Oui je sais je n'ai pas tenu ma promesse et j'ai une semaine de retard (honte à moi!). Mais je suis là maintenant et vous offre enfin la fin de cette histoire! Je n'en dis pas plus et vous donne rendez-vous à la fin du chapitre pour une note un peu plus complète!

J'attends vos avis avec impatience!

LSAfor'


Épilogue: Partie III (Dernière Partie)

- Et bien il faut croire que nous arrivons à la fin de cette interview, déclara Dana Barnett en ouvrant les bras chaleureusement. Et je ne pourrais jamais assez vous remercier pour ce merveilleux moment…

- C'est nous qui vous remercions Dana, répondit sincèrement Arizona. C'était un véritable plaisir…

Un plaisir, Callie ne savait pas si c'était le mot qu'elle aurait choisi pour définir l'heure qu'elle venait de passer à se faire cuisiner sur sa vie privée, mais il était vrai qu'elle s'était attendue à pire… À ce stade, elle avait même réussi à oublier les caméras.

- Avant de nous quitter, j'aurais une dernière question pour vous Mme la Présidente, dit Dana.

Arizona acquiesça, lui signifiant qu'elle pouvait continuer.

- Je sais que nous n'étions pas censé parler politique aujourd'hui, poursuivit la présentatrice, mais les inscriptions pour les prochaines élections présidentielles arrivent à grand pas – dans moins d'un an! – et j'aurais voulu savoir si vous pouviez me donner la confirmation officielle, ici en direct, que vous allez vous représenter…

La réponse d'Arizona ne fut pas immédiate. Elle continua de fixer Dana pendant un long instant, se demandant s'il était judicieux ou non de lui donner une réponse explicite.

Finalement, elle décida d'emprunter le chemin le plus facile.

- Vous l'avez dit vous-même, déclara-t-elle sans se dépêtrer de sourire avenant, nous ne sommes pas censées parler de ces choses-là aujourd'hui… Il va falloir que vous attendiez, comme tout le monde, mon annonce officielle, ajouta-t-elle avec un léger clin d'œil.

- Okaaay, répondit Dana amusée, nous voilà prévenu!

Elle se tourna ensuite vers la caméra et prit congés auprès de ses téléspectateurs. Cependant, Callie n'écouta pas un seul mot de ce qu'elle dit. Elle fixa sa fiancée à côté d'elle avec un froncement de sourcils, se rejouant les quelques secondes qui venaient de passer.

- Merci encore pour ce grand privilège, leur dit Dana lorsque l'antenne fut rendue.

Elles se levèrent toutes les trois de leurs places et Callie se retrouva obligée de lâcher la main d'Arizona. Le couple répondit une nouvelle fois poliment à Dana en lui serrant chacune leur tour la main, puis la regardèrent s'éloigner en direction de son équipe.

- On s'en est bien sortie, non? demanda Arizona à Callie en se tournant vers elle avec un grand sourire.

- Oui, assura cette dernière tandis que de nombreux techniciens s'affairaient autour d'elles, même si à un certain moment, à la question sur Erica, je pensais que tu allais lui mettre ton poing dans la figure…

Arizona rigola, tout en s'avançant vers elle. Elle lui enlaça la nuque et captura tendrement ses lèvres dans un baiser voluptueux.

- Hmmm, gémit Callie contre ses lèvres, que me vaut ce plaisir?

- Juste un merci, répondit Arizona en s'éloignant légèrement pour pouvoir se plonger dans son regard.

Elle lui caressa amoureusement les joues puis glissa de nouveau ses mains sur sa nuque pour la masser doucement.

- Je sais que tu n'aimes pas te retrouver devant les feux des projecteurs et que tu as fait cette interview pour moi…

Callie esquissa un grand sourire en saisissant sa taille de ses deux mains et posa un baiser sur son nez.

- Je ferais n'importe quoi pour toi, tu le sais, murmura-t-elle doucement.

- Je sais, souffla Arizona. Et c'est une des raisons qui font que je t'aime autant.

- En plus de mes compétences au lit et en cuisine? fit mine de demander Callie en caressant son nez avec le sien.

Ce qui causa un nouveau rire chez Arizona.

- Exactement, confirma-t-elle avant de se mettre sur la pointe des pieds et de l'embrasser à nouveau.

Callie répondit immédiatement au baiser, oubliant momentanément qu'elles n'étaient pas seules dans la pièce. Elle garda une de ses mains cramponnée à la taille d'Arizona et remonta la seconde jusqu'à son visage avant de l'approcher un peu plus contre elle, arrachant ainsi un gémissement à sa partenaire.

Cependant, lorsqu'elle sentit les mains d'Arizona lui agripper un peu plus fort le col de sa veste, elle comprit que leur baiser atteignait le stade supérieur. Stade qu'elle préférait encore garder pour elles-deux. Elle utilisa donc le peu de self-control qui lui restait et s'arracha des lèvres de la blonde.

- Et si on gardait ça pour plus tard? proposa-t-elle, le souffle saccadé.

- Tu as raison, répondit Arizona en essayant de reprendre sa respiration.

Même si la vision des lèvres gonflées de la magnifique femme face à elle l'amenait à penser que sa suggestion était stupide.

Callie lui adressa un nouveau sourire, en repensant à l'interview qu'elles venaient de donner. Un élément lui revint à l'esprit et elle se recula légèrement pour pouvoir mieux la regarder.

