Six semaines après avoir arrêté Le Chimiste, je me réveillais, un samedi matin, ayant assez dormis. J'inhalai fortement pour me sortir du brouillard et m'assis sur mon lit pour m'étirer. Je me frottai les yeux et me levai pour me diriger dans ma salle de bain. J'aimais me laver le ventre vide. Une bonne douche finit de me réveiller et je bus une grande gorgée d'eau au robinet avant de prendre la direction de la cuisine. Lorsque j'ouvris la porte de ma chambre, je me stoppai net, la main toujours sur la poignée, surprise, à me demander si je rêvais encore. Je lâchai la poignée qui tourna en faisant du bruit et Nyssa, assise comme si de rien n'était, sur le canapé du salon, tourna son visage vers moi et me sourit.

- Bonjour, dit-elle en se levant.

- Nyssa !

Un immense sourire barra mon visage et je courrai dans sa direction pour me jeter dans ses bras. Ma bouche ne tarda pas à trouver la sienne, et mes mains n'avaient pas oublié le chemin jusqu'à ses cheveux bruns. Elle me rendit mon baiser en riant et me serra contre elle.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demandai-je toujours enlacée dans ses bras.

- J'avais envie de te voir.

Je souris à cette réponse et l'embrassai doucement sur le menton.

- Non, sérieusement, qu'est-ce que tu fais là ?

- Alors, je n'ai pas le droit de venir juste pour te voir ?

Elle eut un sourire en coin et tapota le bout de mon nez avec son index.

- Nyssa… dis-je en soufflant gentiment.

- Bon, soit, j'avais quelque chose à vous annoncer.

- Vous ?

- Ça intéressera aussi la Team Arrow.

- Et j'ai le droit de le savoir avant ?

- Pourquoi crois-tu que je suis passée chez toi en premier ?

- Mmmh… pour me voir ?

- Oui, aussi !

Elle sourit, son sourire m'avait tellement manqué, et je me jetai une nouvelle fois sur ses lèvres. Nyssa m'embrassa passionnément pendant un certain temps et un gargouillis de mon estomac nous arrêta.

- J'oubliais, dit-elle en montrant la table basse, je ne suis pas venu les mains vides.

Sur la table, un sachet papier d'une célèbre chaîne de fabricants de donuts. Je sentis l'eau me monter à la bouche et m'assis sur le canapé avant de m'emparer du sachet et de croquer à pleines dents dans une pâtisserie.

- Mes préférés ! Merchi ! dis-je la bouche pleine en la regardant.

- De rien, c'est pour te remercier pour la dernière fois !

- Tu veux bien aller me chercher la brique de lait au frigo ?

- Bien sûr !

Elle se leva, bien que je doutais un instant si elle se rappelait où se trouvait le frigo, mais elle revint quelques secondes après avec le lait et un verre. Elle me servit et je le bus d'une traite.

- Aaaaah merci ! Alors, la raison de ta venue ? dis-je en prenant un autre donut que j'amenai immédiatement à mes lèvres.

- Merlyn a payé pour son crime.

Je manquai de m'étouffer avec mon morceau de gâteau. Je reposai le donut entamé et m'essuyai la bouche.

- Comment ça il a payé ?

- Je l'ai tué lors d'un duel.

- Oh…

Je savais déjà qu'elle tuait des hommes, des femmes, mais l'entendre le dire me faisait mal au cœur. Quand soudain je réalisai.

- Attend, attend ! Si tu as vaincu Ra's en duel ça veut dire que tu es…

- Devenue la nouvelle chef de la Ligue. Oui, en effet.

Je ne savais pas très bien ce que cette lourde casquette signifiait dans les faits.

- Je suis venue ici pour vous en informer. Te dire à toi et Oliver que j'avais vengé la mort de Sara. Et pour informer votre équipe du nouveau fonctionnement de la Ligue.

- Le nouveau fonctionnement ?

- Ça je le garde pour lorsque toute mon audience sera là.

Un silence s'installa, je réfléchissais à ce que je pouvais lui dire. La seule chose qui me vint à l'esprit fut de l'engueuler.

- Et tu ne m'as rien dit pour ce duel ?! Tu aurais pu mourir en l'affrontant !

- Al Sa-Her était un imposteur, il n'avait pas vaincu mon père pour obtenir sa place, il était faible. Je pouvais vaincre mon père, Merlyn n'était rien à côté. J'aurais pu mourir en me battant contre Oliver Queen, mais pas contre ce misérable.

