Bonjour tout le monde! Me revoici avec une fic en français, cette fois. Je ne sais pas si j'aurais la force de la traduire, mais nous n'en sommes pas encore là. C'est très simple, cette fic comportera 30 chapitres. L'inspiration vient d'un meme sur Tumblr, le NSFW pairing meme que j'ai repris à ma sauce avec un couple plus ou moins...surprenant, allons-nous dire. Il s'agit de Miller et Catherine, deux de nos chers Indépendants.
En début de chaque chapitre, j'indiquerais le thème et le rating, car sachez que tous les chapitres ne comporteront pas forcément des scènes citronnées.
Thème: Cuddles (naked)/étreintes (complètement nues)
Rating: T
Continuum et ses personnages ne m'appartiennent pas et ne m'appartiendront toujours pas à l'issu de ces 30 chapitres, aussi, cet avertissement sert pout toute la fic.
Bonne lecture!
La vie loin des voyages temporels et des hors-la-loi aurait pu lui convenir sans le moindre doute, songea l'individu qui tentait de garder son indifférence alors qu'il se dirigeait vers sa chambre. Un regard en l'air. Heureusement que personne ne l'avait croisé. Miller n'aurait pas accepté qu'un de ses confrères voit son état lamentable, et pour cause, sa fierté d'homme en aurait pris un sacré coup. Il avait tout de même pris la précaution de garder un visage fermé lors de son ascension vers ses appartements. Cette partie du Marine Building appartenait aux Indépendants, aussi il avait préféré rester prudent.
Tête tournée vers la gauche, puis vers la droite. Personne. Il pouvait entrer. Dans ce couloir, peu de fenêtres. Derrière ces murs, en revanche, il y avait le soleil. Plutôt la lune qui pointait de son nez, car Miller avait tenu à flâner un peu avant de rentrer rendre compte de ses exploits de la journée aux autres. Le besoin de réfléchir, sans doute.
Son masque froid tomba dès qu'il passa la porte de son havre de paix. Ici, personne ne viendrait le déranger ou le balancer brutalement contre un mur. Son pistolet alla rejoindre la petite table basse qui accompagnait quelques beaux meubles. Il avait beau être un Indépendant, il avait encore droit au confort.
Là, ce fut la surprise. Sourcils levés. Il n'était pas seul. La personne qu'il avait le moins envie de voir se tenait là, l'attendant sûrement après avoir eu vent de ses frasques du jour. Cette fois, il baissa les yeux. D'ordinaire, il pouvait regarder Catherine droit dans les yeux pendant qu'il lui faisait son rapport. Pas cette fois, ce que sa collègue ne manqua pas de remarquer.
- Ne te braque pas, lui demanda-t-elle après un moment d'attente, se levant déjà pour lui faire face.
Sans aucun mot, elle comprit rapidement qu'il ne lui cacherait rien. Il ne pouvait rien lui cacher, pas avec la relation ambigüe qu'ils entretenaient. D'amants pour une heure jusqu'à collègues de travail, en passant par bons amis qui parlaient de leurs sentiments, il n'y avait plus tellement de secrets.
- J'ai échoué, déclara-t-il seulement.
- Tu n'as pas pu ramener cet objet, c'est tout. Il y a des échecs et des réussites, la prochaine fois, ça se passera mieux, répliqua-t-elle, si sûre d'elle.
Ca le fit presque rire. Cela faisait pourtant plus d'un mois que lui et Warren, accompagnés de quelques renforts, essayaient par tous les moyens de capturer Cameron et compagnie, sans oublier de ramener l'objet qui avait provoqué tout cela. Une capsule ovale, petite, divisée en plusieurs morceaux, et qui leur donnait du fil à retordre.
- J'aimerais bien t'y voir, à devoir éviter les balles et les coups, éviter cette peste de Cameron, protéger les inconscients innocents...