- Pourquoi as-tu répondu si vaguement à la dernière question? demanda-t-elle en retrouvant son froncement de sourcils confus.

- Parce que, comme l'a dit Barnett, nous n'étions pas censées évoquer la politique aujourd'hui, répondit Arizona.

Mais sa réponse ne dupa pas Callie.

- Je t'en prie bébé, répondit-elle en levant un sourcil, tu n'as jamais hésité à parler de tes intentions électorales, même quand ce n'était ni le lieu ni le moment…

Sa réponse fit perdre son sourire à Arizona qui détourna le regard et poussa un soupir.

- Je préfèrerais qu'on en parle plus tard, dit-elle en essayant de se retirer des bras de Callie.

Mais cette dernière resserra son étreinte, la maintenant en place.

- Dis-moi ce qu'il se passe, insista-t-elle en cherchant le regard d'Arizona.

La blonde finit par lever de nouveau les yeux vers elle.

- Très bien, abdiqua-t-elle, mais sache que je voulais t'en parler avant de prendre la moindre décision…

- Arizona, prononça Callie en perdant légèrement patience.

La nommée poussa un profond soupir puis se décida enfin à parler.

- J'envisage de ne pas me représenter aux prochaines élections, déclara-t-elle tout doucement.

- Quoi?! s'exclama Callie en relâchant son étreinte.

Elle était sûre d'avoir bien entendue, mais elle n'était pas sûre d'avoir bien compris.

- Rien n'est encore fait, dit Arizona, et je t'assure que j'allais t'en parler. J'attendais juste le bon moment pour le faire…

Elle pencha la tête sur le côté et dévisagea Callie à la recherche de la moindre réaction.

- Tu es fâchée? demanda-t-elle en grimaçant.

- Quoi? répéta Callie hébétée. Non, non je ne suis pas fâchée, poursuivit-t-elle lorsqu'elle eut retrouvé un minimum de conscience. Je suis juste… surprise… Je pensais que tu adorais ce que tu faisais? Qu'être Présidente avait toujours été ce que tu voulais?

- J'adore ce que je fais, confirma Arizona. J'adore mon métier. Mais j'ai découvert qu'il y avait plus important dans la vie…

Un sourire rêveur se dessina sur ses lèvres alors qu'elle continuait de fixer Callie.

- Depuis nos fiançailles, je n'arrête pas de fantasmer sur notre avenir Calliope, informa-t-elle sans se dépêtrer de son sourire heureux qui semblait ne jamais la quitter lorsqu'elle était en présence de la femme face à elle. Et je ne le vois pas se construire dans le monde dans lequel on vit actuellement…

- Si c'est pour moi que tu fais ça, tu peux abandonner l'idée tout de suite, affirma Callie fermement.

Sa réaction ne fit qu'agrandir le sourire d'Arizona qui fit un pas en avant pour combler la légère distance qu'elle avait mis entre elles et posa ses deux mains sur ses bras.

- Tu ne comprends donc pas? demanda-t-elle avec un enthousiasme évident. Je fais ça pour nous! Je sais qu'on aura tout le temps d'en reparler plus tard mais, Calliope, je rêve d'une vie avec toi en dehors de ces murs, poursuivit-elle en faisant un signe des mains pour indiquer ce qui les entourait. Je rêve d'une maison dans une banlieue résidentielle avec de grandes colonnes blanche et – et un jardin où nos enfants pourront s'amuser et courir comme bon leur semble! Et – et avoir un chien! Et des poules aussi, pourquoi pas… J'ai toujours eu un faible pour les poules…

Une multitude de papillons se déployèrent dans l'estomac de Callie qui ne put s'empêcher d'esquisser un grand sourire devant les élucubrations de sa fiancée sur leur avenir ensemble. Elle aussi ne cessait d'y fantasmer, mais entendre Arizona en parler comme elle était en train de le faire la remplissait d'un bonheur presque irréel.

- Je veux construire mon avenir avec toi Calliope, déclara d'une voix pleine de conviction Arizona. Je veux fonder une famille avec toi. Je veux voir nos enfants grandir avec toi. Je veux vieillir à tes côtés et mourir dans tes bras…

- Et je veux exactement la même chose, affirma Callie en portant ses deux mains de part et d'autre de son visage. Mais on pourra toujours avoir tout ça dans 6 ans, à la fin de ton dernier mandat…

Arizona secoua frénétiquement la tête de gauche à droite dans ses mains.

- Non, répondit-elle résolument. Je veux tout ça maintenant…

Les mains de Callie retombèrent le long de son corps et elle fixa Arizona, interdite, son teint se faisant de plus en plus pâle.

- Pas maintenant, maintenant! s'empressa de dire cette dernière lorsqu'elle comprit ce qui était en train de traverser son esprit. Je t'assure que je ne veux pas d'enfants maintenant… On n'est même pas encore mariées…Mais je ne veux pas non plus attendre six ans, non plus...

- Okay, répondit Callie avec un soupir de soulagement.

Elle voulait des enfants. Une multitude d'enfants. Mais tout de suite? Peut-être pas… Pas lorsqu'elle s'adaptait tout juste encore à sa vie de petite-amie/fiancée de la Présidente. Et si elle était honnête avec elle-même, elle ne voulait pas que ses futurs enfants aient à vivre sous les feux des projecteurs braqués de façon permanente sur la Maison Blanche. Elle voulait leur offrir exactement la vie qu'Arizona venait de décrire.

