elisabeth49 : A une époque avec des copines on parlait d'offrir un sonotone à Arthur tellement il n'a PAS l'ouie fine lol.
titesouris : ça fait le lien avec le prochain épisode en somme...
Abeille : Effectivement Uther n'abandonnera jamais sa fiert鈈 Je transmets ton conseil à Gaius de ce pas *saute dans son TARDIS*
Colinou : Personne ne risque de l'oublier, et c'est bien le problème !
~(-)~
Chapitre 34 : Diversions odorantes ~ Partie 3 ~
C'est à la vue d'un médecin très occupé que Merlin entra dans les appartements dans son mentor quand le soir arriva. Gaius était debout à côté d'une table, qui était envahie par plus d'une douzaine de jarres et de toutes sortes d'infusions et d'attirail à remuer. Tout semblait tellement compliqué, et Merlin fut immédiatement intrigué.
« Qu'est-ce que vous faites ? Une nouvelle potion ? Un nouveau remède ? »
« Des sels de bain. »
La réponse plate fit cligner les yeux au magicien, fronçant très légèrement les sourcils alors qu'il regardait une seconde fois toutes les choses sur la table ?
« Des sels de bain ? »
Gaius laissa échapper un soupir d'exaspération, posant les ingrédients qu'il mesurait actuellement.
« Un contact prolongé avec le troll a laissé le roi avec une odeur subsistante qui refuse d'être nettoyée par du savon normal. Je crée un mélange de natron et d'herbes qui devraient la faire partir, ou au moins la masquer plus efficacement que tout ce qui a été essayé jusqu'à présent. »
Merlin se laissa tomber sur un tabouret de surprise, avant de commencer à sourire d'amusement.
« Alors vous dites qu'Uther pue toujours le troll ? Ça ne pouvait pas arriver à une personne qui le méritait pl-
- Ce n'est pas une affaire pour rire, Merlin ! » La réprimande brusque de Gaius fit tressaillir le magicien, et le médecin laissa échapper un autre soupir. « Il en est profondément humilié, et parlait déjà de lancer une fouille complète du royaume pour des sympathisants de la magie, malgré le fait que le troll vienne clairement d'au-delà des frontières de Camelot. Il est suffisamment en colère pour que ça puisse tourner en une seconde Purge. Maintenant je peux seulement espérer qu'un remède rapide à sa condition permettra à sa colère de se calmer. Si c'est le cas, une fouille normale du royaume pourrait être assez pour satisfaire sa fierté. Sinon, alors je crains ce qu'il fera à la place. »
Merlin ne semblait pas convaincu.
« Qu'est-ce qui pourrait être pire qu'avoir chaque maison dans le royaume retournée et fouillée par les chevaliers ? »
Il y eut un moment de silence, alors que Gaius pensait à quelque chose qu'il avait entendu le roi murmurer pour lui-même. Il pouvait seulement prier qu'il n'irait pas jusque-là.
« Il y a des choses pires que les chevaliers à s'inquiéter, pour ceux qui ont des pouvoirs. »
Il y avait une pointe de peur indéniable dans les mots de Gaius alors qu'il disait ça, suffisamment pour faire passer l'attitude de Merlin de l'humour au sérieux.
Le jeune homme se leva et vint jusqu'à la table.
« Alors peut-être que je pourrais aider ? Un sort pour rendre les effets des sels de bain plus forts ? »
Gaius lui lança un regard en coin, pourtant la réponse n'était pas le refus habituel et attendu.
« Je refuserais normalement d'utiliser la magie, mais dans ce cas je pense que ce serait prudent. Il y a beaucoup de sorts de nettoyage simples qui s'ancreront plutôt bien dans les ingrédients que je vais utiliser, et chaque partie d'aide serait hautement appréciée pour ça. Plus vite le roi sera soigné de sa 'condition', mieux ce sera. »
Il désigna un petit tome sur son bureau, pris dans sa collection de livres légaux à la limite de l'illégal.
« Tu trouveras plusieurs références dans ce livre, mais pas les incantations elles-mêmes. Si tu peux créer un sort pour cacher la Pierre Philosophale, je suis certain que tu es capable de recréer un sort de nettoyage. »
Merlin ramassa le livre et commença à le parcourir, haussant nonchalamment les épaules.
« Je crée des sorts de nettoyage tout le temps. Comment croyez-vous que je triche avec mes corvées ? »
Gaius secoua la tête.
« S'il te plait, sois sérieux Merlin. Ce sort doit pouvoir être ancré aux sels, sans être en contradiction avec les autres ingrédients. Maintenant, commence à lire. »
Merlin laissa échapper un soupir et fit comme indiqué. Lisant le livre entre les tâches de préparer le souper. Il était près de minuit quand leur tâche fut finie. Se finissant avec Merlin jetant un sort sur une jarre de taille modeste de poudre blanche-verdâtre. Son mentor mettant le bouchon en place avant de la mettre de côté pour le matin.
« Maintenant, nous espérons que ça marche.
~(-)~
Le lendemain matin, Merlin se leva en vitesse, à cause des nouvelles d'une patrouille indiquant que le roi Bayard et ses hommes avaient été aperçus et arriveraient en milieu d'après-midi. Le château entier était, de haut en bas, un chaos organisé de serviteurs se précipitant pour tout préparer. Quant au roi, il n'était nulle part en vue. Normalement il rôderait dans certaines parties du château, s'assurant que tout lui convenait. Seuls Merlin et Gaius savaient qu'il barbotait actuellement dans un bain rempli de sels de bain enchantés.