- Tu aurais quand-même pu me prévenir.

- Pour que tu t'inquiètes ?

- Moui, dis-je en ronchonnant.

- Je ne veux pas que tu vives dans l'anxiété à cause de moi Laurel.

- Tu ne m'as pas donné de nouvelles pendant presque deux mois ! Bien sûr que j'ai vécu dans l'anxiété ! Tous les jours j'espérais que tu franchisses ma fenêtre ! Tous les soirs j'avais du mal à m'endormir par peur de ne plus jamais te revoir ! Tous ceux que j'aimais m'ont été retiré brutalement, ça peut très bien t'arriver à toi aussi, surtout maintenant que tu es à la tête d'une bande d'assassins !

J'avais intentionnellement utilisé le mot « bande » pour essayer de la vexer. En vain, elle restait très calme.

- Laurel… pardon, je ne pensais pas… Mais une chose est sûre, c'est qu'en étant à la tête de la Ligue, je suis en sécurité. Je suis une des personnes les plus fortes de ce monde.

- Hé ne prends pas trop la grosse tête non plus. Enfin, en sécurité jusqu'à ce qu'un autre taré comme Malcolm ou Oliver vienne te défier pour prendre ta place !

Nyssa s'approcha de moi et prit mon visage dans ses mains. Elle me regarda intensément dans les yeux, ce qui eut pour effet de me faire fondre. Je me mordillai la lèvre inférieure.

- Je ne mourrai pas Laurel, tu m'entends ? Je ne risque rien.

Elle ferma les yeux et posa son front sur le mien. Je fermai mes paupières et respirai profondément son odeur. Ma bouche fut de manière incontrôlable attirée vers ses lèvres. Je m'en emparai et les embrassai précieusement. J'appliquai mes mains dans sa chevelure et lui massai la tête amoureusement. Je sentis bientôt le goût si unique de sa langue. Presque amer mais tellement agréable, c'était si doux et si chaud que cette sensation me faisait frissonner à chaque fois que nos langues se rencontraient.

Je la poussai pour l'allonger sur le canapé. Je lâchai sa bouche pour aller embrasser son cou et lui retirer son t-shirt (elle n'était pas en tenu d'Assassin, mais portait des vêtements ordinaires, ce que je venais de remarquer). Elle retira le mien et je retrouvai avec envie la douce sensation de sa peau contre mon corps.

Nyssa enfilait son t-shirt et je me postai derrière elle pour entourer sa taille de mes bras, posant mes mains sur son ventre. Je l'embrassai dans le cou et elle rit finement en basculant sa tête en arrière.

- Tu m'avais manquée… lui dis-je en chuchotant à son oreille.

- Je t'aime… dit-elle en se retournant et en m'embrassant.

- Moi aussi !

J'avais répondu avant de lui mordiller la lèvre inférieure et de lui lancer un regard taquin. Puis j'allais m'habiller avant d'envoyer un message à toute la Team pour les réunir.

Tout le monde était réuni chez Thea, nous étions dans le salon pour plus de confort, la salle du QG étant relativement petite. Oliver se tenait debout à côté du canapé, Felicity y était assise sur l'accoudoir et passait un bras autour de la taille d'Oliver tandis que lui avait un bras posé sur ses frêles épaules. Confortablement sur le canapé se trouvaient Thea et John. Nyssa et moi, toutes proches l'une de l'autre, leur faisions face.

- Ce que je tiens à vous dire, commença Nyssa, sera peut-être plus dur à accepter pour certains que pour d'autres.

Elle pensait sûrement à Thea, après tout, elle allait lui annoncer que son père, celui qui lui avait appris comment se battre, était mort, par ses propres mains.

- Mais je me devais de vous l'annoncer, en personne, puisque cela va apporter quelques changements.

- Accouche Nyssa ! dit Felicity visiblement trop curieuse.

Oliver lui tapota l'épaule pour la calmer.

- J'ai affronté Malcom Merlyn en duel. Pour reprendre la place qui me revenait de droit, et pour venger la mort de Sara. Je sais qu'ici vous ne voyez pas la vengeance comme cela, enfin… Vous savez tous déjà qu'on ne sort pas d'un duel contre Ra's vivant, à moins d'en être vainqueur.

Un frisson parcouru Thea, Oliver fronça les sourcils.

- Bon… et comme vous pouvez le constater, je suis toujours en vie.

Il y eu un silence. Je ne savais pas s'il était voulu ou si Nyssa attendait une réaction de l'audience. Je les regardais tous un par un, ils avaient l'air d'attendre la suite, même s'ils l'avaient devinée.

