez-le faire. Trouvez un moyen de contacter Asgard, nous avons besoin que Thor revienne. Quand à Stark et Rogers, qu'il se tiennent prêt au départ. Plus que de service d'espionnage et d'enquête, c'est de force armée immédiate dont manque cruellement la France à l'heure actuelle. »

Fury se détourna, laissant son regard se perdre dans le ciel gris.

-« Le monde a besoin des Avengers… »


-« Putain ! »

Devant sa télé, Quatre jeta avec colère son arme qu'il était en train de charger. Ça faisait déjà plus de six mois que lui, Gale et Peeta avaient infiltré les groupes djihadistes présents sur le territoire français. Faussement radicalisés, ils étaient entrés en contact avec bon nombre de terroristes présumés, dont une bonne partie pourrissait en tôle grâce à eux. Ils pensaient être sur la voie du succès, vraiment. Et là… Là… Des fusillades. Des kamikazes. Des prises d'otage. Des morts par dizaines, des blessés par centaines. Tout ce contre quoi ils luttaient au quotidien, et ils n'avaient rien vu venir.

-« Merde ! »

-« Que se passe-t-il ? »

Quatre se tourna vers la porte et se trouva face à Katniss. Les femmes étaient exclues de la société islamiste radicale. Alors si, au sein de l'équipe, les trois hommes du groupe allaient au contact de ces groupuscules terroristes, Katniss et Tris s'occupaient de leur trouver toutes les infos possibles sur leurs suspects, et géraient de manière plus générale toute la surveillance indirecte, par caméra et micros interposés entre autres.

Quatre n'eut pas le temps de répondre à Katniss qu'à leur tour Gale, Peeta et Tris entrèrent dans la pièce. Soupirant, Quatre leur désigna la télévision allumée sur une chaine d'information. Il y eut divers cris de colère, de la stupeur, des larmes, des injures, et plus de haine encore. Après de longues minutes d'une émotion qui ne fut pas contenue, ce fut finalement Gale qui le premier retrouva un semblant de calme.

-« Katniss, appelle Haymitch. Avec Tris, trouvez les enregistrements des caméras de surveillance récupérées par la police. Essayez d'identifier ces gars, voyiez s'ils sont dans nos fichiers. Nous trois, on va aller directement chez nos chers amis des buttes Chaumont.

-« Pourquoi ? » demanda Tris.

Ce fut Quatre qui répondit, faisant craquer ses doigts, un sourire vaguement menaçant aux lèvres.

-« Les faire parler… »


Comté. Minuscule village complètement paumé du sud de la France. Bilbo y habitait depuis maintenant plus de dix ans, y savourant une retraite bien méritée. Il avait été aventurier dans sa jeunesse, et avait sillonné les contrées les plus sauvages et dangereuses du monde. Il avait légué sa passion de la découverte à son neveu Frodon, mais l'âge allant, il avait dû renoncer à ses voyages. Il coulait désormais une vieillesse paisible dans sa petite maison de campagne, consignant à présent par écrit les récits de ses nombreuses aventures dans des livres traduits dans des dizaines de langues.

Lorsque Bilbo se réveilla ce matin-là, tout semblait normal. On était samedi matin, il y avait du soleil, il faisait beau, et vraiment chaud pour un mois de novembre. Il mit en marche la théière, comme tous les matins, et alla chercher le journal dans sa boîte aux lettres. Comme d'habitude en somme.

Et là, stupeur. En Une du journal régional, un seul titre : l'horreur. Excité d'une curiosité morbide, il ouvrit avidement le journal, son thé totalement oublié. Il parcourut avec effarement les pages du journal, osant à peine poser le regard sur les photos qui illustraient les articles. Une vague de nausées le submergea, et les larmes lui montèrent malgré lui aux yeux. Il posa une main tremblante sur sa bouche pour juguler la bile qui lui montait dans la gorge. Laissant tomber le journal au sol, il se précipita dans sa maison et se jeta presque sur le téléphone. Gandalf, il devait appeler Gandalf.