- Honnêtement Calliope, déclara la voix d'Arizona, la ramenant ainsi à la réalité, je pensais que tu serais beaucoup plus emballée à l'idée. Je pensais que c'était ce que tu voudrais…

- C'est le cas! assura véhément Callie.

Elle voulait absolument tout ce qu'Arizona venait de citer, hormis peut-être les poules – d'ailleurs d'où lui venait cette idée tordue? – mais leur hypothétique maison de banlieue avec leur hypothétique jardin et leurs hypothétiques enfants n'étaient toujours pas là. Alors qu'Arizona si. Elle était là et c'était tout ce qui importait.

- Je suis plus qu'emballée Arizona, clama-t-elle, mais ce que je veux par-dessus tout c'est toi. C'est ton bonheur. Et je sais qu'une grande partie de ce bonheur c'est ton rôle de Présidente…

- Non, contredit Arizona, une grande partie de mon bonheur c'est toi

Callie ouvrit la bouche pour répondre mais Arizona l'en empêcha en posant un doigt sur sa bouche.

- Ne te méprend pas, j'adore ce que je fais, dit-elle en la fixant intensément. Et je réalise l'immense chance que j'aie d'être Présidente d'un pays aussi merveilleux que le nôtre… J'ai les outils pour changer les choses, pour rendre le monde meilleur et j'en ai pleinement conscience. Et il me reste encore deux ans pour en faire le meilleur usage. Mais ma vie ce n'est pas être Présidente, Calliope. Ma vie c'est toi… Toi et toi seule…

Lorsqu'elle fut sure d'avoir terminé, elle retira lentement son doigt des lèvres de Callie et la regarda silencieusement, guettant sa réaction qui tardait à arriver, tout simplement parce qu'elle avait réussi à la rendre sans voix.

- Tu – tu es sûre de toi? finit par prononcer Callie. Je n'ai pas envie que dans quelques années, tu te réveilles avec des regrets…

- Je te promets que dans quelques années je ne regretterais rien Calliope, assura Arizona.

- Comment peux-tu être sûre que dans six ans, tu ne regretteras pas d'avoir choisi d'abandonner ce qui aurait pu être un extraordinaire second mandat? insista Callie.

La question qu'Arizona, elle, se posa, était: comment pouvait-elle réussir à convaincre Callie qu'elle le savait?

Au lieu de répondre immédiatement, elle s'avança vers Callie et glissa ses deux mains autour de sa taille avant d'enfouir son visage au creux de sa nuque, étouffant un soupir de contentement lorsqu'elle sentit Callie resserrer presque instantanément ses bras autour d'elle.

- Parce que je le sais, répondit-elle d'un ton sûr. Tout simplement…

Parce que c'était ça – cette sensation de bien-être et de sérénité unique que seuls les bras de Callie pouvaient lui offrir – qui lui certifiait qu'elle n'allait jamais regretter sa décision. Parce qu'elle ne savait peut-être pas de quoi était exactement constitué leur avenir, ce qu'elle allait faire après avoir terminé avec la Maison Blanche ni même pas ce qui se propageait après leur mariage, mais elle savait – elle en être sûre – que tant qu'elle avait Callie à ses côtés, elle vivrait dans un bonheur absolu…

~ Six ans et six mois plus tard

Avec une fatigue qui lui paraissait à la limite de l'insupportable, Callie ouvrit la porte d'entrée de chez elle et entra à l'intérieur.

- Arrgh, grogna-t-elle en traversant l'immense hall d'entrée avant de poser ses clés de voiture sur le petit meuble prévu à cet effet et de retirer sa veste qu'elle jeta nonchalamment sur la rambarde des grands escaliers en marbre menant à l'étage.

Elle savait pertinemment qu'elle risquait de se faire sermonner une nouvelle fois par sa femme pour sa veste qu'elle laissait encore trainer, mais pour le moment, elle était trop fatiguée pour s'en préoccuper.

Il était plus de 21h et Callie venait tout juste de terminer sa seconde journée d'entrainement avec les nouvelles recrues qui l'avaient extenuée! Maintenant quatre ans qu'elle travaillait pour le service « formation » du FBI et elle détestait toujours autant s'occuper de ces bleus!

Bon d'accord, elle ne détestait pas s'occuper d'eux. Elle adorait même apprendre à ces jeunes qui sortaient tout juste de l'école de police, à devenir de meilleurs agents. Elle adorait son rôle de mentor et ne l'échangerait pour rien au monde. Mais, il y avait des jours comme celui-ci où ils avaient le don de la pousser à bout.

- Calliope? lança une voix étouffée à l'étage, faisant apparaître instantanément un sourire sur le visage de Callie.

Elle ne perdit pas de temps et grimpa les marches des escaliers pour aller à la rencontre de sa femme. Sur son chemin, elle effleura la rambarde et regarda autour d'elle, toujours aussi émerveillée par la luminosité qui pénétrait l'endroit. Avec un sourire, elle se répéta qu'elle avait eu raison d'insister auprès d'Arizona pour construire les escaliers sur un espace ouvert. La blonde n'avait cessé de lui répéter que c'était plus dangereux et que plus tard, lorsqu'elles auraient des enfants, elles passeraient leur temp à les surveiller pour ne pas qu'ils se blessent. Mais Callie avait insisté en lui assurant qu'elle mettrait en place toutes les mesures de sécurité possibles et imaginables, puis après avoir travaillé sa femme au corps – au sens figuré comme au sens propre – elle avait obtenu gain de cause et à chaque fois qu'elle grimpait ces marches, elle s'en félicitait.

