RaR : Merci à toutes et tous pour vos commentaires sur cette première traduction. Je dois reconnaître que c'est gratifiant et stimulant de se rendre compte qu'on n'est pas aussi nulle qu'on le pensait en anglais (moment narcissique de la correctrice ^^), comme quoi Julie a été inspirée quand elle a proposé que j'essaye avec des petits os, je vais finir par croire qu'elle s'en doutait plus ou moins. En espérant que cette suite vous plaise tout autant, j'aurai le plaisir de vous retrouver pour la troisième partie et fin de ce petit os. Bonne lecture et à vos remarques !

Note de Julie : Vous remarquerez que tite a eu la flemme de vous faire une réponse individuelle lol

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Une histoire de papier cadeau 2.

Veste chaude…ok. Bottes pour la neige…ok. Hache pour le bois…ok.

Fixant la hache à l'arrière de sa selle, Arthur monta sur celle-ci, envoyant son cheval charger jusqu'au pont-levis. Il était encore tôt, quelques heures après l'aube, le banquet ne serait pas célébré avant la première heure de l'après-midi. Cela laissait du temps à Arthur pour rejoindre le grand chêne, celui assez vieux pour qu'il puisse récupérer un des deux éléments nécessaires.

Il savait qu'il pouvait recevoir un baiser de Gwen lors du Solstice mais où était la romance s'il ne respectait pas la tradition ?

Arthur se sourit à lui-même, traversant la ville, la neige étouffant le bruit des sabots de son cheval. Il y avait quelque chose à propos du Solstice d'Hiver qui faisait que tout le monde dans Camelot semblait se détendre. Jamais dans toute l'histoire, une attaque ou un acte malveillant avait eu lieu lors du Solstice d'Hiver et maintenant qu'il connaissait la magie et l'Ancienne Religion, il comprenait mieux pourquoi.

Le Solstice d'Hiver était un moment de renaissance, une période où les jours ne cessaient de se raccourcir au lieu de ceux qui s'allongeaient et annonçaient l'arrivée du Printemps. La communauté magique célébrait cette signification magique, il avait juste à profiter de ce calme.

Arthur fronça les sourcils. Son père ne comptait que célébrer la journée du Solstice mais ne faisait-il pas l'éloge d'une des fêtes les plus importantes de la magie ? Même la combustion d'une bûche de Solstice faisait partie de cette tradition, un geste cérémonial pour les pouvoirs de la terre qui guidaient les saisons. Bien sûr, le peuple faisait des vœux avant de brûler la bûche mais cela ne changeait pas l'origine de la tradition.

Pensif, Arthur devina que son père avait oublié la signification première de la fête, comme tant d'autres. C'était juste dommage que Merlin et Gaius ne puissent la célébrer comme ils le souhaitaient avec Uther sur le trône. Il n'y aurait pas de prières chantées au coucher du soleil, ni de sorts sur la bûche pour la bénir, aucunes distractions magiques comme des apparitions de braises. Lors du premier Solstice d'Hiver, quand la magie serait rétablie, il allait s'assurer que cette fête soit célébrée de la bonne manière.

Cette pensée à l'esprit, il quitta la ville et se dirigea vers les bois environnants. Le chêne qu'il avait en tête n'était pas très loin et il ne lui fallut que peu de temps pour l'atteindre. Il eut de la chance quand il arriva, une branche était tombée. Les gelées avaient permis de stopper la pourriture du bois, lui permettant ainsi de brûler parfaitement, une fois que Merlin aurait séché l'humidité du bois avec un sort, bien entendu.

Arthur descendit de cheval et récupéra sa hache avant de se positionner sur la branche pour tailler un morceau d'une taille tout à fait convenable. Elle était aussi longue que son avant-bras et suffisamment grande. Après l'avoir attaché à sa selle, Arthur se focalisa sur sa seconde tâche…trouver du gui sur ledit arbre.

Il recula loin du tronc pour mieux apercevoir les parties supérieures du grand chêne avant de sourire en repérant la forme indubitable d'une branche de gui accrochée à une haute branche. Le tout maintenant était de se la procurer.

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Le liquide rouge chauffait doucement sur le brûleur, le médecin et l'apprenti surveillant attentivement tandis que le plus âgé des deux remuait le breuvage avec une cuillère en bois.

Gaius plongea un pochon dans le mélange, versa un demi-verre à chacun avant de goûter. Il fronça les sourcils, médita longuement en testant l'amertume du tanin du vin avant de recracher et verser le contenu dans un seau à côté de lui.

« Ce n'est pas encore le bon dosage. Nous y sommes presque cependant. Tu peux goûter si tu veux et remarquer la saveur trop prononcée du mélange, il est trop fort, trop tannique et amer. »

Liam ne le fit pas et versa directement son verre dans le seau.

Liam se balança sur ses pieds, chauffer et épicer le vin lui permettait d'éliminer l'alcool de son organisme mais avec la quantité qu'il avait ingurgitée au cours de la dernière heure, il commençait à se sentir légèrement saoul. Il se demanda vraiment comment Gaius pouvait ne pas être affecté avant de remarquer le seau partiellement rempli aux pieds du médecin. Gaius n'était pas un imbécile, il avait seulement siroté le vin pour connaître sa saveur entre chaque cuvée…alors que lui avait réellement bu chaque breuvage créé.