Tandis que son portable sonnait désespérément dans le vide, Bilbo alluma son ordinateur. Presque immédiatement, des dizaines d'articles, de liens, d'images lui sautèrent aux yeux, tous en rapport avec les événements de la veille. Bilbo se connecta immédiatement sur le site du Bataclan. Gandalf y était allé la veille au soir, pour y voir un concert de rock américain. Quelle idée, mais quelle idée ! Bilbo appelait encore et encore le portable de Gandalf, espérant une réponse. Dans le même temps, il parcourait avec urgence toutes les pages recensant les blessés, les survivants, les hospitalisés... Et les morts aussi... craignant à chaque seconde que le nom de Gandalf apparaisse.

Et tout à coup, il le vit. Gandalf Legris. Marqué en lettres capitale d'un noir profond, semblant presque briller sur la toile blanche. Et à côté en petits caractères, en italiques, la mention « blessé grave hôpital de la Salpêtrière pronostic vital engagé ». Bilbo ne perdit pas de temps. Coupant son téléphone, il composa un nouveau numéro.

-« Allô, gare de Comté ? Ce serait pour réserver un billet, pour aujourd'hui même. Quelle destination ? Paris... »


-« C'est bien compris commandant McGarrett ? »

-« Parfaitement compris madame la gouverneur. »

Coupant la communication, Steve attrape le sac qu'il avait préparé dans la hâte le matin même. Vérifiant une dernière fois qu'il avait toutes les affaires nécessaires à une mission de longue durée, il salua ses collègues de la main, donnant officiellement les pleins pouvoirs à Dany, ne manquant d'ailleurs pas de se faire charrier pour ça.

Quittant la base du 5-0, Steve McGarrett se glissa dans sa voiture et se dirigea à contrecœur vers l'aéroport de l'île. Il avait horreur de quitter Hawaï et de laisser ses coéquipiers se débrouiller sans lui, qui plus est au milieu d'une affaire aussi importante que celle qu'ils menaient actuellement. Mais le gouvernement américain n'attendait pas. Après les tragiques événements de Paris survenus dans la nuit et qu'il avait appris au réveil, le gouvernement avait mobilisé ses forces armées pour venir en aide à la France. Il avait été choisi pour venir à la tête de l'un de ces commando d'élite. Pourquoi, comment, quelles avaient été les machinations gouvernementales ayant conduit à ce poste à lourdes responsabilités, il n'en avait aucune idée. Mais il ne pouvait tout simplement pas refuser un tel ordre.

Mais ce n'est pas ça qui le dérangeait. Après tout, quand il avait signé chez les marines, de nombreuses années plus tôt, il s'était engagé à défendre la population civile. Qu'ici elle soit française n'était qu'un détail. De plus, ayant appris les raisons de ces actes d'une barbarie sans nom, il était d'autant plus fier de représenter son pays, les États-Unis, dans une mission d'une telle envergure à l'étranger. Non selon toute évidence il n'aurait pas dû y avoir de problème à cette mission.

Pourtant, il y avait bien quelque chose qui le dérange. Quelque chose... Ou plutôt quelqu'un. Le gouvernement, non content de le séparer de son équipier habituel, lui en avait attribué un autre qu'il ne connaissait pas. Il aurait pu s'y accoutumer. Un militaire, un policier, un soldat… Qu'importe, dans une mission pareille, ça revenait au même. Sauf que son nouveau coéquipier n'appartenait à aucun corps d'armée. C'était même tout à fait à l'opposé de lui, de tout ce qu'il défendait, étant donné qu'il s'agissait d'un pirate. Un foutu pirate. Ils lui faisaient faire équipe avec un pirate ! Et c'était à lui de le convaincre de les accompagner en plus ! Ce qui faisait que, au lieu de prendre un vol direct d'Honolulu pour New York, avant d'aller sur Paris, il devait aller sur cette île minuscule de Tortuga, accessible uniquement en bateau, pour retrouver un capitaine pirate sans foi ni loi, et ne respectant aucune forme d'autorité. Ça allait être sympa tiens !


Lorsque Tony émergea finalement de son sommeil, il était pris par une remarquable gueule de bois, comme il n'en avait pas eu depuis longtemps. Très longtemps. Et ce n'était pas peu dire, le connaissant. Il tenta de se relever, mais estima rapidement qu'il s'agissait d'une mauvaise idée. Très mauvaise, soit dit en passant. Il avait peut-être abusé de la tequila la veille au soir. Mais c'était la triche aussi, Rogers, avec son foutu sérum, ne pouvait pas être bourré. C'est de la triche qu'il te disait !