Trois ans étaient passés depuis qu'elles avaient fait construire cette maison et qu'elles y avaient emménagé et Callie l'adorait toujours autant. C'était leur maison. Leur chez elles. La maison qu'elles avaient construite ensemble. Celle qui avait été la raison de nombreuses disputes et des nombreuses réconciliations qui en avaient résulté. Celle qui avait été la cause de plusieurs compromis et de décisions unanimes. Un sourire nostalgique gagna Callie lorsqu'elle repensa aux débats incessants qu'Arizona et elle avaient eus, principalement au sujet de la peinture.

Comment une personne pouvait-elle autant aimer le jaune? C'était un mystère qu'elle n'arriverait surement jamais à résoudre… Mais Callie ne s'en plaignait pas. Parce que c'était le jaune d'Arizona…

Elle secoua la tête et accéléra le pas jusqu'à l'étage. Elle traversa le hall et se dirigea automatiquement vers la chambre qu'elle partageait avec Arizona et sentit sa fatigue et sa morosité disparaître immédiatement au moment où elle arriva sur le seuil de la porte. Un nouveau sourire fit son apparition sur son visage face à la vision qui s'offrait à elle et, veillant à ne pas faire de bruit, elle s'appuya sur l'embrasure de la porte et observa la seule et unique personne qui arrivait à la faire se sentir mieux par le seul fait de sa présence.

Arizona était allongée sur leur lit, le dos légèrement relevé contre son oreiller et un magasine dans les mains qui devait être très passionnant car elle arborait cet air concentré qu'elle n'avait que lorsqu'elle était prise dans sa lecture. Finalement, elle dut sentir le regard de Callie car elle leva les yeux vers elle et esquissa un grand sourire.

- Hey!

- Hey, répondit Callie en se redressant pour s'avancer vers elle.

- Je savais bien que je t'avais entendu ronchonner, se moqua Arizona en la regardant s'approcher d'elle. Mauvaise journée?

- Tu n'as pas idée, soupira Callie.

Elle arriva à sa hauteur et se pencha vers elle avant de capturer lentement ses lèvres et de pousser un nouveau soupir.

- Mais maintenant ça va beaucoup mieux, dit-elle du bout des lèvres avant de l'embrasser à nouveau.

Elle sentit le sourire d'Arizona contre ses lèvres, ce qui l'amena à poser plusieurs bisous sur ses lèvres avant de s'éloigner et s'asseoir au bord du lit, juste à côté d'elle.

- Et toi? demanda-t-elle en lui caressant les jambes.

Arizona lui répondit par une moue légèrement boudeuse.

- À part m'allonger, manger et regarder la télévision, je ne fais pas grand-chose… Et en plus, il n'arrête pas de bouger! ajouta-t-elle d'un ton légèrement enfantin.

Ce qui ne fit qu'attendrir un peu plus Callie qui lui offrit un sourire compatissant. Elle fit remonter l'une des mains qu'elle avait sur les jambes de sa femme le long de son corps jusqu'à son ventre.

- C'est bientôt terminé, rassura-t-elle en le lui caressant amoureusement. Plus que quelques semaines à patienter…

- J'espère bien, ronchonna Arizona, mais s'il a hérité de ton entêtement, il n'est pas prêt de pointer son nez!

Callie exhala un léger rire amusé. Elle s'inclina de nouveau vers elle pour l'embrasser tendrement puis, aussi précautionneusement que possible, elle remonta le t-shirt que portait Arizona – un de ses anciens t-shirt de la NSA – et caressa tendrement son ventre avant de décliner la tête dans sa direction et poser ses lèvres dessus. Une multitude de frissons parcourut le corps d'Arizona qui ferma les yeux en savourant la sensation.

Callie esquissa un nouveau sourire face à la vision qui s'offrait à elle. Le ventre de sa femme était bien arrondi et donnait l'impression qu'elle allait accoucher d'une minute à l'autre alors qu'elle entrait tout juste dans son huitième mois de grossesse.

- Coucou toi, murmura-t-elle tout doucement à l'adresse du bidon. Il parait que tu as encore fait des misères à ta maman aujourd'hui…

Son commentaire fit rire Arizona dont le ventre trembla légèrement sous ses lèvres.

- Ce serait cool si tu pouvais soulager un peu son supplice, poursuivit-elle dans un chuchotement en levant les yeux vers Arizona, parce qu'après c'est moi qui doit supporter son humeur grincheuse…

- Je ne suis pas grincheuse! s'offensa Arizona.

Elle croisa les bras d'un air boudeur qui ne fit qu'amuser un peu plus Callie. Cette dernière posa plusieurs petits baisers affectueux sur son abdomen puis remonta tout doucement jusqu'à sa bouche et captura ses lèvres boudeuses entre les siennes. Ravie de voir Arizona répondre immédiatement à son baiser, elle porta une de ses mains sur son visage et augmenta la pression.