Liam vida le contenu du pot dans un petit tonneau se trouvant sur une des tables. Gaius lui avait expliqué que celui-ci irait dans la salle des gardes, pour un repas qui se tiendrait une fois le banquet royal terminé. Et à ce rythme, il ne risquait pas d'y avoir pénurie.

Liam s'en retourna près de son mentor, essayant de ne pas trébucher une nouvelle fois.

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Un juron étouffé parvient d'entre les arbres venant d'un certain prince accroché à mi-hauteur d'un d'entre eux.

Arthur jura dans sa barbe, continuant de grimper lentement au tronc couvert de glace. Il n'avait pas été si mauvais près du sol mais plus il progressait et plus il lui devenait difficile de trouver une bonne prise à laquelle s'accrocher. Mais il devait continuer à se battre pour récupérer ce gui, il y était presque.

A l'insu du prince, l'ironie de la situation ne passant pas inaperçue, Merlin s'assit à califourchon sur son cheval observant les arbres à proximité. Le sorcier étouffa ses rires en se cachant dans son écharpe, ses yeux emplis d'amusement suivant les progrès d'Arthur vers la cime des arbres pour atteindre le gui, ressemblant plus à un ours disgracieux qu'à un prince accroché ainsi. Il regarda les doigts gantés s'emparer d'une branche, ses sourcils se fronçant de préoccupation quand la force du prince pour se pousser en avant lui fit perdre son fragile équilibre.

Arthur chuta dans un cri de surprise, frappa branche après branche jusqu'à ce qu'une des branche ne lui arrache un cri de douleur en le percutant avant qu'il ne touche le sol. Merlin avait ralenti sa chute avec un regard teinté d'or, pas suffisant pour que cela se remarque mais assez pour s'assurer qu'Arthur ne serait pas blessé. Tournant son cheval, le sorcier s'élança, essayant de ne pas rire à la vue d'Arthur couvert de neige sous l'arbre.

Après avoir passé une minute à battre les jambes et les bras, le prince réussi à se dégager de la neige, remerciant toutes sortes de dieux que personne ne l'ait vu tomber…ou du moins il l'espérait. Il regarda ensuite le gui dans sa main, un sourire victorieux sur les lèvres avant de le glisser dans la poche de sa ceinture. Regagnant son cheval pour rejoindre Camelot, se réchauffer, se sécher et se préparer pour le banquet.

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La longue robe virevoltait derrière lui tandis qu'il marchait à travers le château, en secouant la tête vers les appartements du roi, une flasque de vin chaud dans les mains. Pourquoi n'avait-il pas remarqué que Liam avait été affecté par les nombreuses dégustations ? S'il avait su que le garçon possédait une si faible résistance à l'alcool, jamais il ne lui aurait donné cette leçon sur l'art de la dégustation du vin. Liam n'était pas en état d'assister socialement et publiquement au banquet, bien qu'il ne soit pas si saoul, mais il était suffisamment éméché pour que Gaius ne prenne pas le risque de provoquer un scandale.

Gaius soupira en tournant dans le couloir menant à la chambre d'Uther, saluant les gardes d'un signe de tête. Arrivé à destination, il constata que les serviteurs du roi avaient déjà installé de quoi réchauffer le vin. Il n'avait qu'à laisser son bien.

Soupirant une nouvelle fois, le médecin reprit la direction de ses propres appartements. Uther faisait cela chaque année. Le roi s'enfermait dans sa chambre, ressassant le passé. C'était vraiment dommage, la célébration du Solstice d'Hiver était censé être un renouveau mais si Uther préférait vivre dans le passé, il ne pouvait rien faire pour l'en dissuader.

Gaius monta l'escalier de la tour, entra dans ses appartements avant de se stopper dans son élan. Liam était à plat ventre sur la table où il l'avait laissé mais ne semblait pas inconscient…non il riait tranquillement au grand étonnement de son mentor.

Le médecin se précipita, se demandant ce qui avait pu se passer avec son apprenti avant de sentir une odeur suspecte. Il était pourtant persuadé d'avoir remis à Liam une tasse de jus de fruits, obtenu dans les cuisines grâce à Merlin, mais il semblerait qu'il s'était fourvoyé en lui donnant la seconde acquisition de Merlin, provenant d'Everic le propriétaire de la taverne, un cidre épicé !

Gaius grimaça face à son erreur, regardant vers la porte dans l'espoir de dégriser Liam avant ce soir. Mais compte tenu qu'il l'avait quitté presque saoul, boire cette tasse de cidre n'avait pas aidé.

Grimaçant toujours, Gaius essaya de persuader son apprenti de s'allonger sur le lit dans le coin mais ne réussit qu'à le traîner vers le banc, le couchant sur le sol à la place. Réalisant qu'il ne pourrait obtenir mieux, il alla chercher un oreiller et une couverture pour Liam. Il n'avait pas suffisamment de force pour porter le jeune homme alors il pourrait au moins lui rendre son séjour au sol plus confortable. Il y resterait jusqu'à ce que le banquet soit terminé et que Merlin rentre.

Le Solstice d'Hiver avait été moins terne depuis que Merlin était entré dans sa vie mais maintenant, il semblait devenir de plus en plus étrange.

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C'est ce qu'on appelle être rond comme une poire, les cuites c'est moche et les gueules de bois terribles, pauvre Liam, je ne l'envie pas pour la suite ^^

NdJ : Chez moi on dit rond comme une queue de pelle...