Avalant avec reconnaissance l'aspirine qui avait été déposé sur sa table de chevet, sûrement dû à ce bon samaritain de captain, il gagna à pas lents le salon, les jambes quelque peu chancelantes et la tête lui tournant. Il était seul dans la pièce, et Jarvis le lui confirma de vive voix. Bruce, Pepper, Rhodey et Steve avaient déserté la tour, visiblement convoqués par respectivement le SHIELD, Stark Industries, l'armée… et encore le SHIELD. Soufflant, il s'avachit dans le canapé et alluma au hasard la télévision. Il fut un instant surpris de tomber sur un journal télévisé, car il n'avait pas choisi une chaîne d'information. Mais il dégrisa bien vite en constatant avec effarement de quoi traitaient lesdites information. Tout à coup bien plus réveillé il se leva de son siège, tanguant à peine, et descendit d'une démarche qui se voulait ferme à son atelier. Pas la peine d'attendre sa propre convocation n'est-ce pas ? La Mark 48 avait été abîmée lors de son dernier combat contre Fatalis. Apparemment, il devrait se contenter de la Mark 47. Mais rien ne l'empêchait de bricoler rapidement quelques améliorations n'est-ce pas ? Après tout connaissant la vitesse de l'héliporteur, même en partant dans deux ou trois heures, il serait quand même à Paris avant eux...


-« Dis-moi Beckett, sais-tu quels sont les deux autres agents mandaté par le gouvernements qui viennent avec nous à Paris ? » demande à Castle. « Nous aurions tout aussi bien pu emmener Javier et Esposito avec nous. »

-« Je l'ignore. Le capitaine Gates n'a rien voulu me dire. Mais ils sont mandatés par le gouvernement, je ne doute pas que ce sont de très bons inspecteurs. N'étant pas de la police, tu risques de faire tache Castle. »

-« Hey ! » s'exclama-t-il. « Je ne te permets pas ! »

Ne voulant pas s'engager dans ce petit jeu avec Castle, Kate tourna sur elle-même, tentant d'apercevoir dans l'aéroport encombré de New-York leurs nouveaux équipiers. Elle n'eut pas à attendre longtemps car deux silhouettes vinrent rapidement à leur rencontre.

-« Lieutenant Beckett ? Monsieur Castle ? » demanda l'homme. « Je suis l'agent Booth, et voici ma compagne, le docteur Brennan. Il semblerait que nous soyons vos équipiers pour cette affaire parisienne à venir. Terribles événements d'ailleurs.

-« Ravies de vous rencontrer, » dit Kate, sourire aux lèvres. « Bien que navrée que ce soit dans de telles circonstances. »

-« De même, » répondit Tempérance.

-« Deux enquêteurs de choc. Un médecin légiste reconnu. Et moi écrivain de génie entre tous. Les terroristes n'ont qu'à bien se tenir ! »

-« Rick... » souffla Kate. « Rappelle-moi pourquoi je t'ai épousé déjà ? »

-« Mais... Parce que tu m'aimes… »

Son ton sonnait plus comme une question que comme une affirmation, mais passons.

-« Mmmm... Parfois je me pose la question... »

-« Tu vois que nous ne sommes pas les seuls. » sourit Brennan en se tournant vers son époux. « C'est rassurant comme idée. Je pense que nous allons faire une bonne équipe. »


-« Allez mes jolies, yo ho ! »

Le célèbre chant des pirates raisonna rapidement dans la baie de Tortuga. Jack Sparrow, au milieu de ce rassemblement hors-norme, descendait les bouteilles de rhum les unes après les autres. De toute manière, ce n'était pas comme s'il y avait pu avoir autre chose à boire ! Lorgnant sans complexe les quelques demoiselles de petite vertu présentes dans l'assemblée, il était en train d'envisager la meilleure manière de passer le reste de sa soirée (et probablement une bonne partie de la nuit) quand tout à coup une ombre se dressa devant lui. Il leva les yeux, s'attendant à se trouver face à cet imbécile de Turner ou à cette mijaurée de Swan. Pourtant, c'était un homme qu'il ne connaissait pas, habillé d'un uniforme officiel de militaire. Un maintien guindé, le dos droit, un visage fermé... Un balai dans le cul quoi ! Il lui rappelait un peu le commandant Norrington. La perruque en moins. Il allait demander au gars de dégager, car il le privait de la vue, quand le gars en question prit la parole.