- Je t'aime, souffla-t-elle lorsqu'elles rompirent le baiser.

Arizona lui répondit par un nouveau baiser qui dura un peu plus longtemps que le précédent.

- Je t'aime aussi…

- Bon à savoir, dit Callie avec un sourire.

Elle se recula légèrement lorsqu'un détail la frappa brusquement.

- La maison est vraiment silencieuse ce soir, commenta-t-elle avec un froncement de sourcils. C'est… bizarre…

- Calliope! s'indigna Arizona. Tu sais qu'à chaque fois que tu dis ça, c'est comme si il existait un pouvoir super psychique qui la rév–

Elle fut interrompu par le son de pleures émanant de l'extérieur de la chambre et ferma les yeux, désemparée. Callie grimaça légèrement et lui adressa un sourire d'excuse en chuchotant un « désolée » avant de se lever du lit, pile au moment où la porte de leur chambre s'ouvrit, laissant apparaître une petite tête brune, le visage baigné de larmes. Callie alla immédiatement à la rencontre de la petite fille qui tenait fermement sa tétine dans la bouche, attachée à ce qui semblait être un doudou rose en forme de poulet et se baissa à sa hauteur pour la porter dans ses bras.

- Hey Mija, murmura-t-elle doucement en posant un baiser sur la tempe de sa fille, tu dis à Mama ce qui ne va pas?

Sofia Torres-Robbins, du haut de ses deux ans et demi, fronça des sourcils et fit une grimace qui rappela énormément Arizona à Callie.

- Zé fait un chauchemar, répondit la petite fille avant de resserrer ses bras autour de la nuque de sa mère et de poser sa tête dessus.

De l'endroit où elle était, Arizona regarda sa femme et la version miniature de cette dernière interagir, un grand sourire aux lèvres. C'était tout bonnement incroyable à quel point elle pouvait les aimer.

- Mama va te ramener dans ton lit mon bébé, déclara Callie en caressant tendrement la longue chevelure de sa fille, comme ça je te raconterais une histoire.

Sofia hocha frénétiquement la tête de gauche à droite, trop fatiguée pour prendre la peine de se redresser pour le faire.

- Non, refusa-t-elle, veux rester avec toi et Maman.

Lorsqu'elle sentit les petites mains se resserrer autour de sa nuque et son petit nez contre sa joue, Callie poussa un soupir de résignation.

- D'accord, céda-t-elle, mais pas longtemps…

Il lui était tout simplement impossible de refuser quoi que ce soit à sa fille lorsqu'elle était aussi adorable, et d'après le regard à moitié amusé et à moitié exaspéré que lui adressait sa femme, Callie savait que ce n'était pas la première fois et que ce ne serait surement pas la dernière non plus.

Face à l'accord de sa mère, Sofia lâcha immédiatement son cou et se pencha sur le côté, indiquant ainsi à Callie qu'elle voulait qu'elle la libère. Lorsque cette dernière s'exécuta et qu'elle la déposa au sol, la petite fille ne perdit pas une seconde pour grimper sur le lit et rejoindre son autre mère. Arizona tendit le bras et l'accueillit contre elle.

- Tu as encore réussi à avoir ta mère hein, lui dit-elle en la serrant contre elle.

Sofia répondit quelques secondes au câlin avant de se dégager de ses bras et de s'allonger juste à côté d'elle.

- Ze vais dormir vec toi et bébé! s'exclama-t-elle, un sourire apparaissant derrière sa tétine.

Callie esquissa un nouveau sourire en regardant sa fille enfouir son visage contre le corps d'Arizona qui lui glissa naturellement une main dans ses cheveux. Elle continua de les regarder quelques secondes avant de se décider à les rejoindre. Elle retira ses chaussures et vint s'allonger dans le lit, de sorte que Sofia se retrouve entre elles-deux. Il ne fallut d'ailleurs pas plus d'une dizaine de secondes à l'enfant pour fermer de nouveau les yeux et s'endormir.

- Je ne comprends pas pourquoi on perd notre temps à la mettre au lit dans sa chambre tous les soirs si c'est pour qu'elle finisse toujours dans le nôtre, déclara Arizona en levant les yeux vers Callie.

Elle se laissa glisser contre la tête de lit puis entreprit de se tourner, non sans difficulté avec son énorme ventre, de sorte à faire face à sa fille et sa femme juste derrière elle.

- Je garde toujours l'espoir de retrouver un semblant de vie sexuelle, répondit Callie avec un sourire malicieux.

- Chut! lança Arizona avec un froncement de sourcil indigné.

Callie laissa échapper un rire amusé.

- Chérie, elle dort…

- Tout de même, rétorqua Arizona dans un chuchotement. Elle répète tout ce qu'elle entend en ce moment et je n'ai pas envie d'être convoquée à l'école parce que ma fille dirait des obscénités!

- Okay, concéda Callie en chuchotant à son tour.

Surtout qu'elle savait très bien qu'elle avait tort. Sa vie sexuelle était toujours aussi épanouie. Surtout depuis que sa femme était devenue une femme enceinte toujours excitée et insatiable… Yep, elle adorait cette grossesse…

- De toute façon, il va bien falloir qu'elle prenne l'habitude de dormir dans son lit, déclara-t-elle toujours à voix basse. Parce qu'on n'aura jamais assez de place pour tenir à quatre ici…

- Je me demande si on a bien fait d'enchainer le deuxième aussi rapidement, dit Arizona sur le ton de la plaisanterie.