- Je sais que c'est dur, d'accord ? J'en ai conscience. J'aurais fait mille fois pire que toi, je crois même que j'aurais été tuée depuis longtemps si j'avais participé. Warren m'a déjà avisé des détails, mais si tu veux en parler..., proposa-t-elle en gardant son sourire confiant.
La confiance, pour elle, c'était primordial. Et Catherine était confiante en chacun de ses collègues, en chaque personne qui devait sacrifier plus que sa vie pour une cause incroyable. Pour cela Miller l'en remerciait, même s'il n'adhérait pas à certaines de ses décisions concernant la résurrection de certaines personnes. A vrai dire, elle lui avait confié ne pas être sûre d'avoir fait le bon choix concernant Curtis. Sur ce point, ils étaient d'accord.
- Je n'ai pas besoin de parler. J'ai tué une pauvre inconsciente qui ne savait pas ce qu'elle faisait, qui a cru qu'elle pouvait nous éloigner de notre but. Elle n'a fait que nous retarder. Comment Sadler a-t-il pu tomber...
- Avant que tu ne finisses, saches que l'Amour et ses variations sont un mystère que personne n'élucidera, l'interrompit Catherine, connaissant l'avis de son collègue sur la question.
Les sentiments. Brrr. Elle pouvait l'entendre grincer des dents intérieurement. Elle pouvait même l'entendre soupirer intérieurement devant une telle bêtise. Il était vrai que pour les Indépendants, l'Amour et les sentiments en général n'étaient que de vagues notions. Leurs émotions n'entraient jamais en ligne de compte, et ils n'éprouvaient pas le besoin de ressentir comme chaque être humain normalement constitué le ferait.
- Ne me parle pas de ce mot, je ne comprends toujours rien à ces trucs d'adolescents...
- J'espère que tu n'insinues pas que tous les adolescents sont de nature guimauve. Ma fille t'en voudrait éternellement si c'était le cas.
Sourire complice. La fille de Catherine était l'une des exceptions aux règles régissant la vie des adolescents. A commencer par l'Amour et les bisous qu'elle trouvait répugnants. Ca ne venait même pas de sa mère, en plus !
- Tu vas sans doute te moquer, mais j'aurais peut-être besoin d'aide quand même, finit par admettre Miller après une petite pause.
Pause dont il profita pour détailler la tenue de sa patronne. Celle-ci venait à l'évidence de se rafraichir par une douche, elle n'avait pas eu le temps d'enfiler pantalon noir et chemise blanche ou violette, ses couleurs dominantes. Elle s'était contentée d'un peignoir sobre qui ne la mettait pas en valeur. Point d'honneur respectable chez cette femme : elle respectait ses collègues, dont les hommes, et ne les aguichait donc pas avec des tenues frivoles. Malheureusement, ça n'avait pas suffit à décourager Miller.
- Je t'écoute, très cher !
- Il se trouve que Cameron a voulu jouer à la lutte avec moi, que je me suis retrouvé plusieurs fois assommé contre un mur, et que mes muscles me font légèrement mal. Si tu pouvais juste m'aider à défaire cette cravate..., osa-t-il quémander, évitant son regard.
Saleté de fierté d'homme !
Catherine accepta sans rien demander de plus, n'ayant pas le cœur à le déranger dans ses pensées haineuses envers la bestiole Cameron et sa bande d'idiots aux hormones pré pubères. Cliché, certes.
Perdu entre ses pensées et les yeux -beaux il devait bien l'admettre- de la femme qu'il n'arrivait pas à lâcher malgré tout son self-control, Miller ne sentit pas sa cravate disparaitre avec légèreté de sa chemise. Il put en revanche constater que des mains douces massaient ses épaules sans arrières pensées.
- Je ne te fais pas mal ? questionna la propriétaire de ces mains.
- Au contraire. Ca te dérange si j'enlève ma chemise ? Elle m'irrite, j'ai l'impression que ma peau est en feu, admit-il sur le ton de la confidence.
- Tu es dans tes appartements, tu fais ce que tu veux, sourit-elle en retour.