-« Jack Sparrow j'imagine, » dit-il. « On m'avait dit que vous étiez pathétique, j'ignorais seulement à quel point je suppose. »

Jack, l'alcool coulant dans son sang lui embrumant quelque peu les pensées, se releva comme il put. Il avait beau tenir plutôt bien l'alcool, plus que bien même, il y avait tout de même une certaine limite à ne pas dépasser !

-« Que... Qu'est-ce que vous me voulez-vous l'autre coincé ? » dit-il d'une voix pâteuse et bégayante. Il était le capitaine Jack Sparrow, pas besoin d'avoir l'air digne pour impressionner les trous du cul dans son genre. Il avait toujours l'air digne de toute façon. Même bourré.

-« Je comptais vous proposer un emploi gouvernemental. Fortement rémunéré, bien évidemment. De plus, ça irait très probablement dans vos intérêts, étant donné qu'il s'agit de lutter contre daesh. Et je sais parfaitement que islamiques radicaux sont les ennemis jurés des pirates… car ils coulent vos bateaux dès que vous vous risquez de ce côté-ci de l'océan indien et empêchent tous vos petits trafics, n'est-ce pas ? Mais visiblement je me suis trompé. Je doute fortement qu'une loque comme vous puisse m'être d'une quelconque utilité. »

Toujours frapper l'égo d'un homme, et vous êtes sûr de le faire réagir.

-« Où c'est que je signe ? »

Gagné. Steve sortit un document officiel de sa poche, ainsi qu'un stylo.

-« En bas de la page monsieur Sparrow. »

-« C'est capitaine ! » S'exclama-t-il. « Capitaine Jack Sparrow ! »

Pour toute réponse, Steve se contenta de sourire. C'était un sourire narquois, mais un sourire quand même. Il n'allait pas s'ennuyer avec celui-là ! Il lui tendit la main, que le capitaine Sparrow accepta.

-« Je suis le commandant Steve McGarrett, du Hawaii 5-0. »


Erebor. La montagne solitaire. Perdu dans les chaînes de montagnes, près de l'Himalaya, Erebor était le royaume ancestral des nains. Gouverné depuis des générations par la lignée de Durin, le royaume vivait en totale autarcie. L'ancien roi Thrain, qui avait régné sur Erebor pendant plus de cent ans, avait gardé le pays dans l'indépendance et le rejet des autres pays le plus total. Mais ce n'était pas le cas du nouveau roi Thorin, sur le trône depuis à peine une vingtaine d'années. Ce dernier tentait tant bien que mal d'ouvrir le pays aux autres nations, contacte donc il avait été privé pendant bien trop longtemps. Ainsi Thorin entretenait une correspondance régulière avec nombre de dirigeants. Parmi eux Thranduil, le roi des elfes d'Eryn Lasgalen avec lesquels les nains d'Erebor avaient été en guerre durant de longs siècles. À présent, sous l'ère dorée du règne de Thorin, la paix avec finalement été signée et des routes commerciales établies.

Le soir tombait sur Erebor. Thorin était actuellement en salle du conseil, avec ses principaux ministres, ainsi que ces deux neveux, les prince héritier Fili et Kili. Soudain, Balin entra dans la salle, faisant claquer avec force les lourdes portes de bois contre le mur. Ce n'était pas son habitude. Balin était le premier conseiller du roi, et était un nain des plus tempéré et calme. Il était donc surprenant de le voir agir de la sorte, de manière aussi vive.

-« Majesté, Majesté ! » s'exclama-t-il, hors d'haleine. C'est qu'il n'était plus tout jeune. « Un... Message est... Est parvenu à nos frontières... Des nouvelles... De la plus haute importance... De la France... »

-« Ah, le président Hollande… Comment va-t-il ? »

Souriant, il se saisit du parchemin que lui tendait Balin, ne prenant pas garde à l'air soucieux et alarmé de son conseiller. Pourtant, au fur et à mesure de sa lecture, son front se plissa et ses mains se crispèrent sur le papier. A la fin de sa lecture son visage était livide.