C'était le moment pour Merlin de commencer à se sentir nerveux, parce que si les sels échouaient ils n'avaient plus du tout le temps de faire un autre lot. La crainte à peine dissimulée de Gaius des conséquences possibles d'un échec était suffisante pour rendre son pupille décidément tendu.
Ça se traduisit par un degré de maladresse plus élevé que la normale, une évidence lorsqu'il arriva dans les appartements d'Arthur avec le repas de midi… et le fit presque tomber.
Le prince secoua la tête d'exaspération.
« Fais attention à ce que tu fais, Merlin. Maintenant dépêche-toi et prépare mes vêtements pour cet après-midi. Le roi Bayard sera là dans moins de trois heures. »
Merlin se rua vers la table et posa le plateau, pour une fois ne pensant même pas à une réponse sarcastique. Parce qu'il avait réalisé autre chose.
« Y a-t-il la moindre chance que je ne sois pas avec vous dehors quand vous le saluerez ? »
Arthur fronça les sourcils vers lui.
« Merlin, de quoi tu parles ? En tant que mon serviteur personnel, tu sais qu'on attend de toi que tu aides à tout emmener jusqu'aux chambres d'hôtes. »
Merlin grimaça à cela.
« La dernière fois que le roi Bayard m'a vu, c'était quand je l'ai accusé d'essayer de vous empoisonner et que je l'ai fait enfermer dans les cachots avec son entourage entier. Que j'aie été empoisonné et sois presque mort, et que la chose entière ait été prévue par une sorcière pour commencer une guerre, ne va probablement pas aider. Je l'ai humilié. »
Arthur resta là, son irritation remplacée par une pointe d'inquiétude. Ce fut alors son tour de grimacer.
« Il n'y a rien que nous puissions faire. Le protocole dit que tu dois être là. Si on ne me voit pas offrir mon propre serviteur personnel pour assister un roi en visite, ça pourrait être pris comme une insulte implicite. Le seul moyen d'en échapper, c'est quand plus d'un roi ou un ambassadeur arrive, ou qu'il y a une excuse acceptable pour l'absence de mon serviteur. 'T'envoyer faire une autre corvée' n'est pas une excuse acceptable. »
Merlin se ragaillardit à cela.
« Mais et si vous m'aviez prêté au Médecin de la Cour, et que j'avais été envoyé dehors pour collecter des herbes importantes avant qu'on apprenne l'arrivée du roi Bayard ? Votre père est déjà énervé par tout ce qui s'est passé avec le troll. Voulons-nous ajouter un roi de Mercie énervé à cela ? »
Tous deux se regardèrent, les secondes passant en silence jusqu'à ce qu'Arthur acquiesce avec réticence
« Pour une fois je suis d'accord avec toi, mais ne vois pas cela comme une chance d'échapper à tes corvées. Fais ton travail, mais reste hors de vue du roi Bayard jusqu'à ce qu'il parte. Compris ? »
Merlin sortit l'habit restant pour une tenue officielle, puis fila vers la porte, reconnaissant.
« Ce sera comme si je n'étais même pas là. Si je peux me cacher quand il y a un mandat d'arrêt contre moi, je n'aurai aucun problème cette fois. »
Arthur le rappela.
« Ne pousse pas ta chance, Merlin. »
Il n'avait pas besoin de s'inquiéter, parce que le serviteur n'avait aucunement l'intention d'être vu par le roi Mercien ou par un seul de ses hommes. Au lieu de ça, il se tapit sur l'espace bordant le toit de la cour centrale, regardant le roi Bayard être salué par Arthur et Uther. Et à l'expression d'Uther et à ses manières, qui n'avaient aucun signe de tension évidente, apparemment les sels de bain avaient marché.
Une fois encore le magicien et le médecin se retrouvèrent le soir pour dîner dans les appartements du dernier. Mais le sourire de succès de Merlin s'évanouit quand il vit la grimace qu'avait son mentor.
Merlin fronça les sourcils.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? Les sels ont marché, non ? Il ne semblait pas mécontent quand il était dans la cour. »
Gaius s'approcha, enlevant de sa poche la jarre avec le reste des sels de bain dedans.
« Ça a marché un peu trop bien. »
Merlin s'assit, confus.
« Que voulez-vous dire ? »
Gaius laissa échapper un soupir, gardant le dos tourné à Merlin alors qu'il rangeait la jarre sur une étagère. Il se força ensuite à un sourire humoristique, et se retourna vers son pupille avec un ton léger.
« Uther ne sent plus le troll, mais il sent assez fortement le romarin, le thym, et plusieurs autres herbes. Suffisamment pour que quelqu'un pense que ses habits ont été mis à sécher dans les cuisines du château, ou qu'il a été se rouler dans le jardin du château. »
Merlin laissa échapper un soupir et sourit, inconscient de l'inquiétude que son mentor masquait.
« C'est bon alors. C'est mieux les herbes que le troll, non ?
- En effet. »
Gaius tourna à nouveau le dos à Merlin, et commença à préparer leur souper. Ainsi le jeune magicien ne pouvait pas voir l'expression troublée du médecin. Cachée pour ne pas ennuyer son pupille.
Les herbes étaient en effet une odeur meilleure que le troll. Mais quand une odeur forte est remplacé par une autre aussi forte, ça servait toujours de souvenir persistant de pourquoi elle était là.
La fierté d'Uther avait été sauvée, mais seulement un peu. Et plus l'odeur d'herbes resterait, plus elle augmenterait la colère du roi. La situation était toujours précaire, et maintenant tout ce qu'il restait à faire, c'était regarder et attendre pour voir ce qui arrivait ensuite.
~(-)~