- J'ai récupéré ma place. Je suis devenue la nouvelle chef de la Ligue des Assassins.

- Merveilleux ! s'exclama Felicity sans pouvoir se retenir, encore un de nos amis qui passe dans le camp des ennemis psychopathes et dangereux !

- Felicity ! dis-je en sifflant.

- En tant que chef, j'ai décidé d'un nouveau fonctionnement de la Ligue.

Oliver retira son bras des épaules de Felicity et avança légèrement comme pour se concentrer sur les propos de Nyssa.

- Pour commencer, dit Nyssa en prenant un ton très sérieux, vous serez prévenus de tous les mouvements de la Ligue concernant Starling City et ses alentours. Vous serez informé dès que nous traquerons un individu ici ou qu'une de nos pistes nous mènera dans cette ville.

Oliver opina du chef, très sérieux. John fronçait les sourcils, interrogateur.

- Ensuite, vous serez informé dès qu'un membre de la Ligue sera porté disparu. Pour éviter tout incident semblable à celui du Chimiste. Et si un quelconque fugitif venait à se retrouver à Starling City, votre aide serait la bienvenue.

- Evidemment, dit enfin Oliver.

- Et pour finir, la Ligue reste à Nanda Parbat mais je n'y vivrai plus….

Hein ? Je me retournai, surprise vers Nyssa. Elle continua son discours tout en me prenant la main. Je la serrai.

- … Je n'y retournai que quelques jours par mois pour m'assurer de la bonne éducation des nouvelles recrues, du bon maintien des finances et du bon fonctionnement de la Ligue. Me permettant ainsi de m'installer à Starling City pour rester aux côtés de Laurel. Toutefois, si vous permettez ma présence ici.

- Nyssa ! dis-je sans pouvoir me retenir.

Une boule se forma dans mon estomac, je ne m'y attendais tellement pas que je lui sautai dans les bras. Elle m'y accueillit avec plaisir et m'étreignit un court instant. Lorsque l'étreinte fut rompue je déposai mes lèvres sur les siennes. Elle accepta mon baiser avec une certaine pudeur et se sépara de moi pour se retourner vers Oliver. Il souriait, John et Thea également. Quant à Felicity, elle frétillait sur son siège me regardant intensément.

- Ça te convient ? demanda Nyssa en regardant Oliver.

- Oui, j'ai juste une condition à emmètre.

- Je t'écoute.

- Tout ce qui s'applique à Starling City s'applique aussi à Central City.

- Ça me semble faisable, répondit-elle en souriant.

- Bien, alors…

Oliver s'approcha et lui tendit sa main. Elle la lui attrapa et ils échangèrent une poignée de main qui semblait ferme et décidée. Felicity ne put plus se retenir et bondit dans ma direction. Elle me prit dans ses bras.

- Laurel ! Je suis tellement heureuse pour toi !

- Ah ah, merci Felicity, lui répondit-je en lui caressant doucement le dos.

Elle me lâcha et offrit un énorme sourire à Nyssa.

- Nyssa, dit soudain Thea en se levant, je peux te parler ?

- Bien sûr, répondit l'intéressée qui semblait s'y attendre et même s'y être préparée.

Thea la mena à l'étage.

- Laurel, m'interpella Oliver, moi aussi, je peux te parler ?

- Euh, oui oui !

- Bon hé bien John, s'écria Felicity, il va falloir qu'on se trouve des choses à nous dire nous aussi !

- Mais avec plaisir ! dit-il en riant et en tapotant le canapé pour que la blonde vienne s'y asseoir.

Oliver m'amena sur le balcon. Il s'accouda à la balustrade et regarda dans le lointain, je l'imitai.

- Tu l'aimes ? me demanda-t-il le plus simplement du monde.

- Oui… et je pense qu'elle m'aime aussi.

- Alors je suis heureux pour toi… Après le mort de Tommy, tu méritais de trouver quelqu'un de bien pour toi.

- Tu penses que Nyssa est quelqu'un de bien ?

- Elle est peut-être à la tête d'une organisation un peu sombre mais ça n'empêche pas le fait qu'elle a pris une grande décision pour toi.

Il se tourna vers moi.

- Il y aura toujours une place pour toi dans mon cœur Laurel, alors j'espère que tu seras heureuse.

Il sourit comme il ne m'avait pas souri depuis longtemps. Une vague de nostalgie me submergea.

