Ce chapitre n'a aucune incidence sur l'histoire.


Parce qu'il ne faut jamais désespérer

par

L.P.E

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CHAPITRE 9 ou le chapitre spécial de Noël : Rêveries.

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Dans la nuit du 25 Décembre

Dans ses rêves, il y avaient des animaux, des personnes gentilles et beaucoup de sapins avec des guirlandes ces derniers temps. Dans ses rêves, Henry volait dans les airs comme un super-héros, il était fort comme Superman ; agile comme Spiderman ; courageux comme Batman. Il combattait des Vilains avec son super pouvoir ressemblant fort à celui de Max Eisenhardt, alias Magnéto des X-mens. Ce matin-là, Henry se réveilla en sursaut. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Il était quatre heures du matin et pourtant, le petit était de bonne humeur. Doucement, il enfila ses chaussettes en pilou et marcha sur la pointe des pieds jusqu'à la porte de sa chambre pour la fermer. Tous les soirs, sa mère ouvrait avant d'aller se coucher elle-même. En tant que maman poule et famille monoparentale, elle ne pouvait pas s'empêcher de surveiller son fils même la nuit. La moindre lumière risquait de lui créer une crise de panique. Elle n'avait pas besoin de stress avec sa maladie. A l'autre bout du couloir, alors qu'il baissait la poignée pour fermer, Henry entendit la respiration forte de sa mère. Aussitôt sa porte close, l'enfant se colla à celle-ci. Son coeur battait à la chamade et il contenait sa respiration saccadée. Les yeux braqués sur Toto, qui venait de soulever son arrière-train pour s'étendre, il souffla à l'égard du chien :

« — Toto, pas bouger. Allez, dodo. »

L'animal couina doucement comme s'il acquiesçait faisant sursauter son maître.

« — Toto, chut ! »

Une fois calmé, l'enfant se dirigea vers le bureau et s'assit prudemment en prenant garde de ne pas faire grincer l'assise. Toujours avec des gestes mesurés, il prit un crayon et se mit à écrire dans un petit cahier qu'il avait caché entre un dictionnaire d'anglais et un livret de vacances.

Il se défièrent du regard. Le grand méchant de feu jetait ses boules de feu du haut de la grande horloge de Storybrooke. On lisait sa haine envers le monde entier dans son regard. Super-henry rejeta sa cape dans le dos et leva la tête. Tornade n'était pas encore arrivée mais elle n'allait pas tarder puisque des nuages gris s'amassaient au-dessus de la ville, menaçants et grondants. Un éclair fendit le ciel dans un boum retentissant droit vers le clocher de l'église.

Henry raya le prénom Tornade. Après tout, il s'agissait de sa propre histoire et même s'il s'inspirait de quelques univers, cette trame appartenait à son esprit. C'était son Super-Henry, ses caractères, ses fins.

Son esprit fit donc plusieurs liens pour trouver un prénom à son héroïne : Tornade, ouragan...ouragan, Katrina ou Xynthia...non, Katrina sonnait mieux. Henry et Katrina. Ou Violet. Henry soupira. Son héroïne ressemblait fort à son amie dans ses rêves mais il avait peur qu'un jour vienne où elle tomberait sur ses écrits durant une leçon. Etant toujours voisins de table, le petit brun se voyait mal coder ce prénom en permanence pour ne pas se faire griller. Un peu déçu, il opta finalement pour Katrina. Katrina, ça faisait guerrière sans peur, un peu comme une Xena. D'ailleurs, si Xena n'avait pas déjà été pris, il l'aurait choisi.

« — Rends-toi, Firefool ! »

Henry éclata de rire en sourdine ce qui fit couiner sa chaise. Firefool, comme c'était drôle !

« — Rends-toi, Firefool ! », cracha Super-Henry en tendant une main pour l'intercepter d'un champs magnétique.

Cependant, son geste fut stoppé par un lacet de feu de Firefool qui s'entrelaçait entre ses jambes et s'enroulait autour de son ventre et de son cou. Le Vilain rit à gorge déployée.