Ce qui n'échappa pas à Callie qui se colla un peu plus à sa fille, amenant son visage à seulement quelques centimètres de celui d'Arizona.

- Il faut bien si on veut avoir nos dix enfants, répondit-elle.

Elle ponctua sa phrase d'un clin d'œil qui fit rire Arizona.

- On va déjà essayer de s'en sortir avec deux avant d'en envisager d'autres, relativisa Arizona.

- Ce sera du gâteau, répondit Callie à voix haute, je te rappelle qu'on est des supers mamans!

Son haussement de voix amena Sofia à grimacer. Elles s'immobilisèrent immédiatement et retinrent toutes les deux leur souffle pendant que leur fille s'agitait doucement dans son sommeil. Finalement, elle se tourna de sorte à faire face à Callie et, sans se réveiller, elle enlaça sa taille tout en enfouissant son visage contre sa poitrine.

Callie laissa quelques secondes filler avant de relâcher sa respiration.

- Okay, accorda-t-elle doucement, on va attendre.

Sa remarque fit rire Arizona qui secoua la tête, amusée.

- J'espère juste qu'elle s'entendra avec son petit frère, ajouta Callie en glissant sa main de libre sur le ventre d'Arizona.

Cette dernière posa sa main par-dessus la sienne et entrelaça leurs doigts ensemble.

- Je ne comprends pas pourquoi tu es autant persuadée qu'il s'agit d'un garçon, commenta Arizona dans un petit rire.

Callie haussa légèrement les épaules en même temps qu'elle commençait à caresser la main sur la sienne de son pouce.

- Je le sais c'est tout, répondit-elle. Mais quoi qu'on attende, j'espère seulement qu'il ou elle sera en pleine forme… Et aussi qu'il aura tes yeux, ajouta-t-elle avec un sourire. Et tes fossettes aussi…

Arizona esquissa un sourire paresseux et ferma tout doucement les yeux, savourant pleinement le moment.

Qui aurait pu prédire qu'un jour, la Présidente Robbins puisse vivre une vie de famille normale et surtout qu'elle adorerait ça!

Elle-même n'y aurait jamais cru et pourtant elle y était. Elle vivait une vie ordinaire, emplie de bonheur et d'amour et elle n'était prête à l'échanger pour rien au monde… Quand elle y repensait, elle réalisait à quel point les choses avaient pu changer depuis qu'elle avait quitté la Maison Blanche.

Comme elle l'avait prédi durant cette fameuse interview avec Dana Barnett six ans plus tôt, son premier mandat présidentiel avait été son dernier. Après y avoir réfléchi longuement et sans n'avoir jamais changé d'avis, Arizona avait décidé de ne pas se représenter pour une seconde présidence… Juste avant la fin de son mandat, Callie, avait aussi pris une décision radicale: elle avait démissionné. Elle avait quitté la NSA, au grand dam de Webber, et avait proposé à Arizona de s'accorder du temps rien que pour elles, loin de leurs responsabilités et de leurs devoirs patriotiques.

Elles avaient donc passé leur première année en dehors de la Maison Blanche à faire le tour du monde, sans ne se préoccuper de rien d'autre que de leur bien-être à elles.

Puis, lorsqu'elles s'étaient enfin décidées à rentrer, Callie avait accepté un travail pour le FBI dans le service apprentissage en expliquant qu'elle souhaitait que son expérience et sa carrière profitent à d'autre personne, mais Arizona avait compris que si sa femme choisissait un métier beaucoup moins dangereux que celui qu'elle occupait à la NSA, c'était avant tout pour elle. Cependant, lorsqu'elle avait vu Callie plus épanouie que jamais au contact de ses recrues, elle n'avait pas cherché à la convaincre de revenir à la NSA. Elle la voyait épanouie dans son travail et saine et sauve, et c'était tout ce qui comptait…

Elle, de son côté, l'après-présidence s'était merveilleusement bien passée. Perdre le poste le plus puissant du monde ne l'avait pas empêché de continuer à vouloir rendre le monde meilleur… Et depuis quelques temps, une de ses ambitions la plus chère: venir en aide aux personnes malades dans le besoin à travers le monde, s'était enfin concrétisée. Avec l'aide d'un des plus grands médecins du monde, elle avait créé le prix Carter Madison, une association qui permettait de mettre en lien des médecins et des enfants du tiers monde en leur finançant les soins nécessaires. Et jusque maintenant, le prestigieux prix fonctionnait à merveille.

Puis, après quelques mois, quand leurs situations professionnelles s'étaient stabilisées et qu'elles avaient réalisé qu'elles avaient beaucoup plus de temps pour elles, Arizona et Callie s'étaient décidé à fonder enfin leur famille.

Callie était tombée enceinte et neuf mois plus tard, Sofia arriva. Et maintenant, après plus de deux ans, c'était à son tour de porter un de leurs enfants.

Et Arizona n'avait pas souvenir d'avoir été aussi heureuse et comblée qu'en cet instant même.

Elle esquissa un nouveau sourire et ouvrit ses yeux pour se retrouver plongée dans ceux de Callie qui la fixait sans ciller, d'un regard flamboyant.