- Moi aussi tu sais, dis-je, il y aura toujours une partie de moi qui t'aimera toujours. Et malgré tout ce qui s'est passé, je suis heureuse que toi et moi ayons pu devenir amis. Je suis heureuse pour toi aussi.

Nous nous éloignâmes de la balustrade et il me serra dans ses bras. Je passai mes mains sur ses omoplates et profitai du moment. Puis nous nous lâchâmes pour retourner à l'intérieur. Lorsqu'il pénétra dans la pièce il se dirigea tout de suite vers Felicity assise sur le canapé. Il lui tapota l'épaule pour qu'elle se retourne vers lui et attrapa son menton pour attirer sa bouche contre la sienne. Il l'embrassa si passionnément qu'elle en rougit lorsqu'il la lâcha pour qu'elle respire. Elle lui donna une tape gênée sur la cuisse. John explosa de rire.

- Hé bien ! Qu'est-ce-qu'on a raté de si drôle ? dit Thea qui descendait les escaliers Nyssa derrière elle.

- Rien ! s'exclama Felicity, absolument rien !

Oliver et moi nous mîmes à rire également et Thea et Nyssa nous rejoignirent intriguées.

Finalement nous quittâmes le QG. Nyssa et moi allâmes manger un morceau avant de rentrer.

- De quoi Thea voulait-elle te parler ? demandai-je en croquant dans mon cheeseburger.

- Elle voulait savoir comment j'avais vaincu son père. Je lui ai expliqué la situation, le combat, et elle a gardé le silence pendant un petit temps. Puis elle m'a dit qu'elle ne m'en voulait pas, qu'il ne méritait pas cette place. Qu'il avait fait quelque chose d'horrible en la manipulant pour qu'elle tue Sara. Qu'il ne méritait pas qu'elle pleure ou qu'elle soit triste pour sa mort.

- Thea… chuchotai-je dans mon verre.

- Puis elle m'a dit qu'elle me pardonnait, qu'on était quitte en quelque sorte, et on est redescendu, vous trouvant tous en train de rire comme des baleines !

- Ah ah ça ! Dommage que vous l'ayez raté !

Puis elle ma tanna pour que je lui raconte et le repas finit dans une succession d'anecdotes du même genre.

- Pourquoi tu ne m'as pas dit, lorsqu'on était toutes les deux, que tu allais rester à Starling ? lui demandai-je en ouvrant la porte de mon appartement.

Nous pénétrâmes dans le salon.

- J'avais peur que tu ne veuilles pas que j'emménage avec toi, alors je voulais l'équipe au complet à témoin, pour me protéger en quelque sorte, même si de toute façon j'avais prévue de chercher un appartement. Tu m'as raconté que tu avais eu du mal à emménager avec Oliver puis avec Tommy, alors j'avais peur de te faire fuir…

- Nyssa, dis-je en prenant ses mains dans les miennes, avec toi c'est différent, bien sûr que je veux que tu viennes vivre chez moi.

- C'est différent ?

- Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais c'est ce que je ressens, je t'aime et je veux vivre avec toi.

- Laurel…

Un sourire tendre se peignit sur son visage. Son regard brun se perdit dans le mien. Mon cœur s'emballa. Je me rapprochai et la pris doucement dans mes bras. Elle me serra fort contre elle et nous restâmes dans cette position un certain temps. Je sentais son cœur battre contre ma poitrine et elle devait sûrement sentir le mien qui ne se calmait pas. C'était comme dans un rêve, j'avais les yeux fermés et je l'imaginais, je nous imaginais au milieu de la pièce, enlacées. Je l'entendais respirer au même rythme que moi, je sentais la chaleur de son corps, je sentais sa présence, quelques-uns de ses cheveux me chatouillaient le cou. Petit à petit je commençai à me déstatufier et bougeai mes bras et mes mains pour d'abord lui caresser le dos. Je passai ensuite mes mains dans sa chevelure libre et massai doucement le haut de sa nuque. Elle voulut m'imiter et me caressa les hanches et le bas du dos. Ses mains étaient froides et cela me fit frissonner lorsqu'elle les passa sous mon t-shirt. Finalement je relevai lentement la tête pour me remettre face à elle et la contempler. Mes mains restèrent sur sa nuque et j'avançai pour l'embrasser. Je sentis sa bouche sourire contre la mienne et je l'imitai. Nous nous décollâmes pour nous regarder à nouveau.

- Qu'est-ce que tu vas faire de tes journées ici ? demandai-je sans quitter ses yeux.