« — Tu es à ma merci, Super-Henry. »

Le héros tentait de se dégager de cette emprise étouffante. Il grossissait ses muscles en hurlant de rage.

Comme par un miracle, les nuages se mirent à tournoyer et formèrent une tempête. Des gouttes de pluies fouettaient les joues de Super-Henry et tout le monde hurlait en courant se réfugier. Ce phénomène météorologique était pourtant signe d'espoir : Katrina arrivait pour lui porter secours.

Une porte grinça.

« — Henry ? »

L'enfant sursauta sur sa chaise et fit volte-face :

« — Maman ? »

— Henry, qu'est-ce que tu fiches debout à cette heure-là ? Vas te coucher ! , dit Régina en pénétrant dans la pièce sous le regard d'Henry qui ferma aussitôt son cahier.

— Oui, je vais me coucher tout de suite. »

Tête basse, il traina vers son lit, enleva ses chaussettes et s'enroula dans sa couette. Sa mère vint s'asseoir et lui caressa la tête :

« — Henry, le Père Noël passe cette nuit et si tu n'es pas couché…

— Le Père Noël n'existe pas, je le sais bien. »

Les épaules de Régina s'affaissèrent et elle poussa un soupir.

« — Oui mais il ne passera peut-être pas tout de même si tu veilles toute la nuit.

— Mouis… », marmonna l'enfant, tout penaud.

Après quelques minutes de silence et de caresses sur le bras, Henry prit à nouveau la parole :

« — Maman, moi j'ai une liste de cadeaux mais toi, qu'est-ce qui te ferait plaisir ? Y a bien quelque chose que tu voudrais en ce moment ? »

Cette question perturba visiblement la mère d'Henry. Elle se mordit la lèvre inférieure, le regard dans le vide. Oui, il y avait bien quelque chose qu'elle souhaitait. En finir avec ce foutu cancer. Avoir des nouvelles de Swan. Même s'il y avait un Père Noël, il ne pourrait pas lui offrir.

Sans un mot, elle embrassa Henry sur le front.

« — Allez, dors. A tout à l'heure ! »

Régina sortit et ferma la porte. Il était temps de descendre les cadeaux. Henry lui avait fichu une de ses frousses en fermant sa porte une quinzaine de minutes auparavant. Elle déposa rapidement les cadeaux sous les yeux d'un Toto qui la regardait à travers les barreaux de l'escalier. Une fois dans son lit, la brune ferma les yeux essayant de se souvenir de son propre rêve. Quelques images...non, elle n'y parvenait pas. Elle se souvenait seulement qu'il s'agissait de réconciliation entre Emma et elle. Bientôt, cela ferait un mois que les deux femmes ne se seraient pas vues et l'imagination de Régina surchauffait avec le temps.

La blouse de médecin avait été troquée par une tenue de Mère Noël. La brune se mit à rire et Emma fit mine de prendre la mouche tout en faisant sautiller le pompon du bonnet. On aurait dit une enfant.

« — Ça me fait plaisir...que vous...soyez venue, marmonna Régina.

— Qu'entends-je, Madame le Maire qui fait des compliments ? Je suis estomaquée !, se moqua Emma en appuyant sur le dernier mot. Et si nous surmontions ce vouvoiement ? »

Elle s'avança d'un pas.

En cet instant, Régina, encore un peu consciente, avait deux choix : laisser son imagination créer son rêve ou en prendre les commandes.

Elle choisit l'imagination.

Les yeux dans les yeux. Régina avait déjà oublié la question. Le souffle d'Emma, déjà particulièrement proche, lui faisait des frissons sur la peau. L'ambiance devenait électrique. Emma ne portait plus le déguisement de Noël mais bien une tenue des plus simplistes : jean et tee-shirt. Même dans cette tenue, la blonde avait un air de médecin. Son regard scrutait et analysait à la recherche d'anomalies médicales. Pourtant, Régina n'était pas sûre qu'Emma soit à la recherche d'une anomalie sur le moment vu la manière dont elle la regardait.