- À quoi tu penses? lui demanda-t-elle lorsqu'elle remarqua que son regard se faisait de plus en plus intense.

Callie sembla sortir de sa transe lorsqu'elle entendit sa voix. Elle arrêta le geste circulaire de sa main sur son ventre sans pour autant la retirer et lui adressa un léger sourire.

- Rien en particulier, répondit-elle avec un haussement d'épaule.

Ce qui fit rire Arizona, qui la lorgna d'un regard dubitatif.

- Je t'en prie Calliope, murmura-t-elle par-dessus la tête de leur fille, je te connais. Dès que tu as ce regard c'est que quelque chose te travaille.

- C'est agaçant cette capacité que tu as de toujours tout savoir, répondit Callie avec une légère moue qui ne fit qu'agrandir le sourire de sa femme.

- Je sais tout lorsqu'on en vient à toi, corrigea Arizona. Qu'est ce qui ne va pas?

- Rien, je t'assure. Je pensais juste à… je repensais à notre premier rendez-vous…

Arizona ne put s'empêcher de lever un sourcil, surprise par la réponse.

- Notre premier rendez-vous?

- Oui, répondit Callie. Tu t'en souviens?

La surprise laissa place à l'amusement sur le visage d'Arizona qui se remémora parfaitement cette première soirée qu'elles avaient passée ensemble dans le living-room de ses appartements personnels de la Maison Blanche.

- Je ne pourrais jamais oublié, murmura Arizona avec un sourire nostalgique. Pourquoi penses-tu à ça?

- Ce soir-là, on avait joué au jeu des 20 questions et je t'avais raconté le souvenir du dernier noël que j'avais eu avec ma famille, remémora Callie. Tu t'en souviens?

Arizona se contenta d'acquiescer, attendant qu'elle poursuive.

- Je t'avais dit que je n'avais jamais connu un endroit où je m'étais sentie aussi en sécurité, aussi à ma place qu'à ce moment-là lorsque j'avais été assise entre mes parents et ma sœur, poursuivit Callie avec un léger tremblement dans la voix.

Arizona se souvenait encore de l'énorme pincement au cœur qu'elle avait ressenti lorsque Callie s'était confiée à elle ce soir-là. Et elle continuait d'avoir cette boule au ventre à chaque fois qu'elle se rappelait que sa femme n'avait plus aucune famille…

Elle-même avait perdu Tim et elle continuait de pâtir de son absence. Mais elle avait toujours ses parents. Elle avait toujours leur soutien indéfectible et leur amour sans limites. Callie, elle, avait perdu toute figure parentale et Arizona savait parfaitement que ce vide continuerait de la suivre éternellement et qu'elle était complètement impuissante face à lui. Elle se souvenait encore avec effroi avoir tenue sa femme pendant des heures dans ses bras lorsqu'elle avait accouché de Sofia, parce que ses parents ne la connaitraient jamais.

- Tu te souviens de ce que tu m'as répondu? lui demanda Callie.

Arizona hocha de nouveau doucement la tête de haut en bas, la gorge nouée par l'émotion.

- Tu m'as dit qu'un jour, je retrouverais ce sentiment, poursuivit Callie. Et tu avais raison…

Elle resta silencieuse pendant de nombreuses secondes, à regarder Arizona de son regard flamboyant. Ce regard qui avait le pouvoir de la rendre toute chose, qui amenait une multitude de papillons à se déployer dans son estomac à chaque fois qu'elle le posait sur elle. Ce même regard qui, même après sept ans, continuait de la chambouler…

- Je l'ai retrouvé, murmura tout doucement Callie.

Elle vit Arizona froncer légèrement des sourcils, ne voyant toujours pas où elle voulait en venir.

- Je le retrouve à chaque fois que tu me regardes ou me souris, déclara-t-elle, ou quand je t'entends rigoler avec Sofia…

Un sourire s'étira sur ses lèvres tandis qu'elle continuait de fixer sa femme droit dans les yeux.

- Je le retrouve en cet instant même, allongée ici, à côté de toi, de notre fille et de notre futur enfant… Je ne me suis jamais sentie aussi à ma place que quand je suis à tes côtés, Arizona… Tu m'as offert un endroit sûr, un endroit où je me sens comblée et heureuse… Un endroit où je me sens à ma place…

Ses yeux la piquant de plus en plus, Arizona sentit une multitude d'émotions la submerger à ce moment-là. Foutus hormones de femme enceinte!

Sans quitter Callie des yeux, elle s'appuya sur un coude et essaya de se redresser légèrement. Mais son ventre de 8 mois de grossesse lui rendit la tâche difficile.

- Qu'est-ce que tu fais? lui demanda Callie avec un froncement de sourcils lorsqu'elle la vit s'agiter de plus en plus.

- J'essaye de me relever pour t'embrasser, répondit Arizona en essayant de se remettre sur le côté, mais mon corps refuse de m'obéir!

Callie la regarda faire quelques secondes avant de laisser échapper un rire amusé, ce qui lui valut un regard noir d'Arizona qui finit par abandonner.

- Ce n'est pas drôle, bouda la blonde.

- C'est vrai, répondit Callie sans pour autant se dépêtrer de son sourire.