-« Mon oncle ? » l'appela Fili. « Que se passe-t-il ? »

Heureusement, Thorin se reprit rapidement.

-« Le président Hollande m'informe d'attentats qui ont lieu sur son territoire cette nuit même. Il est de notre devoir de soutenir la France dans les tragiques épreuves qu'elle traverse. Balin, le deuil national est déclaré, en soutien à l'un de nos plus anciens et fidèles allié. Puis, va chercher Dwalin, le chef de notre armée. Nous allons envoyer quelques contingents à Paris. La France a besoin de forces armée, et nous répondrons à son appel. »


Quelques jours plus tard…

France. Paris. Palais de l'Elysée. Dans l'une des plus grandes salles de réunion du palais présidentiel, une foule de personnes de divers pays du monde, de toutes les origines, parlant toutes sortes de langues, étaient réunies. Ce n'était pas les dirigeants gouvernementaux, les rois et les présidents. Ce n'étaient aucunement des politiques. Pour autant, ce n'était pas des citoyens ordinaires. C'étaient les représentants de toutes les formes d'armées, les combattants, les enquêteurs, les espions, tous ces gens venus en France spécialement pour lutter contre le terrorisme qui avait frappé Paris quelques jours plus tôt.

Au centre de la pièce, une visio-conférence de la plus haute importance avait lieu. Comme dit plus tôt, ce n'étaient pas les dirigeants politiques des pays ainsi entrés en guerre contre Daesh. D'une certaine manière, ils étaient peut-être plus importants encore. Nick Fury, Mycroft Holmes, Cornelius Fudge, Haymitch Abernathy, le professeur Chen et tant d'autres encore, ces hommes de l'ombre qui œuvraient bien souvent dans le secret pour sauver le monde de lui-même.

Dans un coin de la salle, s'étaient réunis les enquêteurs attribués à cette affaire. Sherlock, Beckett et Booth, assistés par Castle. Lentement mais surement, ils remontaient la trace du réseau français, infime branche de daesh, qui avait commandité cette attentat. Mais tout ce travail n'était possible que grâce aux renseignements durement obtenus sur de longs mois par l'équipe de surveillance Divergent, formée par Quatre, Tris, Gale, Peeta et Katniss. L'équipe avait récemment été élargie à deux membres, les agents Natasha Romanoff et Clint Barton, du SHIELD. Et à eux tous, espions et enquêteurs, ils espéraient bien abattre définitivement daesh. Couper la tête au serpent.

Mais outre ce groupe « policier », la tête pensante militaire et tactique était présente. L'élite du monde moderne. Steve McGarrett, Jack Sparrow, Steve Rogers, Thor (revenu tout spécialement d'Asgard avec son frère), Tony Stark et les quatre frère et sœurs Pevensies. Guerre moderne, guerre navale, seconde guerre mondiale, guerre interplanétaires, ex-fabriquant d'arme, guerre médiévales, ils étaient tous les meilleurs dans leur domaine. À eux tous, ils organisaient la protection immédiate de la capitale et de toutes les zones dites sensibles, faisaient arrêté les hommes dépeints comme suspects par leurs enquêteurs attitrés, menaient des opérations de prévention et planifiaient à l'avance toutes les opérations de riposte à venir.

A leurs ordres, quelques émissaires. Des soldats envoyés en France par divers rois et président en guise de force armée immédiate. Boromir, envoyé par le chancelier Aragorn du Gondor. Legolas, envoyé par le roi Thranduil d'Eryn Lasgalen. Dwalin, envoyé par le roi Thorin d'Erebor. Timon et Pumba, envoyés par le roi Simba de la terre des lions. Po, envoyé par Shifu, l'empereur de Chine. Olaf, envoyé par la reine Elsa d'Arendelle. Sasha, qui lui représentait les différents dresseurs de Pokémon venus spontanément sur Paris pour aider.

John Watson, Temperance Brennan et Bruce Banner avaient quand à eux prit la tête d'une unité de soin mobile, et tournaient dans tous les hôpitaux de la région parisienne pour venir aider les médecins débordés et encore et toujours tenter de sauver plus de vies.

