Bonjour à tous !
Alors ! J'ai pas envie de faire ça de façon grandiloquente. Ça n'a rien d'une surprise, ni d'une grosse annonce, c'est tout au plus une prévision. Oui, après cette affaire, cette fanfiction repart en hiatus. Néanmoins, sous de meilleurs auspices puisque je travaille maintenant depuis une bonne semaine sur l'A24 et qu'elle prend forme, cette bougresse. D'ordinaire, quand je reprends après un hiatus, ceux qui lisent cette histoire depuis belle lurette le savent, je m'amuse à reprendre la publication aux alentours de la fête norvégienne, le 17 mai. Bon, là, je vous cache pas que ça sera infaisable. Ou alors vous pourrez envoyez des couronnes de fleurs pour orner mes fraîches cendres, lol. Dans la limite du raisonnable cependant, je peux envisage un retour en juin. Et ça tomberait vachement bien, parce que le 5 juin, c'est la fête nationale danoise ! C'est-y pas bienheureux ? Enfin, on se calme tout de même, et moi la première, je ne peux pas affirmer que je reviendrai pour le week-end du 5 juin. Mais on va partir sur cette date-là, parce que ça me donne également une échéance. Et chez moi, les échéances, ce sont de sacrés booster. Voilà, du coup, dites-vous qu'il y aura un trou de quelques semaines et que début, mi-juin, la fic reprendra pour la dernière et ultime aventure !
Norvège : Lukas Bondevik
Danemark : Mathias Khøler
Islande : Emil Steilsson
Hong Kong : Jia Long Wang
Inde : Neeraja Patel
Bonne lecture !
Disclaimer :Hetalia, son univers et ses personnages © Himaruya Hidekaz
Affaire 23 : Rencontre fortuite
- Enchanté, Neeraja Patel.
L'homme que Lukas avait face à lui tendit une main avenante. Il se demanda un instant la raison pour laquelle il devrait serrer la main de cet homme. Ils ne travaillaient pas le moins du monde ensemble. Tout juste se trouvaient-ils ensemble au même moment dans l'enceinte de l'opéra. Voilà tout.
Fidèle à lui-même, Lukas demeura impénétrable, ne soupirant qu'intérieurement. Puis, il agrippa la main qu'on lui présentait et la secoua vaguement.
- Je viens juste d'atterrir. Je n'ai clairement pas eu le temps de visiter ne serait-ce qu'un bout de cette charmante capitale. Toutefois, j'ai grand hâte de pouvoir en profiter. Surtout avec le printemps maintenant venu.
Lukas hocha vaguement la tête.
- Et vous êtes ?
Allons-y pour les présentations.
- Lukas Bondevik. Violoniste.
- Oh, magnifique ! Magnifique.
Lukas se demandait bien ce que ce Neeraja Patel pouvait y voir de magnifique mais il passa outre. Il côtoyait suffisamment des artistes de tout genre entre l'opéra, le théâtre et le conservatoire que plus rien ne l'étonnait franchement.
Il était prêt à poursuivre sa route quand Neeraja Patel lui attrapa le bras, ce qui manqua de le faire sursauter. Ça, en revanche, ce n'était pas tous les jours.
- Permettez-moi de vous faire faire un petit tour de ma troupe. Et je vous demanderai en retour de bien vouloir me faire visiter les lieux. Vous êtes résident permanent ici, j'ai ouï dire.
Lukas arqua un sourcil perplexe. Il avait eu ouï dire. Tiens donc… d'où l'information pouvait-elle bien lui provenir ?
- Je viens du conservatoire, mais j'exerce régulièrement à l'opéra, oui.
- Parfait !
Lukas ne put rien opposer qu'il se trouva entrainé vers la scène principale.
Là, un fourmillement de techniciens s'activait adroitement pour monter les décors, opérer des tests sons et lumières et autres manutentions avant, de toute évidence, le levée de rideau d'un spectacle de grande envergure.
Lukas n'avait pas en tête le programme de l'opéra. Il était bien trop occupé par des répétitions de longues haleines ces dernières semaines. Il se trouvait que l'employeur d'Emil, monsieur Hédervàry, avait requis pour une grande soirée de festivités sur son île la présence de musiciens émérites d'Oslo.
Lorsqu'Emil en avait d'abord parlé un soir au diner, forcé par un Mathias désireux d'en apprendre plus sur le quotidien du jeune homme, Lukas doutait sincèrement que Zoltàn Hédervàry, figure autoritaire ayant eu un antécédent avec le détective, fasse appel à ses aptitudes musicales. Il était certain qu'il n'avait pas forcément laissé une bonne impression, à s'immiscer ainsi dans leurs petites affaires familiales. Pourtant, Roderich Edelstein, son gendre, était un jour intervenu à l'opéra, rassemblant plusieurs musiciens, dont Lukas. Au nom de son beau-père, il était en charge de l'animation musicale. Lukas n'avait pas douté un seul instant que monsieur Edelstein s'était arrogé la mission, n'en déplaise à son beau-père. Ainsi, Lukas avait-il été sommé plus qu'engagé, au vu des regards et des arguments implacables de la part de Rodrich Edelstein, de compter parmi les musiciens.