Elle se dégagea ensuite précautionneusement de l'étreinte de sa fille et quitta doucement le lit pour en faire le tour et venir s'asseoir au chevet de sa femme, le regard de cette dernière la suivant tout au long. Une fois assise, elle glissa une main sur la joue d'Arizona pour la lui caresser tendrement, puis se pencha vers elle et captura d'un geste langoureux ses lèvres.

- C'est mieux? questionna-t-elle contre ses lèvres.

- Hmmm, gémit Arizona pendant le baiser, pas assez encore…

Elle glissa ses deux mains sur le visage de Callie et la colla un peu plus contre elle, sans aucune intention de la laisser s'éloigner tant que l'oxygène ne devenait pas nécessaire. Si le bonheur avait un goût, il serait surement celui des lèvres de Callie, elle en était persuadée. Elle ressentait un besoin ardent de la sentir contre elle. De sentir ses lèvres, son souffle et son odeur contre elle.

Plus de sept ans après et elle ressentait toujours le même désir ardent pour Callie Torres.

- Bon dieu que je peux aimer ces hormones de grossesse, pantela Callie dans un gémissement. J'adore te voir aussi passionnée…

Arizona esquissa un sourire, tout en posant plusieurs autres baisers sur ces lèvres dont elle était complètement dingue.

- Ce n'est pas mes hormones qui me rendent passionnée Calliope, souffla-t-elle, c'est toi…

- On devrait vraiment s'arrêter maintenant, répondit Callie sans pour autant mettre à exécution ses paroles.

Elle s'appuya un peu plus sur ses mains pour approfondir l'étreinte qui se faisait de plus en plus véloce. Arizona répondit à la pression en faisant glisser sa langue le long des lèvres de Callie et ressentit une décharge électrique lui parcourir le corps entier lorsqu'elle sentit celle de Callie entrer en contact avec la sienne.

- Chérie, murmura-t-elle en s'éloignant légèrement, tu devrais ramener Sofia dans sa chambre…

Callie s'immobilisa immédiatement lorsqu'elle réalisa, qu'en effet, sa fille se trouvait toujours dans leur lit et qu'elle l'avait complètement oubliée! Elle venait surement de décrocher le titre de la Mère indigne de l'année…

- Tu as raison, dit-elle à l'adresse d'une Arizona à bout de souffle. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de continuer ça avec elle à côté…

Elle l'embrassa une dernière fois puis se leva du lit pour en faire de nouveau le tour. Tout doucement, elle prit Sofia dans ses bras et la porta. Cette dernière s'agita quelques secondes avant d'enfouir son visage contre sa nuque et se rendormir.

Callie posa un baiser sur sa petite tête puis leva de nouveau les yeux vers Arizona qui la fixait.

- Je reviens tout de suite…

- J'espère bien, répondit Arizona avec un sourire taquin, sinon je commence sans toi…

Callie se mordit la lèvre, anticipant impatiemment son retour dans la chambre.

- Tu n'as pas intérêt, dit-elle avant de s'avancer en direction de la porte, Sofia toujours dans ses bras.

- Calliope? l'interpella Arizona juste avant qu'elle ne sorte.

Callie se tourna vers elle et lui adressa un regard interrogateur.

- C'est réciproque, déclara Arizona avec un sourire sincère. Je ne me sens à ma place que quand je suis avec toi…

Callie lui adressa un de ses magnifiques sourires éblouissants dont elle avait le secret puis quitta la pièce sans dire quoi que ce soit. Arizona regarda la porte se refermer derrière elle et poussa un soupir de bien-être. Son regard passa de la porte à son ventre, qu'elle caressa lentement.

- J'espère qu'un jour, tu trouveras une personne qui te fera ressentir exactement la même chose, murmura-t-elle à son adresse. Parce que je peux t'assurer, petit Timothy Carlos Torres-Robbins, qu'il n'existe pas de meilleur sentiment…

Non, il n'existait surement aucun sentiment qui surpassait l'amour qu'elle portait à Calliope Torres.

Même pas le fait de se retrouver à la tête du Monde Libre…

~~ THE END ~~


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AN: Et voilà, on arrive (enfin?) à la fin de The Free World! Je tenais à vous laisser un petit message pour vous remercier infiniment d'avoir répondu présent à chacune de mes publications! Vos messages étaient toujours géniaux, encourageants et très très très motivants! Et je sais que c'est en grande partie grâce à vous que j'ai pris autant de plaisir à écrire cette fanfiction et que je ne m'en suis pas lassée une seule fois jusqu'à la fin (39 parties de publier tout de même! ^^). Bref, tout ça pour dire que j'ai les meilleurs lecteurs au monde! Donc merci!

Pour tout ceux qui me demandent si je vais écrire une nouvelle fanfiction, j'aimerais vraiment vous dire oui mais pour l'instant je pense que je vais prendre une pause... Bien sûr, j'ai une idée d'histoire Calzona qui n'arrête pas de me tourner dans la tête ces derniers temps, mais encore rien de concret! Et s'il me venait vraiment l'envie de l'écrire, je ne pense pas pouvoir le faire avant la fin de l'année (et encore si la série ne m'a pas dégoûté du couple d'ici là XD)...

Bref, si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à m'envoyer une review (avec un mail pour les Guest où je pourrais répondre), un MP, ou à me contacter sur Twitter (LSAfor) ou Tumblr (lsafor-world), je prendrais un grand plaisir à vous y répondre!

A très bientôt! (surement XD)

LSAfor'