Elle s'avança à nouveau de deux pas. Toujours plus dangereuse. Toujours plus proche. Toujours plus…

Imagination ou prise de ses propres décisions ? Devait-elle se laisser aller à son inconscient ?

Ne pas ouvrir les yeux. Inspirer profondément et se laisser à nouveau submerger dans ce rêve qui n'était qu'éphémère et dont elle n'aurait aucun souvenir le lendemain matin. Régina expira et se laissa aller dans le labyrinthe tortueux de son inconscient.

Après tout, elle devait profiter de cet inconscient où tout ce qu'elle désirait était possible. Elle y giflait Cora — qui ne pointerait pas le bout de son nez pour Noël d'ailleurs —, se battait avec Rumplestinskin sur la place publique, courrait sur les plages de Floride ou s'approchait dangeureusement du docteur. Ce dernier rêve faisait naître quelques émois en elle. Son coeur battait à la chamade. Son visage, ses yeux, ses cheveux dorés, elle voulait garder chaque détail en esprit. Y compris le souvenir de son parfum, un parfum sucré, un peu enfantin, délicieux. La crainte s'emparait aussitôt d'elle quand son esprit lui rappelait qu'il s'agissait de son médecin puis cette peur se muait en honte. Mieux valait garder cela pour elle. D'ailleurs, pour le moment, elle se refusait de mettre un mot sur le cela, ni même de parler d'attraction physique. Non, c'était impossible.

Régina éloigna donc ses angoisses , et se laissa aller à son imagination, rêvant d'une âme qui ne lui avait plus donné de nouvelles depuis le début du mois tandis que son fils, aidé de Katrina-pseudo-Violet, reprenait le dessus sur Firefool pour sauver Storybrooke.

Chacun ses rêves, chacun son univers, chacun...son jardin secret.


Preuve que chacun a son petit jardin secret ;)

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mel99 : Coucou, ça va et toi ? Ne pleure pas ! Je finis petit à petit les autres fictions ; du coup, j'ai plus de temps pour Parce qu'il ne faut jamais désespérer. En même temps, je le remanie. 121 pages collé-serré...en retirant les blablas du début et de fin. Merci d'avoir laissé un commentaire !

Solveig5 : Hello ! Alors justement au départ, j'avais prévu un habile retournement pour qu'on ait le pdv d'Emma mais...en fin de compte, je me suis dit qu'en écartant Emma, le lecteur ressentirait peut-être plus l'absence d'Emma pour Régina. Régina n'a pas de ses nouvelles, nous n'en avons pas non plus. Cela dit, je peux te dire qu'elle a simplement fait son boulot de médecin en allant à la conférence ; le médecin qui l'a accompagné lui a fait des avances et s'est fait rembarré. Rien de plus ^^ ! Merci pour la review !

franchiulla : Bonjour, la fiction sera notée en M ^^ ! Pour le moment, rien qui ne fait peur ! Oui, pour une personne qui est plutôt pointilleuse, Emma est restée évasive dans cette lettre. Peut-être la crainte d'être trop incisive ? Merci d'avoir reviewé !

Whyamishy : Bonjour ! Merci beaucoup car tu as trouvé les expressions parfaites lol ! A bientôt !

justinejannedu0760 : Hey ! Merci d'être toujours présente. Alors, pour la lettre, elle est à lire dans la profondeur en fait. Emma y expose clairement sa crainte de s'être trop exposé et elle exige une distance avec Régina. Mais...il se cache sûrement d'autres craintes d'ordre sentimental U.U. Après tout, quand on a été amoureuse d'hommes, cela doit être étrange d'être attirée par une femme. Il faut prendre cela en considération également :)

Merci à tous et à toutes ! On se retrouve pour le dixième chapitre avec l'opération de Régina qui a lieu le 26 Décembre !