C'est alors qu'il avait découvert une autre facette au pianiste autrichien.
Lukas se savait lui-même extrêmement pointilleux et exigeant dans sa maîtrise du violon. Depuis qu'il avait été enchanté par l'instrument et ses sonorités, il n'avait eu de cesse de viser l'excellence, sans pour autant profiter des opportunités que pouvaient rencontrer les musiciens professionnels, raison pour laquelle il n'avait jamais officié autre part qu'à Oslo.
Cependant, Roderich Edelstein avait poussé la définition d'excellence à un tout autre niveau.
Lukas n'était donc pas au courant que se préparait pour le lendemain soir la première d'une comédie musicale indienne, ce qu'il venait d'apprendre de Neeraja Patel. La troupe débarquait fraichement de Stockholm, énième étape de leur tournée européenne. Lukas avait très peu côtoyé les comédies musicales à travers son travail.
- Et quel poste occupez-vous au sein de cette troupe ?
- Je me serais attendu à ce que vous le deviniez. J'en suis le chorégraphe, bien sûr.
Lukas plissa légèrement les yeux. Par deux fois cet homme sous-entendait qu'il en savait bien plus sur sa personne qu'il ne voulait l'admettre. Plus encore, il venait clairement d'évoquer ses aptitudes de déduction. Car, oui, si Lukas avait prêté attention et poussé l'examen plus avant, il aurait aussitôt saisi l'appartenance au monde de la danse. Neeraja Patel en avait la carrure.
En revanche, il était hors de question qu'il fasse ouvertement état de ses interrogations à son interlocuteur. Il découvrirait de lui-même d'où ce chorégraphe indien pouvait bien tenir ses informations. Il en allait de sa dignité. Et cela le changeait quelque peu de son quotidien actuel. Tandis que son archet s'aiguisait, son esprit s'émoussait.
Il prêta alors plus attention à l'homme qu'il avait en face de lui. En l'espace de quelques minutes, il en déduisit tout ce qui était possible. Neeraja Patel, indien de son état, était chorégraphe, très probablement un ancien danseur expérimenté. Pas un centimètre de graisse inutilisé, la place occupée principalement par une fine musculature. Les cernes sous des yeux pétillants, quoique emprunt d'une certaine sagesse, lui indiquèrent une fatigue latente mais un déterminisme sans faille. C'était assurément une personne très travailleuse, qui donnait tout d'elle-même. De par les traits du visage et les plis de la peau sur ses mains, il lui donnait une petite cinquantaine. Très propre sur lui, tiré à quatre épingles, dans une petite fantaisie colorée, les cheveux sombres sagement remisés sur le côté… cela ne faisait que confirmer une personnalité droite et appliquée.
Nulle doute que lui et Roderich Edelstein devaient partager la même définition d'excellence, se prit à penser Lukas entre deux déductions.
Neeraja Patel lui attrapa tout à coup le bras et l'entraina vers les coulisses, dans la salle des répétitions.
A noter que c'était quelqu'un d'incroyablement tactile, et qui ne paraissait pas avoir une telle poigne.
- Que je vous présente mes danseurs. Tous plus merveilleux les uns que les autres !
Il ne tarissait pas d'éloge à leur encontre.
A leur passage sous les ponts traversant la scène par au-dessus, un poids se décrocha et vint s'écraser juste devant le chorégraphe. Lequel ne fut que peu perturbé par le soudain évènement.
- Oh, oh… attenterait-on à ma vie ?
Neeraja coula un regard entendu vers Lukas.
- Je suis sûr que c'est une méprise, se contenta ce dernier de répondre à la question silencieuse
Un large sourire s'élargit sur le visage aux traits gracieux.
- Je me demande bien ce qui peut vous amener à cette conclusion.
Lukas savait que Neeraja savait pour ses aptitudes de détective. Forcément. Et ce petit jeu de mise en scène lui fit lever les yeux au ciel.
- Vous avez à peine réagi. Peu de gens réagissent à peine face au danger. Qui plus est, avec la fatigue accumulée et le stress de la représentation, qu'il soit positif ou négatif, vos nerfs ne peuvent qu'être attisés. Qu'importe votre bonne humeur. Face à un danger, votre corps aura le réflexe de sursauter. Ce qui n'était pas votre cas. On ne peut être surpris lorsqu'on sait.
- Que voilà une interprétation intéressante.
- Aussi…
Lukas désigna une petite marque sur les planches de la scène, aux pieds de Neeraja.
- Ceci est un repère. Le vôtre.