- Je pensais chercher un travail.

- Toi ? Travailler ?

- Hé ! Je ne suis pas une incapable !

Je ris.

- Je me demande bien ce que tu pourrais faire… Serveuse peut-être ! Mais je n'ose pas imaginer ce que cela donnerait si tu tombais sur un client peu aimable !

- Je sais me contrôler !

- Ah oui ? dis-je en lui lançant un regard coquin.

Je l'attrapai par la main et l'entraînai dans la chambre. Je lui retirai vivement son haut et la poussai pour la faire tomber sur le lit. Elle rit et je vins m'installer à califourchon sur elle. J'embrassai son front, son nez, ses joues, son menton, son cou, ses clavicules. Je léchouillai ses épaules, son buste au-dessus de son soutient gorge, son ventre, ses hanches. Je remontai brusquement et approchai mes lèvres toutes proches des siennes, sans les toucher. Elle plaça ses mains derrière ma tête et plaqua nos bouches ensemble. Je reculai.

- Tatata, interdiction de bouger ! lui dis-je en secouant un doigt réprobateur.

Elle se mordit la lèvre inférieure pour toute réponse et me lança un regard mélangeant envie et désespoir. Je décidai d'épargner quelque peu ses souffrances et finis par l'embrasser passionnément.

Pendant que nos langues se chatouillaient je baladais mes mains sur ses côtes et son ventre, les caressant en les effleurant. Je lui retirai son soutien-gorge et attardai mes mains sur ses seins. Nyssa voulu me caresser le dos mais j'attrapai ses mains et les lui reposai sur le lit. Elle ricana et finit par se laisser faire. Je déboutonnai son jean en embrassant le bas de son ventre puis lui fis glisser le long de ses cuisses et mollets, caressant ses pieds une fois le jean à terre, remontant pour caresser ses mollets et ses cuisses. J'embrassai sa culotte, lui tirant un gémissement étonné, et lui retirai également. Je remontai pour emprisonner sa bouche. Ma main glissa sur son intimité et je sentis ses gémissements passer la barrière de mes lèvres pressées contre les siennes. Elle craqua et ses mains retrouvèrent le chemin de ma nuque, de mon dos, de mon ventre. Et je la laissai faire, trop désireuse de sentir la douceur de ses caresses.

L'orgasme qu'elle me procura fut assez… cosmique. Le désir additionné avec ma joie de la savoir définitivement de retour à Starling, de la savoir si près de moi pour un long moment, ma joie de toucher un peu au bonheur avait eu pour résultat une jouissance très pure et immense. Je reprenais encore mon souffle pendant qu'elle se blottit contre moi, posant son bras sur mon ventre, enfouissant son nez dans mon cou. Je l'entourais de mes bras.

- Alors, dit-elle après avoir tendrement embrassé l'arrête de ma mâchoire, j'ai assez de contrôle pour devenir serveuse ?

- Ah ah ! dis-je avec un immense sourire que je ne pus retenir, serveuse je ne sais pas mais tu fais une très bonne amante !

- Je suppose que c'est un compliment !

- En effet !

Je me mis sur le côté pour me retrouver face à elle. Nous entrelaçâmes nos jambes et je caressai sa joue de ma main libre de mouvements.

- Je suis sûre que tu excellerais dans n'importe quel domaine, repris-je, je t'aiderai à chercher un job.

- Merci…

Nyssa emprisonna mes lèvres. Elle nous fit basculer et se retrouva sur moi. Elle couvrit mon corps de baisers avant de revenir à hauteur de mon visage :

- Je t'aime, dit-elle tout simplement comme s'il s'agissait d'une vérité inébranlable.

Elle ne me laissa pas le temps de lui répondre et promena doucement sa langue sur ma bouche. Elle redescendit sur mon corps et lorsqu'elle arriva à mon nombril je trouvai enfin la force de répondre :

- Moi aussi… Nyssa… Je t'aime…

La fin de ma phrase se perdit dans un gémissement rauque de bonheur.

FIN

Comme je le disais à la fin du chapitre précédent, j'ai vraiment aimé écrire sur ce couple, qui je pense ne se réalisera jamais à l'écran T_T (enfin je shipe le Nyssara donc espérons qu'il y'en ai dans la saison 4 !). Merci de m'avoir lu jusqu'au bout et merci pour vos reviews !

Pour ceux que ça intéresse j'ai posté un OS sur le couple Olicity, allez faire un tour sur mon profil.