Une unité magique avait même été mise en place. Une trentaine d'aurors réunis grâce au concours d'Harry, Ron et Hermione. Le groupe était dirigé par Loki, libéré des prisons d'Asgard pour l'occasion, lui-même secondé par Merlin, envoyé par le roi Arthur d'Avalon d'après les circonstances exceptionnelles de la situation.

Espions, policiers, militaires, soldats, tacticiens, sorciers, médecins, ou simples personnes venus dans l'espoir de pouvoir aider. Hommes et femmes, importants comme insignifiants, poussés par ce même idéal de liberté et de solidarité.

Nul ne savait de quoi demain serait fait. Mais ils savaient une chose. Si demain, ces attentats recommençaient, ils seraient là.


Liste des fandoms et des personnages utilisés (dans l'ordre) :

Yoda dans "Star wars" ; Aslan et Ripitchip dans "Narnia" ; Sherlock Holmes et John Watson dans "Sherlock" ; Sasha et le professeur Chen dans "Pokémon" ; Mycroft Holmes dans "Sherlock" et Cornelius Fudge dans "Harry Potter" ; Harry Potter, Hermione Granger et Ron Weasley dans "Harry Potter" ; Nick Fury et Maria Hill dans "Avengers" ; Quatre et Tris dans "Divergent" et Gale, Peeta, Katniss et Haymitch dans"Hunger Games" ; Bilbo dans "Hobbit" ; Steve McGarrett dans "Hawai 5-0" ; Tony Stark dans "Ironman" ; Richard Castle et Kate Beckett dans "Castle" et Seeley Booth et Temperance Brennan dans "Bones" ; Jack Sparrow dans "Pirates de Caraïbes" ; Thorin, Balin, Dwalin et Thranduil dans "Hobbit ; Natasha Romanoff, Clint Barton, Steve Rogers, Thor, Bruce Banner et Loki dans "Avengers", les Pevensie dans "Narnia", Boromir, Aragorn et Legolas dans "Le seigneur des anneaux", Timon, Pumba et Simba dans "Le roi Lion", Po et Shifu dans "Kung-fu panda", Merlin et Arthur dans "Merlin", Olaf et Elsa dans "La reine des neiges".


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PARIS

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Ce texte, j'ai choisit de l'orienter sur l'espoir, et sur cette solidarité que nous ressentons tous face à ces événements. Mais il y aurait tant à dire ! Les victimes, les morts, le Bataclan, les fusillades, les kamikaze, la peur, la colère, l'angoisse, les familles, les victimes, les combattant, les forces de l'ordre, l'avant, l'après...

Plus qu'une seul texte, je souhaite faire une recueil hommage à ces événements. Alors que ce soit deux ligne, un drabble, une ficlet, un OS ou à un pavé de 50 pages, écrivez. Quel que soit le fandom (cité ici ou non) le rating, les personnages, le genre, écrivez. Que vous publiez régulièrement, ou que ce sot la première fois, écrivez. Je recevrai tous les textes, quels qu'ils soient. Contactez-moi par PM si vous voulez participer ou plus d'informations.

Venez lire. Postez des review. Écrivez à votre tour. Et faites circuler. Une ligne sur votre profil ou à la fin de votre prochain chapitre, ça ne vous coute rien. Et ça n'aura aucun effet, si ce n'est sensibiliser le plus de monde possible. Que la communauté fanfiction, une communauté minuscule dans ce vaste monde, ce soulève, pour montrer notre soutien et notre compassion à tous ces gens qui ont perdu la vie, et à ceux qui aujourd'hui encore sont entre la vie et la mort.

EDIT 04/07/18 : J'aurais voulu que cet edit ne soit pas nécessaire. Mais depuis ce terrible 13 novembre 2015, il y a eu tellement d'autres événements dramatiques ! Nice, l'église de Saint-Etienne du Rouvray, Carcasonne et Trèbes... et je ne parle que de quelques exemples, et tous en France ! Mais si l'un de ces événements, ou même un autre fait plus de sens pour vous, si vous voulez honorer les victimes d'une autre façon, n'hésitez pas à écrire également sur ces événements si vous le souhaitez.

Lire, commenter, écrire, partager, honorer.

Vivre... novembre