- Voyons, nous sommes en pleine installation, répliqua le chorégraphe dont les yeux brillants d'excitation trahissaient tout
Pourquoi diantre s'amusait-il ainsi ? C'était, avec la question de savoir d'où il tenait ses informations, la seule question qui taraudait l'esprit de Lukas.
- A quoi bon marquer des positions lorsque le décor n'est pas encore en place, justement ?
Neeraja sembla plus que satisfait. Il contourna le poids tandis qu'il croisait les mains dans le dos. Lukas prit sa suite, les sourcils légèrement froncés.
La fameuse carrière de détective n'était que très peu relayée. Qui plus au-delà des frontières. Neeraja Patel étant fraichement débarqué et tout à sa comédie musicale, il y avait peu de chance qu'il ait eu vent de ses activités d'investigateur. Son réseau fonctionnant de bouche à oreille, il était plus que probable que Neeraja Patel le connaisse par un interlocuteur commun.
Mais de là à se souvenir de toutes les personnes qu'il avait rencontré au cours de ses enquêtes… Impossible d'opérer un simple lien ainsi. Qui plus est lorsque le chorégraphe faisait le tour de la planète avec sa comédie musicale. Cela reviendrait à dire que plus de sept milliards de personnes étaient susceptibles de lui avoir parlé de Lukas Bondevik.
- Pour combien de temps demeurez-vous à Oslo ?
- Une semaine et demie. L'une pour les représentations et je dois vous révéler que nous jouons à guichet fermé ! Je n'en suis pas peu fier. Et quelques jours supplémentaires pour profiter.
- Où allez-vous après ?
- Amsterdam. Notre avant-dernière destination avant notre final flamboyant à Londres.
Lukas venait de comprendre une chose essentielle. Neeraja Patel, tout attentif et bourreau du travail qu'il pouvait se présenter, avait délibérément décidé d'ajouter quelques jours à Oslo. « Pour profiter. » Bien évidemment, Lukas ne doutait pas un seul instant de l'attrait de sa belle ville norvégienne. Mais quand on était aussi consciencieux et que d'autres représentations nous attendaient… il était impensable que Neeraja soit le genre de personnes à s'octroyer des vacances en pleine tournée. Il connaissait quelqu'un sur Oslo. Ce qui concordait avec son hypothèse qu'il avait appris son existence de détective par le biais d'un tiers.
- Je ne peux que confirmer que vous profiterez bien de votre séjour à Oslo. Je suis même convaincu que vous appréciez déjà nos services hôteliers.
- Je ne suis pas à l'hôtel.
Lukas le remercia silencieusement pour avoir corroboré sa pensée première.
- Je peux comprendre que la douceur d'un foyer est toujours agréable. Les habitants vous accueilleront surement avec grand plaisir.
Neeraja ne pouvait s'empêcher de sourire.
- Oh oui, cela ne fait aucun doute. Comme à la maison. Ou si peu.
- Une famille d'origine indienne ? En effet, cela à de quoi vous ramener chez vous le temps d'un instant.
- Indienne ? Oh non, mais ce n'est pas loin. C'est…
Aussitôt le chorégraphe s'arrêta et évita le regard de Lukas. Ce dernier s'autorisa un sourire en coin.
- Ne jamais baisser sa garde lorsqu'on ne veut pas dévoiler une information. Le badinage a vite fait de vous faire lâcher inopinément des éléments utiles à votre interlocuteur.
Neeraja pouffa de rire.
- Me voilà pris à mon propre piège ou presque. Vous devinez certainement désormais, n'est-ce pas ?
- Maintenant que vous avez révélé une information aussi limpide, oui. Je ne connais pas d'autres familles asiatiques établies sur Oslo.
- Vous m'excuserez pour tout à l'heure. Yao m'avait tant vanté vos talents de détective. Je tenais à voir cela de mes propres yeux.
- Ce n'est qu'une ébauche, ne se priva pas de dire Lukas
Neeraja approuva d'un hochement de tête.
La main sur la poignée de la porte, le chorégraphe se tourna vers le détective.
- Pourrais-je vous compter parmi nos spectateurs sur l'une de nos dates ?
- Je croyais que vous jouiez à guichet fermé.
- Nous avons toujours quelques invitations en réserve.
Lukas accepta.
Rencontre fortuite mais pas désagréable, se dit-il tandis qu'ils pénétraient tous deux sur la scène annexe.
Fin de l'affaire
Oui, elle était microscopique, pardon ! Mais ça y est, on arrive à l'affaire finale !... qui n'est pas encore écrite. Mais comme je vous le disais donc, rendez-vous le week-end du 5 juin pour le moment.
En attendant, vous pouvez toujours suivre l'évolution de la chose sur mon profil, sur mon Twitter ou même mon Tumblr. Je suis sous le même pseudo à chaque fois.