Ce petit sourire qui en disait bien long sur ce qu'elle pensait. Catherine, sournoise et manipulatrice quand elle le voulait. Bon, d'accord. Elle ne le manipulait pas, c'était lui qui tombait dans le panneau, comme à chaque fois. Ce sourire-là, pourtant, il recelait des messages à le faire frissonner d'impatience ou d'envie.
Hochement de tête, regard baissé sur son propre costume, main tendue vers son interlocutrice. Catherine comprit. Elle l'aida avec ce même sourire, prenant soin à ne pas abimer ce corps déjà bien entamé par des batailles au corps-à-corps. Miller avait, avant de devenir l'un des leurs, travaillé dans l'armée. En tant que médecin sur le terrain, certes, mais il avait quand même combattu avant de servir de nouvelles causes.
Chemise au sol. Le pantalon et tous ses autres vêtements tombèrent eux aussi, après qu'il eut changé son programme. Nu comme à sa naissance, ça empêcherait un quelconque vêtement de qualité et fait sur mesure de lui gratter la peau. C'était aussi un prétexte pour la seconde partie de son plan.
- Etant donné que je suis maitre dans mes appartements, je décrète que le reste de cette soirée se passera dans notre plus simple habit, la peau, feignit-il un discours solennel.
La réaction ne se fit pas attendre. Catherine eut un rire franc. Ses yeux sombres pétillèrent. Qui était l'idiot qui osait prétendre que son équipe ne savait pas faire preuve d'humour ?
- Je n'obéis en général pas quand on me donne un ordre incensé, mais pour cette fois, je pense que je peux faire une exception ? Juste pour que tu ne te sentes pas seul.
La tâche fut plus simple. Catherine ne portant qu'un peignoir, celui-ci finit rapidement éjecté de sa peau et atterrit misérablement sur le sol couvert de moquette. Confort avant tout.
Nul besoin d'autorisation ou de mots, leurs corps se rejoignirent dans une étreinte qui se voulait tendre. L'un ayant mal partout, l'autre tentant de ne pas raviver la douleur. Miller, maladroit homme qu'il était, enfouit sa tête dans les cheveux maintenant secs de son amie, et amante. La poitrine de cette dernière se colla contre son torse, le faisant agréablement frissonner et fermer les yeux un instant. Il aimait décidément beaucoup cette poitrine. Loin de ressembler à celle d'une bimbo comme disaient les jeunes, mais loin de ressembler à celle de Rene Russo également, comme il se le disait à lui-même. En bref, la poitrine parfaite sur laquelle Catherine n'aimait pas que l'on épilogue trop longtemps. Miller se contenta de resserrer sa proie contre lui.
Juste pour une petite heure, il pouvait se permettre d'être un homme en proie à la douleur physique, et mentale, car il avait tué une jeune fille dans la journée. Emily, d'après ce qu'il savait. La petite-amie rousse de ce stupide adolescent, Alec Sadler.
- Essayes d'oublier ça pendant un moment, Miller, lui souffla gentiment Catherine, pouvant sentir les muscles -non négligeables- de son ami se tendre alors qu'elle l'étreignait, parvenant sans grand mal à savoir ce à quoi il pensait.
Aucune réponse, juste un souffle chaud perdu entre son cou et ses cheveux, deux mains qui enserraient presque désespérément ses hanches, un cœur si froid tambouriner près du sien, et un corps tout entier qui se mit à trembloter, tout doucement. Ca venait, comme ça.
Aucun être vivant ne pouvait être indifférent éternellement. Cette heure, juste cette heure, Miller pouvait raconter sa douleur et ses doutes, le tout protégé par les bras féminins de sa confidente dont les délicates caresses l'apaisaient toujours.
En guise de fin, je dirais seulement que les chapitres viendront sans ordre particulier et sans date précise. Ils arriveront comme le vent.
Merci de faire partie de cette aventure avec moi et deux personnages qui paraitront sans doute plus humains qu'ils ne le paraissent dans la série.